XIV

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L Y A M I V O R Y

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L Y A M I V O R Y .

Columbia, New York.

La pluie qui s'abat contre les volets du dortoir laisse une ambiance lugubre et macabre s'installer depuis quelques minutes à peine, Alvin remue dans son lit alors que Mason se contente de renifler un peu plus en gardant les yeux fermés.

- Tu devrais dormir, Beaman n'apprécierait certainement pas un retard de plus sur notre dossier. murmure Zach.

Ma tête cogne une seconde fois contre le mur en bois, mes yeux sont sûrement rougis par les larmes et le manque de sommeil n'aide en rien.

- Beaman n'apprécie rien.

Après un long silence, je suppose qu'il a fini par tomber de fatigue, sauf que ses doigts froids s'enroulent autour de mon épaule gauche tandis que je rencontre son regard.

- Sam n'aurait pas dû te parler comme il l'a fait devant l'infirmerie, c'était immature.

Aussi immature que la façon dont j'ai rejeté Espen pour son propre bien, un bien qui a fini par me retomber dessus plus durement.

- Peu importe, maintenant c'est fait.

Le brouillard commence à se dissiper à l'extérieur en laissant une traînée de feuilles mortes sur le sol. Dès que mon regard rencontre un pendentif familier, je fronce les sourcils avant d'observer à nouveau Alvin qui remonte la couverture sur ses épaules.

- Porter son collier te permet d'entrer dans les bonnes grâce de sa famille ?

- Alvin ne m'a jamais présenté à ses parents, contrairement à vous.

Malgré sa voix calme, je sens que cette constatation ne lui fait pas plaisir:

- Tu n'es pas comme nous Zach, pas pour lui.

Les années d'amitié qui nous lient avec Alvin Konstantin Chamberlain sont longues, mais pas aussi passionnantes que sa relation avec Zachary.

- Comment ils sont ?

Croyant, catholique, en totale admiration devant leur unique enfant.

- Je ne sais pas. Ce sont des parents Zach, ils sont comme tous les autres.

Après quelques secondes de silence, il finit par hocher la tête avant de retourner dormir. Seule la sonnerie de mon téléphone le fait relever la tête.

06 25 04 45 +
Le temps de liberté n'existe plus, considère toi comme une nouvelle cible.

Repenser à la tombe d'Alvin m'angoisse presque, à un tel point que les antidépresseurs n'ont pas suffit à effacer ces images. Mes converses à la main, je quitte le dortoir en me rendant dans le hall, une odeur de cerise et de cigarette mélangée imprègne le couloir ouest.

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