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(Note d'avant chapitre: Préparez-vous a crier fort très fort. Je n'en dis pas plus 🤫)

Ça y est, c'est le jour J. La compétition est enfin arrivée. Je trépigne d'impatience depuis hier en plus d'être une boule de nerfs remplie de stress. Je sais que je maîtrise parfaitement les danses et mes pas mais je ne peux pas m'empêcher de me dire que ça va peut-être mal se passer, alors que ça peut aussi se passer parfaitement bien. Heureusement, la compagnie de mes amis et Eliott me permet un peu de diminuer mes appréhensions.

Depuis hier soir, je ne fais que parler patinage. Tout. Le. Temps. Je ne sais honnêtement pas comment ils ont fait pour survivre mais ils l'ont fait, et tant mieux parce qu'aujourd'hui est certainement un des jours où je vais le plus avoir besoin de leur présence et de leur soutien.

Ce matin, je me réveille à neuf heures, dans les bras d'Eliott, contre son torse brûlant. C'est un vrai radiateur sur pattes celui-là, mais je ne m'en plains pas en plein hiver !

Je quitte mon lit, le laissant là, encore endormi et file sous la douche. Je laisse l'eau couler un bon moment sur mon corps avant de commencer à me laver. La sensation du jet contre ma peau me masse légèrement, tandis que l'eau chaude ralentit mon rythme cardiaque qui est déjà assez rapide alors que les échauffements ne sont qu'à treize heures. La compétition, elle, commence une heure plus tard.

Après au moins une vingtaine de minutes, je sors et me sèche avant de m'habiller. J'ai opté pour un jogging marron et un t-shirt noir étant donné que je vais me changer une fois là-bas. Je pourrais mettre directement ma tenue de patinage chez moi, mais au vu de la température actuelle, je préfère éviter de me congeler avant même d'arriver sur le lieu de la compétition.

Je prends mon petit déjeuner devant les dessins animés dans le salon. Un petit bol de céréales devant les Minijusticiers avant un grand évènement, il n'y a rien de mieux. Je suis tellement prise dans mon épisode que je n'entends pas Eliott arriver derrière moi pour déposer un baiser furtif sur ma joue.

— Déjà réveillé ?
— J'avais plus de chaleur pour me maintenir endormi, alors oui.
— Oh, mais qu'est-ce que tu es mignon de si bon matin. Tu viens pour regarder mon dessin animé avec moi ? demandé-je, bien consciente d'avoir l'air d'une enfant dans cette posture.
Sans donner l'impression de juger, Eliott se concentre sur l'écran puis se met à sourire.
— Trop bien ! J'adore les Minijusticiers ! Je vais chercher de quoi déjeuner et j'arrive ! s'exclame-t-il avant de s'éloigner.

Alors ça ! Si je m'y attendais, je mentirais.

Il revient presqu'en courant et vient s'installer en tailleur à côté de moi en faisant exprès de coller son genou contre le mien pour avoir un contact physique, minime soit-il. C'est quelque chose qu'il a l'habitude de faire depuis que nous sommes officiellement ensemble, et je dois dire que le fait qu'il souhaite avoir un contact physique avec moi dans chaque circonstance, même si ce n'est que deux genoux l'un contre l'autre, me touche beaucoup.

— Génial, j'arrive juste avant la transformation ! C'est le moment que je préfère à chaque épisode.

Je le regarde, hilare. Si moi j'avais l'air d'une enfant en lui proposant, maintenant c'est son tour. Deux vrais enfants, en fait Je n'ai jamais été aussi à l'aise avec un garçon. Avec Eliott, c'est différent de tout ce que j'ai connu auparavant. Je ne sais pas exactement pourquoi, mais je n'ai pas peur d'être moi-même à ses côtés. On reste dans cette position jusqu'à ce que Lou et Matéo arrivent dans le salon, trente minutes après. Les deux lèvent les yeux au ciel en nous voyant.

— Je n'ai rien à dire à part que vous êtes adorables, lance-t-elle.
— Je n'aurais pas dit mieux, renchérit son copain.
— Ouais, je suis d'accord, confirme Eliott en passant son bras sur mes épaules.
— Comment tu te sens, Anna, ce matin ? Pas trop stressée ? me demande ma meilleure amie.
— Si, complètement, mais j'essaye de le contrôler et de m'en servir pour en faire ma force.
— Et tu as totalement raison ! Si ça peut t'aider à te surpasser encore plus que d'habitude pour cette première compétition, il ne faut pas cracher dessus !
— C'est ça ! Et puis, je crois quand même en moi malgré le stress, ça doit forcément valoir quelque chose.
— Évidemment. C'est bien à quatorze heures ?
— Oui. Je vous ai laissé vos places sur le meuble à l'entrée. Ce sont les meilleures !
— Merci ! me remercient-ils chacun leur tour.

Nos coeurs entaillésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant