Eclisse

Chapitre 9 ❤

Aslan

Elle a complètement perdu la tête. Elle m'engueule alors que deux secondes avant elle était là dans mes bras à pleurer. Elle passe de la tristesse à la colère en un claquement de doigts.

Je ne comprends pas sa réaction démesurée.

- Tu te fou de ma gueule !

Elle ose me crier dessus.

La voix de mon père. Je l'entends. Il me crie d'éteindre mes émotions. Le vrai Aslan prend place, du moins celui que mon père veut.

- Tu oses vraiment me crier dessus alors que tu es chez moi et que tu sais très bien de quoi je suis capable ?

Je la regarde perdre ces moyens. La peur a pris possession de ses yeux.

Je me rapproche d'elle d'un pas lourd et lent.

- N'oublie jamais qui je suis principessa.

Un sourire se dessine sur mes lèvres.

- Sur ceux, je te laisse.

Je me retourne et me dirige vers la porte et plus je m'éloigne d'elle et plus la voix de mon père s'éloigne.

Mon téléphone se met à vibrer.

Je regarde le nom qui s'affiche.

Merde.

Mon père m'envoie un message, ce n'est pas bon signe.

"Fiston, j'espère pour toi que tu as trouvé une solution pour anéantir Antonio. Tic-tac, le temps file."

Avec toute cette histoire, j'en avais oublié ma mission principale, tué Antonio Marino.

Mais il y a un problème.

Ava à l'air tellement anéanti que le simple fait de tuer son père causera sûrement sa perte.

Le simple fait d'y penser me fait si mal. Mal dans la poitrine. Mais ça ne peut pas être ça, je n'en ai pas. Je ne les plus.

Il faut que j'appelle Sébastian.

Je me dirige vers ma chambre et claque la porte derrière moi en sortant une clope. Je tire quelques lattes avant d'appeler.

- Allô Sebastian ?

- Ouais !

- On a un léger problème.

- Merde ! Qu'est-ce qu'il y a ?

- Notre père vient de ... De m'envoyer un message.

- Et tu as un délai. Dit il d'une voix espérer.

- Oui, on ne peut plus attendre, je dois tuer Antonio au plus vite.

- Mais pour Ava on ne peut pas.

Je sais, mais il veut que ce soit fait au plus vite. Tué, Antonio Marino devient sa priorité pour lui. Devenir le numéro 1 dans le trafic d'armes est ce qu'il a toujours voulu quitter à nous utiliser.

- T'utiliser. Moi je ne lui ressemblais pas alors que toi tu es se qu'il a toujours voulu avoir.

- Je sais.

Fait chier. On ne peut pas faire ça à Ava, elle est trop fragile, ça la détruirait.

Ava

[Quelques minutes avant]

Il joue à quoi là. Je ne peux pas rester là. Pourtant je suis incapable de faire le moindre mouvement. Mon corps me l'interdit comme pour me prévenir du danger. Je peine à comprendre cet être, la façon qu'il a d'agir, mais mon cerveau m'interdit d'avoir peur de lui, du moins pas tout à fait.