T2.
Lorsque Lyam Ivory atteint ses dix-huit ans, dans son esprit tout est clair : il doit absolument conserver sa place dans l'équipe de baseball dont il est le capitaine, préserver ses joueurs et ne pas gaffer jusqu'à la fin de son diplôme.
Petit...
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L Y A M I V O R Y .
Columbia, New York.
Après avoir arrangé ma chemise blanche plus de trois fois pour être certain que le col ne dépasse pas de ma veste, je récupère mon sac en bandoulière avant de quitter la salle de bain.
- Tu veux répéter une dernière fois le plan ?
La voix de Sam arrive lentement jusqu'à mes oreilles alors que je triture le tube d'antidépresseur entre mes mains, deux pilules ont entièrement suffit ce matin pour me rendre morose, mais aussi déterminée. Déterminé à récupérer mon équipe, peu importe le mal qui sera fait à Espen désormais.
- Non. dis-je froidement.
Il hoche la tête en tenant fermement la batte de baseball suivi de Zach et sa casquette blanche habituelle.
- En deux jours à peine tu as changé d'avis, tout va bien Ly ?
Tout ne va pas bien. Car en choisissant de me manipuler pour que Colin m'oblige à reprendre mon traitement, Espen a détruit le reste des sentiments que j'avais encore à son égard.
- Je veux uniquement récupérer mon équipe.
Pour prouver à Colin que je ne suis pas un bon à rien, et pour Zach qui se contente de regarder chaque match depuis le banc de touche. Une fois sur le terrain, je remarque déjà le coach Sterling en pleine remarque avant qu'il ne relève les yeux vers moi.
- Lyam, je pensais avoir été clair.
Très clair. Aucun de mes joueurs ne peut jouer un match tant que l'un des leurs n'est pas malade, voire pire.
- On observe juste.
Mon sourire espiègle semble le convaincre puisqu'il hoche la tête, mais les yeux d'Espen sont un tout autre obstacle à passer. Lançant un clin d'œil vers le capitaine, je laisse mes jambes s'étendre sur les gradins. Quand le match est lancé, mes doigts agrippent la batte de baseball dans les mains de Sam pour la faire rouler au moment où le numéro 46 court entre les bases. Quand cette dernière rencontre les chevilles du brun, un hurlement de douleur sort de ses lèvres avertissant le coach qui fronce les sourcils.
- Tout va bien, Aadam ? crie Sterling.
Mais de simples larmes roulent sur ses joues en se tenant la cheville droite qui a malencontreusement rencontré le sol avec violence dès qu'il est tombé.
- Bien jouer. chuchote Sam discrètement.
Nos rires entraînent la colère d'Espen qui comprend directement que ce n'est pas un incident. Au moment où Valentine débarque sur le terrain pour amener le joueur à l'infirmerie, le coach pose les yeux sur nous.
- Lequel d'entre vous est apte à jouer aujourd'hui ?
Sans attendre, nos regards se dirigent vers Zach qui entrouvre les lèvres hésitant. Mais après un hochement de tête de notre part, il récupère sans attendre son ancienne casquette en avançant vers le terrain.
