Chapitre 25 Luxe et course poursuite

11 2 0
                                    


Contre toute attente, Ashaï sentit la fièvre diminuer. Le riche respirait moins vite et il semblait ne plus souffrir comme quand le blond revient de sa mission vêtement. Cette chute de température rassura le mafieux, mais cela ne lui ôtait pas l'idée de tout faire annuler. Il lui suffisait de prévenir Susanne pour se faire. Si la gentille secrétaire apprenait que son patron était aussi brulant, elle sonnerait à ce juge pour l'excuser, une fois de plus. La santé de l'homme d'affaire passait en premier.

Les minutes défilèrent et, coincé, l'héritier resta dans les bras de son compagnon. Le therme lui faisait tout drôle. C'était un peu comme s'ils étaient égaux. Chose qu'il n'avait jamais connu dans ses relations. Il ne l'imaginait pas non plus avec Lucanus, mais ce dernier se montrait autoritaire puis la minute suivante aussi obéissant qu'un enfant. Déstabilisant certes, bien qu'avantageux pour le blond. Il comprenait un peu mieux le fonctionnement de ce redoutable président, sans encore saisir son attitude. Après tout, par moment, le riche semblait lire en lui comme dans un livre. Cela en était presque flippant.

Un grognement, typique du président, informa le rebelle que son amant revenait parmi les conscients. Une main se glissa dans les cheveux blonds et l'héritier sourit en posant un baiser dans le cou du somnolant. Ce que le riche pouvait être mignon en dormant. Dommage que cela soit dans un si mauvais état, mais Ashaï n'eut aucun doute qu'il pourrait le voir à nouveau dormir.

- Il fait noir ? S'étonna Lucas en regardant par la baie vitrée.

- Yep, on n'est plus en été, ça se sent.

- Il est quelle heure ? Ronchonna l'homme en se frottant les yeux.

- L'heure que tu dormes encore.

Peu convaincu par l'affirmation, le riche regarda sa couverture vivante. Un sourire tendre étira ses lèvres. L'idée de rester là lui plaisait bien, la possibilité de le faire brillait dans les perles azurs. Sauf qu'être employeur de plus de mille personnes voulaient dire qu'il fallait parfois s'oublier.

- Ashaï, il faut vraiment que je vois ce juge.

- Il faut vraiment que tu te reposes et te soigne.

- On en a pour deux heures. Et puis tu seras avec moi pour me gronder autant que tu veux.

La proposition, très plaisante, ne prit pas. L'héritier refusait de se bouger et encore moins de laisser son compagnon s'agiter. Si le blond devait user de son corps pour le garder immobile... il savait que la force ne marcherait pas. Le riche l'ayant jeté sur son épaule plutôt le prouvait.

La lumière fut allumée et les deux amants jurèrent en cœur. Trop soudain, et pourtant, la secrétaire soupira à l'autre bout de la pièce. Elle entra sans un mot de plus et posa les vêtements sur le fauteuil qui aurait bien mieux convenu que la chaise en équilibre.

- Vous allez la casser. Assura-t-elle.

- Pas si on reste sage. Assura l'héritier.

- De toute façon, il faut qu'on y aille.

Sur ces belles paroles, Lucas essaya de se redresser et de pousser un peu son radiateur. La chaise en équilibre bascula et les deux génies finirent au sol. Miraculeusement, ce fut sur le côté où la blessure ne se trouvait pas. Susanne pouffa de rire en sortant et laissa la lampe activée. Ashaï explosa de rire en se roulant au sol avant de se lever pour tendre une main bienvenue au riche. Une fois sur pied, l'homme d'affaire réalisa qu'il avait mal. Pas juste une gêne, mais une véritable douleur qui lui faisait tourner la tête et donnait envie de vomir. Il s'appuya sur son bureau en fermant les yeux.

- Mouai, je me disais bien que tu faisais le dur là.

Les yeux rouges se tournèrent vers le voyou qui le fixait avec un air narquois. Pas de moquerie, mais aux fonds de ses iris : l'inquiétude. Que dire pour riposter ? Aucun mot ne vient à l'esprit du milliardaire qui se contenta de sourire en se redressant. Ce n'était pas longtemps, il tiendrait bien.

LucAshaïOù les histoires vivent. Découvrez maintenant