Chapitre 30

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Ema


Aujourd'hui


J'avais dû m'évanouir parce que je me sentais toute engourdie, je n'avais pas les idées claires. L'homme de tout à l'heure se tient toujours devant moi. Mon père... C'est ce qu'il m'a dit mais... Ce n'est pas possible, cet homme ne peut pas être mon père...

Visiblement si du coup.

Tu ne m'avais pas manqué !

Méchante.

Je n'y crois pas, je refuse de le croire.

Je reprends difficilement mes esprits et me concentre sur l'homme, debout en face de moi.

— Alors Ema ? Tu ne reconnais pas ton propre père ?

— Ce n'est pas possible.

— Et si c'est bel et bien possible ma chérie.

— Vous n'êtes pas mon père.

— Crois-moi Ema je le suis.

— Vous. N'êtes. Pas. Mon. Père !

J'articule bien chaque mot tout en le fusillant du regard. Ce n'est pas mon père. Il ne peut pas l'être. Si ?

— Elle ne t'a donc rien dit ? Parfait, cette moins que rien a tenu sa parole.

— Ne parlez pas de ma mère comme ça !

— Mais ce n'est pas de ta mère que je te parle mais de ta sœur.

Ma soeur ? Emery...

— Ne me dit pas que tu l'ignorais ?

Je garde le silence.

— Bien, ta mère avait des raisons de ne rien te dire et j'étais l'une de ses raisons. Mais ta sœur... Je lui avais dit que je la tuerait si elle te révélait quoi que ce soit.

Emery était en danger... Par ma faute.

— Vous êtes un monstre.

— Oh tu n'as même pas idée. Maintenant laisse-moi te raconter une histoire. Je vais faire simple. Un soir on s'est engueulé avec ta mère parce que soit disant je buvait trop et elle m'a menacer de vous enlever toi et ta sœur, alors j'ai pris ta sœur et je me suis barrer. Ensuite ta mère s'est remariée avec ce Liam et t'a fait croire que c'était ton père. Ils ont eu un fils, l'on fait passer pour ton frère alors que c'est ton demi-frère et voilà fin de l'histoire.

— Je n'ai pas changé d'avis, vous rester un monstre.

Jamais je ne l'avouerai mais a cet instant, je jouais la fille détachée mais j'étais en flippe total. J'avais du mal à démêler le vrai du faux, tout était en train de s'embrouiller dans ma tête. Il fallait que je parle a quelqu'un, autre que lui.Emery. J'avais une sœur après tout ? Jumelle qui plus est.

Je suis plus ta seule amie alors ?

Tu n'a jamais été mon amie.

— Je... Je voudrais parler à ma sœur.

— Tu donnes des ordres maintenant.

Je m'efforçais de garder la tête froide. Un seul faux pas, et il saura que je suis plus flipper que ce que je laisse voir.

— Ce n'est pas un ordre, mais une demande. J'estime avoir le droit de parler a ma sœur puisque vous affirmez que c'est ce qu'elle est.

— Donc tu acceptes que je sois ton père.

— J'accepte la sœur, et uniquement la sœur. Pas le père, d'autant plus si c'est vous. Et comme j'en ai déjà un, je ne peux pas en avoir deux.

Il ne dit rien et je ne cille toujours pas. Qu'il ose me défier c'est une chose. Que je le laisse faire, c'est autre chose.

Même si c'est un grand malade, qui a un putain de pistolet et qui peut te butter si il en a envie ?!

Tais-toi je flippe assez comme ça.

C'est vrai, j'ai peur. Mais ne doit rien laisser paraître si je veux m'en sortir vivante.

On en rediscutera ma chérie.

C'est la vérité, je ne doit en aucun cas montrer ma peur. Je m'interdit de le faire. Ce type est peut-être mon père, mais dans l'hypothèse ou je suis bel et bien sa fille, je veux voir jusqu'où il est capable d'aller pour que je lui fasse confiance.

Ma confiance, il faut la gagner. Je ne la donne pas comme ça.

Parce que j'ai appris à me méfier de tout et de tout le monde. Et que si j'avais accordé ma confiance a toute les personne à qui j'ai faillit le faire, je ne serai plus là à l'heure d'aujourd'hui.

Ces phrases... Ces phrases que j'avais dites à Kyle peu de temps après notre rencontre me reviennent en mémoire comme si je les avais dites la veille. Mais elle décrivait la réalité pure et dure. Si j'avais accordé ma confiance à tout le monde dès notre première rencontre, je ne serais certainement pas là aujourd'hui.

Kyle... Son prénom revient comme un boomerang dans ma tête. Est-ce qu'il me cherche à leur qu'il est ? Et ma famille ? S'inquiète-t-ils ?

Je dois vraiment trouver le moyen de quitter cet endroit. Je dois retrouver Emery, mais l'homme en face de moi ne me laisse pas d'autre choix que de rester là où je suis.

Je suis faible, impuissante, je ne peux rien faire... Mais je refuse de baisser le bras aussi rapidement !

Ema ressaisit toi !

Toujours aussi sympa toi...

Je sais merci.

La voix dans ma tête a raison, je le sais.

J'étais tellement perdu dans mes pensées quand je n'avais pas remarqué que mon père, non je ne l'accepte toujours pas, avait quitté la pièce et le plus important, les cordes qui me retenaient avait été rompu. Je n'était pas suffisamment stupide pour savoir qu'il l'avait fait sans arrière pensée.

Mais tu es stupide, c'est ta soeur non ?

Boucle la ! Personne n'est entré dans la pièce depuis qu'il est partit.

Mais... Et si c'était vraiment Emery ? Non ce n'est pas possible, personne n'est entré. A moins que... Un passage secret ? Pff on est pas dans un film. Néanmoins, il y a quelque chose qui attire mon attention sur le sol de la pièce. Un collier. Et plus précisément celui ci était semblable à celui que j'avais au cou, celui de ma naissance. Emery, ça ne peut être qu'elle, j'avais déjà vu ce bijou a son cou avant de me faire enlever. Je ne sais pas encore comment elle est entrée mais elle est venue.

J'avais beau réfléchir, je ne voyais que cette hypothèse. Mais il y a quelque chose qui cloche, j'en suis certaine. On m'a enfermé il y a deux semaines. Je ne devrais pas pouvoir partir aussi rapidement, c'est beaucoup trop simple... 

RetrouvailleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant