T2.
Lorsque Lyam Ivory atteint ses dix-huit ans, dans son esprit tout est clair : il doit absolument conserver sa place dans l'équipe de baseball dont il est le capitaine, préserver ses joueurs et ne pas gaffer jusqu'à la fin de son diplôme.
Petit...
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L Y A M I V O R Y .
Columbia, New York.
Deux verres de gin. Une bouteille de bière. Plusieurs shoots à la chaîne. Sam n'a pas arrêté d'enfiler les verres au fil des minutes, c'est sûrement pour cette raison que les serveurs roulent des yeux à chaque commande, ou qu'Espen ne s'est toujours pas montré après une heure et demie ici.
- L'équipe s'amuse. chuchote-t-il.
Une main sur son crâne pour tenter de calmer la migraine, Sam relève la tête.
- Oui, je crois.
En réalité, il n'a pas besoin de se retourner pour voir Mason perdre au billard, ni pour observer Zach et Alvin en pleine discussion sérieuse.
- Tu devrais arrêter de boire.
La serveuse retire son verre du comptoir avant de lancer un sourire gêné, évidemment qu'elle compte le nombre de gins que Sam succède depuis une heure.
- Je ne t'en veux pas pour Skylar.
La musique couvre ces paroles, et je ne suis pas certain de garder mon calme si ça n'avait pas été le cas. Skylar est un nom qui sort de ses lèvres uniquement en légitime urgence.
- Tu l'as déjà dit, Sam.
- Contente-toi d'accepter une nouvelle fois.
Il tapote du doigt le bar et agrippe la flasque dans la poche de sa veste, retirer un verre d'alcool à Sam revient à lui en donner dix de plus pour la suite. À sa façon de marcher vers Zachary puis de le bousculer violemment, je comprends que l'alcool a fait son effet depuis longtemps.
J'ai à peine le temps de le rattraper qu'une basket blanche s'immisce entre mes jambes pour créer un espace conséquent, l'odeur de cerise qui agresse mes narines alors que je tente de retrouver mes esprits.
- Une heure et demie de retard, vous faites fort, Monsieur Vasquez.
Ses doigts s'emparent du verre à mes côtés pour en sentir le contenu, vodka ou jus de pomme, whisky ou limonade ? C'est encore la question que je me pose depuis plus de vingt minutes, pourtant l'entraîneur m'aurait sans doute tué pour ces pensées.
- Ce que tu bois à l'air horrible.
Rien qu'à la grimace sur son visage, je comprends que ce ne sont pas les cocktails habituels qu'il a l'habitude de faire.
