T2.
Lorsque Lyam Ivory atteint ses dix-huit ans, dans son esprit tout est clair : il doit absolument conserver sa place dans l'équipe de baseball dont il est le capitaine, préserver ses joueurs et ne pas gaffer jusqu'à la fin de son diplôme.
Petit...
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L Y A M I V O R Y .
Californie, Los Angeles, 2014.
Treize ans. J'ai enfin atteint l'âge de pouvoir comprendre les allusions politiques d'oncle Walt ou les disputes éphémères de mes parents au sujet du baseball ou de mes notes qui ne s'améliorent pas du tout.
- Tout est prêt, Ly.
À l'extérieur, le rire de notre nouveau venu dans la bande résonne alors que Sam et Mason se contentent de sourire à ses blagues.
Treize ans et je n'ai plus aucune raison de vivre dans l'ombre de Colin.
- Ton frère a oublié le gâteau, trésor..
Treize ans et toujours aussi idiot d'avoir cru que cette journée serait parfaite.
L'air dubitatif, ma mère pince légèrement ses lèvres entre elles avant de passer une main dans mes cheveux blonds pour les démêler.
- Ce n'est pas si grave.
Son sourire se mêle rapidement aux miens avant que de légères larmes n'apparaissent aux coins de ses yeux.
- Maman ? chuchotais-je.
Ce n'est pas la première fois qu'elle pleure, je le sais, pourtant je continue de l'interroger du regard et de ne pas interférer avec ses prochains propos.
- Peut-être que tu ne t'en rends pas compte tout de suite Lyam, mais tu es vraiment un jeune homme magnifique.
- Toutes les mères du monde sont sûrement d'accord avec toi.
Elle rit lentement tout en effleurant du bout des doigts ma pommette.
- Sauf que je suis ta mère et tu es mon trésor. Mon miracle.
Le fait que Colin ait désormais oublié le gâteau passe à l'oubliette, comme le reste de cette journée qui se déroule incroyablement mal. Peu importe ce qui va continuer de se passer, elle sera là. Ma mère sera là.
- Promets-moi de ne jamais m'abandonner ici. Seul.
Malgré son sourire qui se veut rassurant, je sais que c'est une promesse impossible à respecter.
- Tu ne seras jamais seul Lyam, je ne laisserais jamais mon enfant sans ma protection.
En hochant la tête, mes bras passent autour de ses hanches alors que je loge ma tête dans le creux de sa nuque pour sentir la légère odeur de son parfum.
- Merci de m'aimer.
De m'aimer tout autant que Colin, de me faire passer avant lui pour une fois dans ma vie.
