Chapitre 20

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Je reste bloqué sur le message que je viens de recevoir. Je laisse tomber ma cigarette et je pars frapper à sa porte. Je n'ai aucune réponse, je continue de m'énerver sur la porte mais rien, elle ne répond pas.

— Tu pourrais au moins me le dire en face. Je hurle à travers la porte.

J'aperçois Charly et Sasha sortir de leur chambre. Je finis par laisser tomber en voyant qu'elle ne me répond pas. Je repars dans ma chambre et je claque la porte, à en faire trembler les murs. Je me roule en boule sous ma couette et je sers l'oreiller aussi fort que je peux. J'ai tellement envie de taper mais ma main me fait encore mal. Je finis par m'endormir.

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Je suis seul au milieu de l'ancien bâtiment de l'orphelinat, tout est cramer. J'entend un bruit derrière moi, je me retourne pour voir d'où vient le bruit. Je tombe nez à nez avec Bryan, il tient sa ceinture dans la main. Je sens les larmes monter, je ne peux pas me laisser faire. Il s'approche de moi, comme un prédateur face à sa proie. Je tente de lui mettre un poing dans la figure, mais son visage s'évapore.

Je regarde autour de moi, l'orphelinat n'est plus brûlé, je me vois courir avec Charly. J'entend cette voix qui a longtemps hanté mes cauchemars. Le petit Meldrik se fait attraper par Bryan. J'essaye de me jeter sur lui pour le protéger mais il finit par me filer entre les doigts.

Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive, je suis comme dans un tourbillon qui vacille entre souvenirs et mauvais scénarios que mon cerveau invente. Je sens que mon corps m'échappe, je ne le contrôle plus. Mon cerveau me fait vivre un ces scénarios catastrophes et tous ces mauvais souvenirs. Je vacille entre les coups et les viols. Je perds pieds, mon corps ne me répond plus. Je n'arrive plus à respirer, les larmes coulent sans que je n'arrive à les retenir.

Je me réveille en sursaut et essoufflé, je sens que mes joues sont humides. Je m'essuie le visage. Je me lève et j'attrape tout de suite une clope, je sors sur le balcon et je ne tarde pas pour l'allumer. Je m'assois sur un des fauteuils, je prend mon téléphone. Je lis les messages de Charly qui m'interroge sur hier soir, un de ses messages me dit qu'il est parti faire le Black Friday avec les filles. Je crois que la journée shopping de l'autre jour ne lui as pas servi de leçon. Je finis ma cigarette et je pars prendre une douche.

Après m'être douché et habillé, je descends chercher à manger. Quand j'arrive à la cuisine je suis surpris de trouver Dave assis là une tasse de café à la main. Il me salue, m'expliquant qu'on est tous les deux vu que tout le monde est parti faire le Black Friday. J'acquiesce en me servant une tasse de café. Je suis en train de tartiner mon morceau de brioche quand Dave me questionne sur hier soir. J'aurais dû me douter que le claquement de porte avait résonné dans toute la maison.

— Eléonora m'a envoyé un message me disant que c'était terminé et que c'étais une erreur.

Je continue de manger ma brioche quand Dave me laisse seul. Je finis tranquillement de prendre mon petit-déjeuner quand Dave me crie de monter. Je range ma tasse et la sienne dans le lave-vaisselle, je range également la brioche et le nutella et je monte le rejoindre. J'arrive à son bureau et il m'informe qu'on sort et que je dois prendre mes affaires. Je refuse dans un premier temps, je n'ai pas la fois de sortir où que ce soit mais il finit par arriver à me convaincre. Je pars dans ma chambre récupérer mon blouson et mes clopes et je rejoins Dave qui m'attend dans l'entrée. On monte en voiture et on part, je ne sais pas où. Je ne parle pas du trajet sauf quand je remarque qu'on entre dans le Queens. Je lui demande plusieurs fois où on va mais il refuse de me le dire. Je finis par me taire quand je le vois se garer devant le Delirium, le salon de tatouage où j'ai l'habitude d'aller.

Apprends-moi à t'aimer T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant