Chapitre 14: lorsque la brise...

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Lorsque je sors des ténèbres, j'ai besoin d'un certain temps pour que mes yeux puissent apercevoir quoi que ce soit dans cette obscurité ambiante. Je ne comprends pas où je suis, je ne connais pas cet endroit qui est bien différent de ma douce et chaleureuse chambre d'hôtel.

Mes derniers souvenirs me ramènent à moi, enroulée d'une serviette, sortant d'une douche chaude et réconfortante et maintenant je suis habillée, glacée et terrifiée.

Grâce à la lumière de la lune je parviens enfin à distinguer que je me trouve dans ce qui ressemble à un sous-sol, sale et obscur. L'odeur d'humidité qui emplit mes narines est si forte qu'il est impossible de parvenir à sentir une autre fragrance. Je comprends alors qu'elle provient de la moisissure qui recouvre tous les murs.

Mais ce n'est pas tout, je comprends très vite que je ne suis pas seule. J'entends des sifflements et des petits sons aigus, qui ne permettent pas de me rassurer. Ils doivent être nombreux pour faire autant de bruit. Je n'en ai pas peur en règle générale, mais leurs cris, l'obscurité et les circonstances qui m'ont emmenée ici m'angoissent.

Soudain, la lumière vient m'éblouir et après que mes yeux se sont habitués à cette lueur, je découvre mes nombreux petits colocataires. Il y a trois pots devant moi et de l'un dépasse des souris, de l'autre des insectes et du dernier des vipères. Mais ce n'est pas tout.

Au mur face à moi, j'aperçois ce qui ressemble à une fable :

       Je ne peux pas en avoir la certitude mais j'en suis persuadée, cette fable est l'œuvre de la Bête, elle m'a prise dans son piège

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Je ne peux pas en avoir la certitude mais j'en suis persuadée, cette fable est l'œuvre de la Bête, elle m'a prise dans son piège.

Je me précipite en moins d'une seconde en direction de la porte qui est bien évidemment fermée. Pas grave, je sais que la clé est cachée quelque part, mon kidnappeur n'aurait pas préparé ce petit jeu sinon.

Je me dirige donc vers le pot le plus proche de moi, les vipères. Ces pauvres animaux sont effrayés, il ne serait donc pas étonnant que leur réaction soit violente. Je prends alors quelques secondes pour réfléchir et au moment où j'allais y plonger la main, une voix aux sons électriques sortant de nulle part apparaît.

— Ne fais pas ça.

Je cherche où peut être cette personne du regard, mais ne trouve qu'une enceinte. Mon kidnappeur peut donc être n'importe où. Il m'observe c'est évident, maintenant voyons s'il m'entend.

— Pourquoi ?

Je reste ce qui me semble être une éternité dans un silence pesant. Peut-être que mon agresseur peut juste me voir. Dans ce cas je ne saurais pas les règles et comment sortir d'ici. Je tente donc de plonger ma main dans le pot de vipères.

— Arrête je t'ai dit.

— Mais pourquoi ?

— Car tu n'auras qu'une seule chance.

Il y a donc aussi des micros. Tant mieux, faire la conversation pourra me permettre de gagner du temps. Ce qui peut m'être précieux.

— Cela fait longtemps que vous préparez ce petit... Jeu ?

— Il est vrai que je t'attendais. Mais sache que je t'ai laissé une chance, que tu n'as pas saisie.

Une chance ? Qu'ai-je fait, quelle erreur ai-je commise et qui m'a amenée ici ?

Je ne dois donc pas correspondre à l'une des morales de Jean de La Fontaine. Peut-être que savoir laquelle pourrait m'aider mais c'est n'est pas sûr. De plus cela serait une tâche fastidieuse, je ne suis pas parfaite, il est donc possible que j'ai enfreint des centaines et des centaines de morales.

— Et que va-t-il m'arriver si je me trompe ?

La réponse à ma question est brutale car j'entends alors deux coups de feu. Je me mets au sol et ne me relève que lorsque le calme est revenu depuis plusieurs minutes.

— Voilà ce qu'il t'arrivera.

Ce n'est qu'à ce moment précis que je remarque plusieurs canons dans chaque coin de la pièce. Je pourrais tenter de les détruire, mais je serais morte avant d'avoir terminé. Je n'ai donc pas d'autres choix, je vais devoir résoudre cette énigme.

Je relis, encore et encore la fable face à moi. J'ai déjà compris, mais je cherche à être sûre et certaine, je n'ai pas le droit à l'erreur car je le paierai de ma vie. C'est bon, il n'y a plus de place au doute, cela est une évidence.

« La réponse,

Cible de vos pensées est,

Gage de votre succès.

Le moment est venu, je l'annonce

Et l'instant est important.

La vie qui est vôtre et qui compte tant

Fournie et remplie, peut se finir alors que, je le sais,

Minuit n'aura pas encore sonné. »

Je m'avance alors vers le pot qui m'offrira la liberté. Et c'est à ce moment précis que les souris se mettent à crier, les cigales à chanter et les vipères à siffler.

AllumetteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant