XXII

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ESPEN VASQUEZ

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ESPEN VASQUEZ.

Centre de psy, New York.

Le bruit des aiguilles résonne dans mon crâne depuis plus de vingt minutes, la voix rauque de l'homme face à moi n'a pas d'importance lorsque les pensées se bousculent entre elles à cause de cette foutue horloge.

Éclate-la contre le sol, quitte cette pièce.

- Espen.

Ses doigts claquant en rythme me ramènent lentement à la réalité, les yeux de Cooper sont fixés sur mon visage surpris alors que mon père se contente de soupirer. Bordel, qui nous a infligé une thérapie pareil.

- Pardon ?

Sans attendre, il continue de noter plusieurs phrases sur son vieux carnet qui doit sûrement contenir les mots malade et inexpressif.

- Tu dois savoir les raisons pour lesquelles tu te retrouves dans ce cabinet, n'est-ce pas ?

- J'ai failli tuer l'homme que j'aime, c'est plutôt clair.

Mon rire semble le refroidir ainsi que mon paternel, car au contraire ils ne rient pas, ils n'esquissent pas le moindre rictus.

- En effet c'est.. plutôt grave.

Plutôt grave, c'est ce qu'il n'arrête pas de répéter depuis deux semaines, que la situation est plutôt grave. Elle est bien plus que ça, et il n'ose avouer à haute voix que je suis un cas désespéré. Avoir un père qui fait partie du FBI doit sûrement jouer. Le silence continue de se répandre au fil des minutes, à un tel point que la respiration de Cooper en devient presque mon obsession pour réussir à ne pas exploser cette horloge.

- Quelle ambiance morbide, putain.

Les yeux de mon père s'écarquillent tandis que le vieil homme est pris d'une quinte de toux importante à cause du thé dans son gobelet.

- Ne parle pas comme ça Espen.

Après un bref sourire de ma part, la discussion reprend normalement, comme si cette phrase n'était pas sortie de mes lèvres.

- J'ai l'impression que tu ne te rends pas compte de ta position, si tu ne communiques pas très vite avec nous, la prison serait sûrement bénéfique.

En ajustant ma veste en cuir, je me penche lentement sur le bureau de façon à croiser son regard, un regard qu'il évite depuis le début de la séance.

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