Chapitre 3

84 6 0
                                    

J'ouvre doucement les yeux, et j'ai le plaisir de constater qu'aucun cauchemar ne s'est pointé pendant la nuit. Je me rends compte, après avoir passé une nuit, que ce lit est vraiment plus confortable que le vieux canapé de Charly. En pensant à mon meilleur ami, je me rappelle qu'il faut que je lui envoie un message pour lui dire où je suis et pour éviter qu'il ne s'inquiète pour rien. J'attrape mon téléphone, que j'ai mis en charge hier soir, en le rallumant je constate que j'ai huit messages de Charly. Je les laisse en suspens et je vais, d'abord, faire un tour sur Instagram. Je vois que ma voisine a mis une story, je l'ouvre et je pense faire un arrêt cardiaque, quand je me reconnais de dos en train de fumer sur le balcon. Cette photo est accompagnée d'une légende qui dit : « Est-ce une blague ? Se retrouver à vivre chez les bourges avec l'autre abrutie. ». Je ferme Instagram et je vais regarder les messages de Charly car s'il a vu cette story il ne doit rien comprendre. Et en effet quand je lis les messages, il ne comprend rien.

Putain mec t'es passé où ??? Nath est venu chercher tes affaires à l'appart. Elle m'a expliqué que tu devais aller chez Cole et que tu partais en famille d'accueil mais j'ai pas eu d'autres info.

ALLO MELDRIK

PUTAIN répond mec je m'inquiète

Appelle-moi, je viens te chercher dans ta famille d'accueil.

EUH.................................

Drik je dois m'inquiéter ?

Pourquoi t'es avec l'autre folle ????

MELDRIK DOE répond putain de merde !!!!!!!!

Je rigole à ces messages, il peut me faire rire dans n'importe quelle situation ce con. Je regarde l'heure avant de l'appeler, mais je me ravise quand je constate qu'il est 5h30. Je sais qu'à cette heure là soit il est en train de décuver soit il dort à point fermé. Dans les deux cas, il ne vaut mieux pas que je l'appelle, je décide de lui envoyer seulement un sms.

PUTAIN mec c'est la merde. Nath et Cole mon arnaquer. Je me retrouve à devoir cohabiter avec l'autre folle et la famille sourire.

A la suite de ce messages je lui envoie ma localisation, le connaissant il va débarquer. Et à ce moment-là on va bien rigoler. Je rigole en pensant à Charly qui peut, à partir de maintenant, débarquer à tout moment, tout en me dirigeant vers la salle de bain. Je m'apprête à frapper et je me ravise vite en me rappelant qu'il est 5h30, il n'y a aucune raison pour qu'elle soit debout et que je croise ces nichons. Je rentre dans la salle de bain et il n'y a personne. J'allume la lumière et je me dirige vers la baignoire. Je n'ai pas de souvenirs de la dernière fois ou j'ai pris un bain je devais surement avoir quelques mois. J'allume l'eau, bien chaude. Je me déshabille et je me glisse dans l'eau fumante de mon bain. Ça fait tellement de bien que mes muscles se détendent. Je me mets à penser à la journée qui m'attends, revenir au lycée quand j'allais au lycée c'était uniquement pour vendre de la drogue. Alors refaire une rentrée dans un nouveau lycée et pas n'importe lequel, un lycée de bourges sans vendre de drogue va me changer de mon quotidien. Je reste encore un peu dans mon bain. Puis je finis par en sortir, je ne sais, absolument, pas combien de temps j'y suis resté. Je commence à fouiller les placard pour trouver une serviette, je la trouve rapidement dans le meuble en sous le lavabo, je mets la serviette autour de mes hanches. J'arrange mes cheveux comme je peux et je sors de la salle de bain. Je tombe sur Eléonora qui a visiblement bien la tête dans le cul et qui me rentre dedans.

— Non mais qu'est-ce que tu fous là ? Dit-elle.

— Je viens de me laver idiote.

J'attends pas sa réponse et je continue mon chemin je l'entends râler dans mon dos quand je rentre dans ma chambre. J'attrape mon sac et je sors un caleçon noir, un tee-shirt et hum un jean...noir. Il faut avouer que le peu de fringues que j'ai sont noires. Je finis ma tenue en mettant mes chaussettes et mes baskets. Je regarde l'heure sur mon téléphone, il est 6h10 et j'ai la dalle. Je me décide à descendre en avance pour essayer de trouver un truc à avaler. Quand je descends les escaliers j'entends des voix venant de la cuisine je m'avance et je vois Dave en train de lire et commenter le New York Times qu'il tient entre ses mains en prenant son café et Carolina répondre au commentaire de son mari.

Apprends-moi à t'aimer T.1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant