Le docteur Rushars entra dans le cabinet en ne portant que son pyjama à fleur et une veste. Son petit sac contenait une véritable pharmacie qu'il disposa sur le meuble qui contenait les médicaments du vétérinaire. En moins de deux minutes, le neurologue s'appropria l'endroit. Le garde du corps, Antoine, s'efforça d'assister le médecin sous le regard attentif d'Ashaï qui ne savait vraiment pas ce qu'il pouvait faire. Pascal Mox, le propriétaire des lieux, assurait à son collègue qu'il pouvait se faire la place qu'il voulait.
Puis un coup de feu explosa dans la rue. L'héritier reconnu le son et se précipita vers la porte qu'il verrouilla. Il grimpa quatre marches à la fois les escaliers pour arriver au premier et foncer vers les fenêtres. D'en haut, il risquait moins de se prendre une balle perdue et il verrait mieux la rue. Ce fut ainsi qu'il se retrouva dans une chambre d'enfant sans réaliser que la fillette de huit ans dormait. Un autre coup retentit si fort que le mafieux vit le bras du tireur bouger. L'homme se trouvait à côté d'une voiture à une dizaine de mètre. Le dos contre le mur, la tête uniquement penchée pour observer, le rebelle changea de point de vue. Il découvrit des motos et des ombres se cachant derrière des voitures. Cela devait être son second et ses hommes.
Un bruit attira son attention, par réflexe le blond sortit son arme et pointa le lit avant de réaliser que c'était un enfant. Il la cacha avant d'entendre un autre coup. Puis brusquement, des séries fulgurantes explosèrent, la vitre se brisa à côté de lui, les rideaux se déchirèrent. Ashaï se jeta vers le lit. Il le retourna, envoyant la petite au sol pour la protéger. Elle hurla de peur. Le mafieux chercha dans la pièce un endroit pour la cacher en sécurité. Les balles ne faisaient que se planter dans les murs en hauteur et le plafond, mais il valait mieux être trop prudent.
Une femme apparue dans l'encadrement de la porte. Ashaï vit le bureau en bois. Il le renversa et cria à la mère de s'y cacher avec la gamine. Les coups de feus couvrirent sa voix. Il prit la petite et tira le bras de la femme trop choque pour réagir. Il les poussa derrière le bureau et jeta la couverture sur elles. Son cœur battait si vite que le mafieux ne réfléchissait plus. La fusillade prendrait fin rapidement, mais le blond savait que cela pouvait virer au drame. Il fonça dans la chambre en face. En entrant, le rebelle avait vu une photo, il ne s'en souvenait pas, pas sur le moment, mais il y avait un autre enfant. Les pleurs du petit de cinq ans ne lui arrivèrent qu'une fois proche. Ashaï le prit avec sa couverture et se remit à courir pour le donner à sa mère. Les grands yeux stupéfait le remercièrent.
Le silence revient, lourd et pénible. Six balles avaient traversé la chambre. Quatre dans le plafond, une dans le mur du fond et la dernière face à la porte. L'héritier jura avec force. Il voulu prendre son arme, mais ne la trouva pas dans son dos. Il chercha des yeux avant de la voir et de s'en approcher en restant proche du sol. Pas question de se relever. Qui le verrait depuis la rue ?
Le blond vérifia son arme avant de descendre. Sans grande surprise, le garde du corps se tenait de manière à être protéger par un mur depuis une pièce et voir en même temps la porte d'entrée. Le mafieux hésita à s'avancer plus, la porte se trouvait juste face à l'escalier, s'il n'était pas prudent il allait se prendre une prune. Le long silence n'arrangeait rien. Antoine lui fit signe de le rejoindre après avoir fait un petit bruit de bouche, mais le voyou se voyait mal traverser le couloir dos à la porte. Il regarda dans la pièce accessible depuis le bas des escaliers, des fenêtres partout !
- Je reste en haut. Articula sans voix Ashaï.
L'homme approuva d'un hochement de la tête. Le blond remonta les deux marches pour retourner dans la chambre de la fillette. Il pourrait communiquer avec la mère dès qu'elle reprendrait ses esprits.
D'un pas silencieux, le mafieux entra dans la chambre. Il fit signe de garder le silence avant de s'avancer en se baissant vers la fenêtre la plus proche du mur et de la porte. Son regard se dirigea vers ses hommes. Une tâche sombre sur un trottoir. Mauvais signe. Ses yeux trouvèrent un reflet roux, Perry fixait plus loin, il prit position pour tirer. Le coup explosa, la gamine cria de peur, la mère mit sa main sur sa bouche. Ashaï changea de place, il alla voir dans l'autre direction en restant dissimulé derrière le rideau. Sans surprise, son cousin fit tomber un crétin. Des coups répondirent sans rien toucher à part des briques et de la tôle. Combien de temps avant que des renforts n'arrivent ?
![](https://img.wattpad.com/cover/352952312-288-k632602.jpg)
VOUS LISEZ
LucAshaï
ActionUn riche chef d'entreprise rencontre l'héritier d'un clan mafieux. Si leur deux mondes les séparent totalement, le voile entre le légal et l'illégale est plus fin qu'ils ne l'imaginent, mais Ashaï parviendra-t-il a accepter ses propres sentiments? L...