T2.
Lorsque Lyam Ivory atteint ses dix-huit ans, dans son esprit tout est clair : il doit absolument conserver sa place dans l'équipe de baseball dont il est le capitaine, préserver ses joueurs et ne pas gaffer jusqu'à la fin de son diplôme.
Petit...
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L Y A M I V O R Y .
Columbia, New York.
Une flasque à la main, j'analyse avec attention chaque membre de la nouvelle équipe de baseball arriver sur le campus, le gin tonic n'a pas réussi à me garder éveiller ne serait-ce qu'une seule heure dans l'amphithéâtre, ni les dessins aux allures de gamin venant de Mason.
— Ils sont combien ? J'ai du mal à voir. demande Zach.
Sa paire de jumelles entre les doigts et son sweat à capuche noir, il s'accoude un peu plus au muret en espérant apercevoir le nombre de l'équipe.
— À peu près huit, il manque le capitaine. chuchote Sam.
Évidemment, Espen n'allait pas s'attarder avec eux puisqu'il me cherche depuis quinze minutes à travers tout le campus depuis son dernier message. Le bruit d'un paquet de chips résonne sur le toit alors que mes yeux se posent sur Alvin qui grignote dans son coin.
— Ne me demandez pas d'espionner sans avoir de quoi manger.
Je roule des yeux avant de replacer mon uniforme et d'observer les huit garçons devant le campus, un sourire figé, brun sans exception, ne matant pas une seule fille quand elles passent près d'eux, Espen a raison. Ces mecs sont l'inverse de nous, parfait, respectueux, galant.
— Où est Mason ?
Quelques secondes après ma question, ce dernier arrive en courant soutenu par une main qui n'hésite pas à tirer un peu plus le col de sa chemise.
— Il m'a suivi Lyam, j'y suis pour rien.
Relâchant sa prise sur mon coéquipier, Espen avance légèrement jusqu'à ce qu'il finisse par se pencher sur le muret sous les yeux de Zach.
— Très mature d'espionner ceux qui viennent prendre vos places, Ly.
Ly. La façon dont mon surnom sort de ses lèvres me fait frissonner, et ce n'est pas normal. Ça ne devrait plus être normal étant donné la haine que je ressens envers lui en ce moment même.
— C'est notre coin, personne n'espionnait tes nouveaux amis.
Discrètement, Zach fait glisser la paire de jumelles vers Sam pour qu'il puisse la récupérer sans qu'Espen ne se doute de quoi que ce soit, mais j'imagine que c'est déjà foutu vu son regard. Nos sacs sur l'épaule, j'esquisse un rapide rictus.
— Si tu nous excuses, nous allons être en retard. Je ne compte pas rater mon année pour tes beaux yeux.
Avant que je ne puisse rejoindre mes trois coéquipiers, sa main retient brusquement le haut de mon col pour me retourner vers lui, je sens ses doigts glisser un papier entre ma paume.
— Tu es excusé, maintenant j'attends de voir le terrain.
En fronçant les sourcils, je commence à lire l'inscription sur le papier.
