Chapitre 3 ❤ [réécrit]

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Sebastian

Je commence à aimer cette fille, il y a plein de choses que je voudrais apprendre d'elle. Elle n'a que 3ans de moins que moi, mais elle fait déjà plus mature. Il faut que j'en apprenne plus d'elle, la connaître quitte à être amis par la suite. D'ailleurs mon petit frère m'a appelé tout à l'heure, Aslan.

Notre père se joue encore de nous, mais surtout de lui encore une fois. Il lui demande de l'aider, encore et encore. Eh oui, nous sommes les Esposito, surtout connus pour notre cher papa, Massimo Esposito. C'est un mafieux qui a une entreprise "familiale" bien spéciale, du trafic d'armes. Étonnant non, surtout en Italie. Aslan m'a confié que notre père à un nouvel objectif, arriver le numéro 1 des mafieux ou du moins premier de ce trafic.

Il n'est que 2eme derrière Antonio.

Ça ne s'annonce pas facile.

De toute façon, rien n'est facile avec lui, son trafic est bien plus important que moi, mais à vrai dire je m'en fiche un peu, enfin plus ou moins.


Aslan

Putain ! Fait chier ! Encore, encore et encore. Je suis comme le reflet de mon père, son ombre. Je commence à péter un plomb, je n'en peux plus.

Mon cher papa m'a expressément mis sur le chemin d'une nouvelle mission que je ne peux pas refuser.

Il ne faut pas croire que cette mission est importante pour moi, au contraire, j'en ai que faire, mais ma testa (tête) ou du moins mon esprit ne me permet pas de prendre cette décision.

Je souffle un bon coup pour essayer de digérer un peu l'information. Mais je pense que la seule chose qu'il me faut là maintenant c'est clope, oh oui j'en ai grandement besoin. Quoique, peut-être qu'un petit voyage dans mes fantasmes me soit également nécessaire ?

Je sors une cigarette de ma poche de veste et détache le premier bouton de ma chemise. Il fallait bien s'habiller pour aller voir papa ! Quelle ironie.

Je me penche sur la balustrade de mon balcon et j'appuie mes coudes dessus.

J'allume ma cigarette et la cale entre mes dents, je tire quelques lattes avant de reprendre mes esprits. Mes esprits ! Foutaise, je n'ai jamais été en capacité de prendre le contrôle de mes esprits, et la faute à qui ? Je pense qu'on connaît la réponse mais c'est toujours la même personne, encore.

Cet enfoiré m'a fait taire tout ce que j'avais en moi, même mes émotions on dût être mis à néant alors que je n'avais que 5 ans. 5 ans BORDEL ! L'âge où les enfants sont censés vivre leur vie d'enfants. Courir, jouer, rire, être insouciant, mais moi, tout ça, je ne l'ai jamais vécu, jamais était.

A cet âge là, je savais déjà ce que représentait la mort, vue de mes yeux d'enfant. Je savais que plus tard je ne connaîtrais jamais le paradis, oh non mon nom avait déjà été inscrit au enfer avant même que je naisse.

Pourquoi ? Parce que je lui ressemble de trop. Voilà la raison qui me pousse à me détester chaque jour, et qui me pousse à LE détester chaque jour.

Mais cette mission risque d'être compliquée, j'ai des chances de mourir cette fois, mais ai je envie de vivre ? Après tout, je suis une cause perdue et je ne manquerai à personne.

Je suis incapable d'éprouver de la compassion pour quelqu'un. Cette mission suicidaire est de tuer Antonio Marino et de récupérer son entreprise de trafic d'armes.

J'ai comme l'impression qu'il y a un truc qui cloche, quelque chose qui n'est pas comme d'habitude, je ne le sens pas, pas du tout.

Je tire une nouvelle fois sur ma clope puis je pars de mon balcon et rentre à l'intérieur de mon appartement. Je me dirige vers mon bar et prends un verre de Whisky, foutue Whisky de merde ! Je fais tourner les glaçons contre les parois du verre avant d'en boire une gorgée.

Je pense que je devrais en parler à Sebastian, il faut qu'il soit au courant de ce que trame notre cher père. Sur ce coup-là, j'espère que tu vas pouvoir m'aider grand frère.

Sebastian m'a rappelé une centaine de fois de me méfier et de ne pas me laisser faire, mais ce n'est pas facile quand on est le pantin de son cher père. Je le haïs au plus profond de moi, mais je suis incapable de lui montrer, de lui dire et je suis seul dans cette merde, le seul à pouvoir arrêter ce désastre, mais il me manque une motivation, un but.

Je termine d'une traite la fin de mon verre et termine ma clope.

Tic, Tac le temps passe et la vie trépasse.

Ava

Ces quatre derniers jours, j'ai énormément échangé avec Sebastian, mais il y a beaucoup de choses que je ne sais pas chez lui. J'ai plein de choses que j'aimerais lui demander. Mais j'ai peur, peur qu'il me critique dans mon dos, qu'il me dénigre. Je ne sais pas, mais une chose est sur, j'ai la boule au ventre.

Pourtant,  je voudrais apprendre à le connaître. Son nom de famille ou même sa famille tout court. Ce qu'il aime ... Tous ces trucs qui font qu'on est vraiment amis. Connaître la vie de l'autre. Savoir ce qu'aime l'autre, penser à la même chose, se comprendre en un regard.

Toutes ces choses je les avait avec Lisa, mais elle n'est plus là, je suis seule. D'ailleurs je l'ai appelé hier pour prendre de ses nouvelles. Elle a réussi à bien s'intégrer, elle se plaît là-bas alors je suis heureuse pour elle. Voilà ce qu'est une amitié, être heureux pour l'autre, être fière.

Et c'est cette amitié que j'aimerais avoir avec Sebastian. Une amitié où on rigole et parle jusqu'au bout de la nuit, se comprendre en un regard, regarder des films ensemble, parler de nos problèmes et être là quand l'autre en a besoin. Voilà le style d'amitié dont je rêve.

Il me fait rire, passer le temps et son sourire est digne d'une pub de dentifrice. Je rigole bien avec lui et j'aime le charrier avec ça.

On aime bien parler tous les deux de la pluie et du beau temps ou même d'Amanda.

Amanda est sa petite copine et je le vois à ses yeux qui brillent quand il parle d'elle, il l'aime. Mais il faut que j'en sache plus. Il faut qu'on approfondisse cette amitié, car malgré mes peurs, je veux passer outre et en apprendre plus sur lui. J'en ai marre de rester dans ma bulle qui me bouffe la vie, alors je prends le risque de me mettre à nu.

Alors aujourd'hui, c'est peut-être le bon moment, il fait beau et nous sommes tous les deux couchés sur l'herbe de la fac.

Cela fait un petit moment que nous parlons et passons de bonne heure ensemble. Je pense que ça doit faire peut-être trois semaines depuis notre rencontre qu'on se parle et qu'on passe un moment ensemble.

Il est temps, allez Ava, lance toi, tu peux le faire.

- J'ai une question Sebastian. L'interpellé je.

-Sì, je t'écoute.

- Je me suis rendu compte que je ne connaissais rien ou du moins pas grand chose sur toi alors qu'on est amis et je voulais savoir... Enfin pour mieux se connaître, ton nom de famille etc?

- Ok, mais à une condition.

- Laquelle?

- Toi d'abord.

Ok, je ne m'attendais pas à ça, mais il a accepté, sauf que je dois me présenter avant. Je l'ai cherché après tout.

Par où commencer.

Ah oui peut-être lui dire que j'ai une cicatrice, que je n'ai plus ma mère. Pfff, quelle conne. Je n'aurais pas dû aborder ce sujet, voilà que maintenant je regrette.

Je souffle un bon coup puis commence d'une voix peut rassurer.

- Je m'appelle Ava Marino, j'ai 20 ans enfin bientôt 21 à la fin de la semaine - je luis souris timidement-, j'ai une sœur Anastasia de qui je suis très proche et mon père. Je n'ai jamais connu ma mère, enfin elle est partie quand je suis née du moins ce que je pense, car elle est censée être décédée, mais je n'arrive pas à me faire à cette idée. Je ne sais pas, je trouve ça incohérent mais j'ai comme une intuition mais bref.

Je crois que la panique a eu raison de moi, je parle sans pouvoir m'arrêter. Si ça continue, il va savoir mon groupe sanguin, espèce de vampire.

- Waouh, et bah, ça en fait et il s'appelle comment ton père ?

- Mon père ? Ah oui, c'est vrai, je n'ai même pas précisé, mais c'est la première fois qu'on me le demande. Euh... Et bah il s'appelle Antonio.

EclisseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant