Chapitre 8 ❤

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Ava

Je peine à le croire, mais pourtant, c'est vrai.

J'ai été trahi, manipulé.

Je réfléchis, pleure sans pouvoir m'arrêter, assise sur le sol, les genoux repliés sur ma poitrine et la tête dans mes mains.

Quand je sens quelque chose de doux me frôler les jambes. Je relève d'un seul coup la tête apeurée en pensant que ça peut être Aslan ou Sebastian. Mais pas du tout.

Je suis dans le noir et pourtant, j'arrive à distinguer une silhouette vers la douche. Mais ce n'est pas n'importe laquelle.

Un miaulement retentit dans la salle de bain. Un chat était là, présent avec moi ici dans cette pièce. Le chat se rapproche de moi. Je commence à le caresser et je l'entends ronronner. Je me rends alors compte que mes pleurs avaient cessé. Le fait de caresser ce chat si doux me calma si rapidement. Il était sombre, gris très foncé limite noir avec quelques tâches blanches. Il avait les poils assez longs et des yeux d'un vert si claire qu'on pouvait limiter à voir à travers. Les mêmes yeux que les miens, un signe. Petit à petit, mon corps se détend jusqu'à laissé mes muscles se relâcher et mes jambes tendues sur le sol.

Le chat en profita pour se coucher sur mes cuisses et le sommeil me gagna peu à peu sûrement dû aux larmes que j'ai déversé précédemment.

Après avoir fermé mes paupières un court instant, je les rouvris et aperçois un corps assis par terre en face de moi. Aslan était là à me regarder.

- Je vois que tu viens de rencontrer Cosmo.

- Oui... Heu... Oui, enfin, c'est lui qui est venu à moi.

Un petit rire s'échappa de ses lèvres.

- Il s'est reconnaître les gens qui ont un bon cœur, et je crois que tu en fais partie.

Un sourire se dessina sur mes lèvres. Sa voix était douce, posée.

- C'est un sacré de Birmanie.

Il fit une pause puis continue.

- C'est très calme et très câlin et je crois qu'il te trouve confortable.

Je souris davantage en regardant le chat endormi sur mes cuisses.

- Il a quel âge ? Demandai-je gêné.

- Bientôt 3 ans.

Une question me passe par la tête.

- Comment se fait-il qu'un gars comme toi est un chat ?

Il souffle un bon coup avant de répondre.

- C'est un chat que j'ai recueilli chez moi, ... Il traînait avec sa mère tout petit devant ma porte jusqu'au jour où il traînait tout seul.

- Mais sa mère ?

- Je ne l'ai jamais revu.

Ce chat est donc comme moi sans mère. On est donc pareil, fait pour s'entendre. On va devenir inséparables, je le sens.


Aslan

Je vois dans son regard que quelque chose ne va pas. Comme si elle n'était plus là, comme si elle aurait vécu un truc de ce genre. Elle m'intrigue tellement.

J'ai senti dans son regard que la peur avait peu à peu disparu laissant place à la tristesse et au calme. Ses cheveux légèrement ébouriffés lui donnaient à la fois un côté doux et Mélancolique.

La trace des larmes sur ses joues me fit mal au cœur, la voir comme ça me fait mal surtout quand c'est à cause de moi. Mais je le sais, elle me déteste et je dois la détester aussi, mais je peine à y arriver.

EclisseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant