Apprends-moi à t'aimer T.1

Eléonora : Cher journal, ...

⚠️TW : Idée suicidaires, mutilations⚠️

Je l'aime autant que je le déteste. Je suis allongée dans mon lit. Je sens mon corps déraper, je suis incapable de me lever. Tous les symptômes sont là, je les connais par coeur, se sont toujours les mêmes. Je pourrais les réciter tel une poésie, le premier à apparaître : les vertiges c'est lui qui déclenche toujours tout. Je commence à plus savoir respirer, c'est pourtant censé être innée mais quand elle apparaît même la chose la plus simple me parait compliqué. Elle entraîne celui que je supporte le moins, j'ai toujours l'impression que c'est celui qui me rend le plus faible, la boule qui se forme dans mon ventre m'empêche de respirer, me bouffe mon énergie. JE LA HAIS. Elle prend le controle, elle s'approprie se putain de corps qui la laisse prendre le desssus. Ce putain de cerveau qui ne controle plus rien à cause de toute ces pensée suicidaires, celles qui me pousse à prendre cette putain de lame de rassoir pour tracer la première coupures. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour faire taire la douleur mentale. J'ai mal mais rien y fait. Les larmes coulent depuis bien longtemps parce que c'est comme ça qu'elle fonctionne. Elle me met au plus bas pour pouvoir prendre le contrôle. JE LA HAIS. Je dois en faire mon quotidien mais à quel moment c'est normal pourquoi je dois vivre comme ça? Tous ces souvenirs qui me portent toujours à toi, toutes ces ruminations qui ne viennent qu'en ton absence, pourquoi mais pourquoi nous ? Mes poumons n'acceptent plus l'air, mon corps et mon cerveau ne sont plus oxygénés. Je le sais le moment où tout finit par se taire parce que ça y est j'ai évacué ce que je n'arrive pas a dire. La crise de panique finit par se taire et emporte avec elle ces émotions qui construisent l'être humain. Après son passage je ne ressens plus rien, les non dit on finit par se taire. Pourtant j'aimerais pouvoir les hurler au monde. Je me déteste. J'ai envie de mourir. Je ne me sens plus à ma place dans se monde qui est incapable de comprendre que j'ai mal. J'ai mal dans cet organe qui est censé me garder en vie et dieu sait que j'aimerais qu'il arrête de faire son taff. Je veux juste le voir, je veux lui parler, je veux qu'il me prenne dans ces bras, je veux qu'il soit là parce que j'ai besoin de lui. Pourquoi personne n'entend mes SOS ? Ces crises ne sont pas anodines, elles ne sont pas là pour me faire passer pour une enfant capricieuse, elles sont là pour vous transmettre les cris, les SOS que je n'arrive pas à prononcer. Et pourtant j'aimerais tant qu'elles partent. L'anxiété m'accompagne au quotidien. JE LA HAIS. Je veux que tout s'arrête. J'ai besoin de vivre. J'ai besoin de lui hurler en m' arrachant les cordes vocales. Qu'il a toujours été le seul à prendre ma défense, j'aimerais pouvoir lui crier que je sais ce qu'il a fait. Je voudrais pouvoir lui dire qu'il m'a tenu en vie. Si ce soir-là il n'avait pas mis fin au calvaire, je serais morte, il m'a sauvé.