T2.
Lorsque Lyam Ivory atteint ses dix-huit ans, dans son esprit tout est clair : il doit absolument conserver sa place dans l'équipe de baseball dont il est le capitaine, préserver ses joueurs et ne pas gaffer jusqu'à la fin de son diplôme.
Petit...
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L Y A M I V O R Y .
Staten Island, New York.
Une heure. La folie d'Espen l'a conduit à nous retenir pendant une heure sans parler, sans nous regarder une seule fois. Sam a bien essayé de s'excuser pour toute cette histoire, mais en retour il n'a reçu qu'une brève insulte de la part du châtain. Mon cœur n'a pas cessé de battre douloureusement, à un tel point que j'ai pensé me l'arracher.
- Espen..
Ma voix embrumée par la fatigue et la peur doit certainement ressembler à un murmure, pourtant il se retourne légèrement tout en retenant son couteau.
- J'ai besoin de réfléchir, j'ai besoin que tu disparaisses une seule seconde de mon esprit pour que je puisse t'enterrer au même endroit qu'elle.
Mes yeux se ferment légèrement à ces paroles, peu importe à quel point j'ai pu le détester, je n'ai jamais souhaité le voir mourir sous mes coups.
- Je t'aime, Espen. chuchotais-je.
À mes côtés, Sam se tend en appréhendant la réaction de notre bourreau, il va sans doute se mettre un peu plus en colère, et je l'ai sûrement mérité.
- Ne dis pas ça. Ne dis surtout pas ça.
Avec appréhension, je me relève pour atteindre sa silhouette encore étourdie, sa respiration forte est le seul son qui se fait entendre dans la pièce. Les risques que je prends sont bien trop grands pour nous deux, car il est clair qu'il ne va pas bien. Lorsque ses yeux se posent sur Sam recroqueviller contre le canapé, je déglutis légèrement. Sa colère est dirigée vers nous deux.
- J'ai essayé Lyam, je t'en ai voulu d'être resté en vie malgré ce que je t'ai fait subir.
Un sourire rassurant se dessine sur mes lèvres alors que mes doigts tentent de défaire son emprise sur le couteau encore ensanglanté.
- Je comprends Espen, je ne t'en veux pas.
Ma main droite vient nettoyer le peu de sang restant sur sa joue, les frissons qui traversent ses bras semblent le dégoûter le temps d'un instant.
- Tu l'as tué, et je suis incapable de toucher la moindre fibre corporelle t'appartenant. Te briser le cœur revient à me détruire moi-même.
Avec douceur, il replace les mèches blondes qui barrent ma vue, son front rencontre le mien et son souffle fait grimper mon pouls à une vitesse hallucinante.
