UNKNOWN

Epilogue

"Unknown"

Voici ce que nous sommes devenus.

Programmer au titre d'êtres humains pour sauver notre monde, mais il ne s'en est créé qu'une armée.

Le massacre d'une population entière ?

C'était leur objectif.

Aujourd'hui notre population mondiale compte près de quatre milliards d'habitants.

C'est trois milliards de moins sur notre planète depuis que tout a commencé.

Je me suis toujours demandé si ce phénomène de dépeuplement était dû à une maladie dont nous ne connaissions pas encore le nom ou simplement à la mort subite de la population.

Mais maintenant je sais. Et nous connaissons tous la vérité.

Nous avons réussit à nous en sortir et avons laissé derrière nous une entreprise détruite pour ne plus jamais que quelqu'un est à vivre un enfer. Puis nous nous sommes tournés vers ce qui nous a recueillis.

la vie.

Nous avons reconstruits nos biens dans l'ancienne ville que nous avons laissé à notre départ. Et depuis nous avons appris à vivre ensemble.

Sans plus aucune différence. Sans plus d'inégalité, et avec la liberté qu'on a toujours voulu avoir.

Aujourd'hui, nous nous considérons heureux de vivre un jour de plus sur notre planète.

Car c'est ce qu'on voulait. La sauver.

Nous vivions au jour le jour sans jamais ce soucier de notre lendemain.

Faut-il être pessimiste ?

Nous aurions dû...

***

-Alors c'est notre fin ?

- Oui, tout ça c'est fini maintenant, nous avons réussi, Élya.

J'esquisse un petit sourire et une larme roule le long de ma joue.

Je me relève difficilement et ouvre la portière pour sortir de la voiture.

- À notre tour de retrouver notre ancienne vie. Lui dis-je.

Il acquiesce, contourne la voiture et prends ma main dans la sienne. Puis nous partons à la recherche de ce ce que nous avons laissé derrière nous.

Le début de soirée commence à être proche.

Le soleil éclaire encore le ciel dans un contraste de bleu plus ou moins foncé par endroit. Dans un univers qui ne paraît plus réel tant la beauté a été détruite par la cruauté du monde.

Mais ce spectacle est tout aussi magnifique qu'unique.

Quand soudainement je me suis arrêtée.

Le regard fixé sur une porte que je reconnaissais.

Hugo a regardé dans la même direction que moi et s'est avancé pour l'ouvrir à ma place. Pour m'aider à faire le pas.

Je l'ai suivi et je suis entrée à mon tour.

L'odeur familière de ma maison d'enfance a vite emporté mes narines et un sanglot s'est formé au fond de ma gorge.

Je me suis avancée un peu plus vers la baie vitrée par laquelle les derniers rayons du soleil pénétraient dans la pièce et réchauffait ma peau.