Pauline ne pouvait pas s'empêcher de sourire, sa discussion avec Sadie lui avait enlevé un poids important de ses épaules, elle avait enfin retrouvé la sensation de respirer. Elle s'était d'ailleurs décidé que lors de son prochain voyage à New York elle reverrait Sadie, tout du moins si elle se sentait prête à passer ce cap. Le vent marin souleva ses cheveux, la plage de Malibu n'avait jamais été aussi joyeuse qu'à cet instant.
- Et un thé glacé !
Florence tendit un gobelet en carton à Pauline avec un grand sourire, elle s'était promis de ne pas être trop expressive pendant ce rendez-vous mais elle était trop occupée à profiter du moment pour contrôler ses sourires trop larges et ses rires trop forts. Elle reprit sa place sur le sable et regarda Pauline dans les yeux, après quelques heures de discussions spontanée elle sentait qu'il était temps d'aborder des sujets plus sérieux.
- J'ai l'impression que tu es heureuse.
Pauline observa Florence, elle ne voulait se mettre aucune barrière.
- Je le suis et en partie grâce à toi. Sans tes interventions, je n'en serais pas là.
- Je suis persuadée que vous étiez destinée à redevenir amies si ça n'avait pas été moi, ça aurait été quelqu'un d'autre qui vous aurait rapproché.
- Quand est-ce que vous rentrez à New York ?
- Dans deux jours.
- On se reverra avant que tu partes ?
- Je suis encore là avec toi sur cette plage tu sais.
- J'ai peut-être un problème avec les départs.
- On se reverra Polly, promis. Est-ce que tu veux revoir Sadie aussi ?
- Il y a quelque chose entre nous, je ne sais pas ce que ce n'est, ni comment le définir. Si je n'ai pas pu accepter son départ ce n'est pas parce que je n'avais pas de réponses à mes questions c'est parce que j'ai besoin d'elle. Simplement, notre discussion d'hier m'a apaisé et m'a aussi retourné. Je suis sûre de ce que je veux et je veux aussi me laisser du temps. Ces derniers mois ça a été compliqué et j'ai besoin de retrouver un certain équilibre.
- Si tu as besoin de parler, tu peux compter sur moi, tu le sais ?
- Evidemment que je le sais.
Les deux jeunes femmes se regardèrent dans les yeux sans rien ajouter. La fin de l'après-midi s'annonça plus vite que prévu, le soleil commençait à se coucher lorsque Florence et Pauline commencèrent à se diriger vers leurs voitures. Pauline s'adossa contre sa portière en attendant que son amie finisse de rédiger un sms.
- Désolé. Dit Florence en rangeant son téléphone. Est-ce qu'on peut se revoir demain si tu es disponible ?
- Ou ce soir si tu es disponible.
- Tu n'en as pas eu assez de moi déjà ?
- J'ai envie de t'emmener au cinéma et ensuite on pourrait aller boire un verre pour discuter du film qu'on vient de voir et... j'ai juste envie que cet après-midi ne s'arrête pas.
Florence s'adossa également sur sa voiture pour faire face à Pauline. Elle non plus n'avait pas envie de partir.
- Pourquoi ? Demanda Florence.
- Tu vas vraiment m'obliger à le dire ?
- Chacune ses traumas. Toi ce sont les départs sans explications moi c'est d'avoir des sentiments qui ne sont jamais partagés.
- Ils sont stupides de ne pas avoir voulu de toi.
- Je peux te donner les noms si tu veux, tu pourras leur dire directement.
- Je ressens quelque chose pour toi. Tu n'es pas obligée de me répondre quoique ce soit, juste prend le comme je te le dis. Il y a quelque chose entre nous et les circonstances ont fait que j'ai mélangé les choses entre toi et Sadie, que j'ai mal agis et j'ai commis des erreurs avec toi, je suis désolée pour tout ça. Simplement quand je te vois, j'ai cette étincelle probablement parce que tu as eu ce truc en plus, tu as cette énergie, ce rire, cette volonté de fer de te battre pour les personnes que tu aimes, cette loyauté. Tu es spéciale, je ne peux pas te laisser partir là ce soir sans te le dire, sans avoir tenté ma chance. Est-ce que toi aussi tu crois qu'il y a quelque chose entre nous ?
Florence se mordilla la lèvre, toujours adossée contre sa voiture, elle n'osait pas bouger. Elle savait très bien que Pauline avait déjà la réponse à sa question mais craignait de faire un pas de travers.
- Depuis qu'on se connaît j'ai toujours craint de n'être qu'un pont qui te reliait à Sadie, que tu me regardais sans me voir réellement. Tu ne vas pas me briser le cœur Pauline ?
Pauline s'avança doucement vers Florence et s'autorisa pour la première fois à passer sa main dans ses cheveux.
- Si je te fais une place auprès de moi, elle sera pour toujours la tienne.
Florence mourrait d'envie de poser ses lèvres sur les siennes mais força tout son corps à résister. En quelques mois elles avaient déjà vécu trop d'épreuves qui les avaient séparées puis rapprochées, il fallait ralentir le rythme. Cependant, après une séance de cinéma et une margarita mal dosée se retrouver chez Pauline lui demandait un effort surhumain de rester à bonne distance. Pauline n'avait pas arrêté de rire de toute la soirée, tout se passait tellement bien qu'elle se demandait où était le piège. Ça ne pouvait pas être aussi facile mais rien ne laissait supposer qu'elle devait rester sur ses gardes. Après avoir servi ce qui devait être leur dernier verre, elle ne put s'empêcher de se rapprocher de Florence. Elle sentit sa respiration sur sa peau, observa le moindre détail de ses iris et plongea sur ses lèvres. Florence accentua la pression sur celles de Pauline, toutes ses sensations étaient amplifiées. Et, finalement, elles eurent la sensation d'être complète, l'une avec l'autre.
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FanfictionHistoire terminée et postée dans son intégralité ! ☀️ Pendant que le réalisateur répondit à une nouvelle question, Sadie se permit un regard vers les Chalamet. Son cœur se serra encore un peu plus en voyant le regard compatissant de Timothée pour sa...