Chapitre 27 L'inconnu

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La chaleur autour de sa main et la douleur à son ventre arrachèrent le blessé à sa torpeur. Il grimaça sans bouger. Le son d'une respiration paisible. La chaleur du soleil sur son visage. L'homme ouvrit les yeux. Le plafond blanc lui indiqua tout de suite où il se trouvait. Son regard glissa vers la main chaude qui tenait la sienne. La couleur jaune chaleureuse qui ondulait en s'échappant d'une tête blonde le fit sourire. Il n'avait pas besoin de parler ou de penser. L'endormit qui se trouvait à ses côtés veillait tout simplement sur sa personne et c'était agréable, apaisant et suffisant.

Les doigts qui tenaient sa main se serrèrent. La lueur colorée s'agit, non : s'éveilla. Les cheveux bougèrent, puis la tête se redressa. Des mèches sauvages se perdaient devant des yeux azur. Un fin nez pointait vers le blessé alors que des lèvres sensuelles s'entre ouvraient. Le menton léger qui prouvait qu'il était bien un homme accentuait sa beauté. La chemise entre ouverte laissa apparaître une marque dans son cou, là où ses cheveux mi-long acceptaient de laisser voir. L'endormi se redressa ensuite très vite. Parfaitement éveillé.

Le patient observa en silence le jeune homme. Ses yeux glissèrent pour s'attarder sur l'imposante patte de tigre tatouée sur le pectoral du visiteur. La couleur autour de lui s'agita. Le blond ouvrit la bouche avant de la fermer. L'inquiétude se lisait aussi bien dans cette énergie qui l'entourait que sur son visage. Ses doigts serrèrent férocement la main qu'ils tenaient.

- Tu... Tu me reconnais ?

- Tu ressembles à un soleil.

La réponse lente, articulé avec une étrange intonation figea le blond. Ses yeux s'agrandirent alors que son teint palissait. La couleur qui l'entourait vibra étrangement. La main fut lâchée et le blessé fronça les sourcils. Que se passait-il ? Le monde se dérobait sous les pieds du visiteur qui pourtant se leva pour aller d'un pas mécanique vers la porte.

- Attends. Articula le patient.

- Comment je m'appelle ?

Le silence, l'inconnu ouvrit la porte et sortit d'un pas rapide. Le vide qui s'imposa dans la chambre glissa le blessé jusqu'au sang. Il regarda ses mains, les fils qui le reliaient à des machines. La douleur à son ventre le poussa s'examiner avant de quitter le lit. Il se redressa péniblement et posa un pied au sol. Le mouvement le figea. L'agonie de la blessure à son abdomen l'empêcha d'aller plus loin.

Une femme observa le couloir en entrant dans la chambre. Elle tourna son visage vers le patient. Ses cheveux bruns et ses lunettes cachaient sa beauté. Ce qui attira le regard de l'homme fut la couleur améthyste que l'entourait. Elle sourit et s'approcha trop rapidement de lui.

- Lucanus, vous êtes réveillé.

La nouvelle ne le réjouit pas pour autant. Le prénom qu'il entendit lui était familier, mais en même temps, la voix de l'inconnue le poussa à se reculer pour se recoucher. Il ne pouvait pas aller bien loin dans son état. Il jugea donc bon de garder le silence et cela fit aussitôt s'assombrir la couleur. La femme quitta la chambre pour revenir avec un petit homme portant une chemise de médecin.

- Caelius ? Vous vous souvenez de moi.

- Docteur Rushars, vous me suivez depuis mon réveil du coma.

L'homme approuva. L'aura jaune de cobalt possédait ce côté apaisant qu'une personne voulant toujours aider son prochain. Le problème n'étant pas le médecin. Lucas regarda vers la porte. Le blond ne reviendra pas. Cette certitude le fit grincer des dents.

- Où est partit l'homme qui attendait mon réveil ?

- Ashaï ? S'étonna la brune.

- C'est son prénom ou son nom ? Demanda le patient.

LucAshaïOù les histoires vivent. Découvrez maintenant