T2.
Lorsque Lyam Ivory atteint ses dix-huit ans, dans son esprit tout est clair : il doit absolument conserver sa place dans l'équipe de baseball dont il est le capitaine, préserver ses joueurs et ne pas gaffer jusqu'à la fin de son diplôme.
Petit...
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L Y A M I V O R Y .
Columbia, New York.
La maison de Léo a toujours eu une odeur sucrée, presque réconfortante lorsque je passais mes vacances chez lui. Chaque objet avait une place bien précise, mais depuis le décès de ma mère, un bon nombre de babioles ont fini dans une benne à ordure, voire dans la cave.
" Reste calme, ne te laisse pas marcher dessus mon prince, attaque sans te soucier de leurs sentiments. Ils ne se sont pas souciés des tiens pendant deux ans. "
La dernière phrase qu'Espen avait glissé à mon oreille avant de s'éclipser dans le hall du campus résonne encore, je n'ai pas à paraître comme un enfant qui prend encore des antidépresseurs devant mon oncle et Colin. Je ne veux pas leur donner cette vision.
- Vous pouvez vous asseoir, je vais faire du thé.
Les cernes beaucoup trop voyants sous ses yeux marron se confondent avec son teint pâle et son sourire figé. Colin a dû le remarquer puisqu'il détourne le regard vers moi.
- Comment se passent les entraînements ?
- Mieux qu'avant. avouais-je.
Un simple sourire plus tard, je détaille longuement sa tenue et sa bague de mariage, il doit faire bien plus que poser des questions pour se rattraper.
- Beaman a parlé d'un conseil pour ton équipe, apparemment les fêtes sont terminées pour vous.
L'amertume dans sa voix prouve très bien ce qu'il essaie d'avouer : tu as passé ton temps à boire pour oublier le décès de notre mère.
- Elles sont loin d'être finies, Sam a décidé d'en organiser une nouvelle. Mais je suppose que tu ne seras pas présent ?
Il fronce les sourcils alors que Léo revient avec un plateau rempli de tasse de thé. En réalité Sam n'a jamais eu l'idée d'organiser une fête, je suppose qu'il va devoir se contenter d'en faire une rapidement pour ne pas détruire mon mensonge. Colin reste fixé sur l'expression victorieuse qui s'empare de mon visage avant qu'un bruit de verre brisé ne retentisse dans le séjour, Léo accroupi sur le sol essaie de ramasser les débris sans se couper.
- Ne t'en fais pas, on s'en occupe. chuchotais-je.
Une main sur son épaule réussit à le faire sursauter et ses yeux marron se remplissent de quelques larmes.
- Désolé je suis.. ça fait du bien de vous revoir.
Peu importe à quel moment mon esprit a décidé de se mettre en totale cohésion avec celui de mon grand frère, seul notre oncle est la priorité.
- Occupe-toi de lui, je vais chercher de quoi nettoyer.
Je hoche la tête en laissant Colin rejoindre la cuisine pour m'adosser contre le siège en lin, l'odeur de pâtisseries règne toujours au centre de la pièce.