28

180 16 40
                                    

(Note d'avant chapitre: Prenez du pop-corn ou quelque chose à manger parce que ce chapitre est croustillant. Maintenant, installez-vous confortablement et savourez ce long (mais incroyable) chapitre <3)

Le jour du réveillon du Nouvel An, on décide de se séparer en deux groupes. Les garçons s'occupent de l'alcool pendant que moi et Louise achetons le nécessaire pour le repas de ce soir.

— Visiblement, nous ne sommes pas les seuls à ne pas avoir tout bien prévu pour aujourd'hui, fais-je remarquer à Louise en voyant le monde dans la file d'attente pour payer.
— Ouais. On saura pour l'année prochaine qu'il faudra mieux s'organiser, répond-elle. On en a pour encore un moment avant que ce soit notre tour.

Une dizaine de minutes après, on parvient enfin à sortir du Monoprix. On vérifie qu'il ne nous manque plus rien puis prenons le chemin de la colocation.

On retrouve les garçons affalés dans le canapé en arrivant. Ça leur a visiblement pris moins de temps que nous, il y en a qui ont de la chance.

— Vous êtes rentrés il y a longtemps ? demande Louise.
— Il y a dix minutes environ, répond son copain. Et depuis on vous attend pour tout préparer !
— C'est vrai que sans nous c'était impossible de commencer. Ahlala, qu'est-ce que vous feriez sans nous les gars, les charrie-t-elle.
— On vivrait certainement dans une maison jamais propre, jamais rangée, ça va de soi, renchérit Eliott.
— Toujours à faire des interventions pertinentes à ce que je vois, lancé-je à ce dernier.
— Évidemment. Ça ne serait pas moi si je ne faisais pas ça, voyons !

Je lève les yeux au ciel avant d'esquisser un sourire.

— Je propose que les garçons commencent à préparer le repas pendant que nous on se prépare, qu'est-ce que tu en penses, Anna ?
— Ça me va ! réponds-je avec entrain.
— D'accord, on est exploité pour faire la cuisine maintenant, super, se plaint Eliott.
— Et nous, les femmes, on est quasiment tout le temps emmerdées dans la rue ! Chacun son problème, Thomas, réponds-je pour le taquiner gentiment.

Eliott ouvre la bouche mais la ferme aussitôt. Il sait qu'il ne peut rien dire parce que j'ai raison.

— Allez, bon courage et ne faites rien brûler ! annonce Louise.
— Ne t'inquiète pas, c'est plutôt la spécialité de ta meilleure amie, ça !

Je lance un regard noir à Eliott avant de perdre mon sérieux et de lui sourire.

— Je te déteste.
— Moi aussi, répond-il en faisant un cœur avec ses mains.

Je retourne dans ma chambre pour récupérer mes affaires avant d'aller dans la salle de bain. J'ai déjà pris une douche hier mais je n'y suis pas retournée après la patinoire à cause de la fatigue. Cependant, je mets beaucoup moins de temps pour celle-là.

J'enfile ma tenue et prends le temps de me regarder dans le miroir. Je porte une robe noire à manches longues, cintrée à la taille. La matière est aussi douce que de la soie et elle m'arrive au-dessus des genoux. Je l'ai depuis l'été dernier, mais je n'avais jamais eu l'occasion de la porter avant aujourd'hui à cause des grosses chaleurs. Les manches sont un peu bouffantes et donnent une impression de légèreté à la robe. Je ne m'y sens pas à l'étroit.

Je récupère les affaires dont j'ai besoin et retourne dans ma chambre pour laisser la place à Louise. En passant dans le couloir pour y aller, j'entends les garçons cuisiner et rire en même temps. Visiblement, ils s'amusent bien.

Je m'installe devant mon miroir et applique une légère couche de mascara sur mes cils avec un trait plutôt fin d'eye liner juste au-dessus. Je choisis de ne pas mettre de rouge à lèvres puis jette un œil à mon reflet dans la glace. Ce n'est pas grand chose mais je reste assez fière du rendu.

Nos coeurs entaillésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant