LucAshaï

Chapitre 37 L'assaut

Les policiers en tenues complètes observèrent leur supérieur. Le chef de la mission qui allait avoir lieu dans une heure fut répétée par son second. La femme d'une poigne de fer parlait avec autant d'assurance et de conviction que n'importe quel homme. Le dirigeant la respectait beaucoup, voir plus certains agents sur le terrain qui se persuadait qu'une dame ne pouvait pas casser aussi efficacement la mâchoire d'un connard.

- Bien, nous interviendrons au signal donné, pas avant.

Les policiers approuvèrent d'une seule voix. A côté des cent trente personnes se trouvaient un groupe d'une trentaine qui vérifiaient leur armes lourdes. Ils n'avaient rien à voir avec les forces de l'ordre, eux c'était des mercenaires engagés par un bienfaiteur anonyme. Les policiers ne comprenaient pas pourquoi leur boss accepta leur présence, mais celui-ci savait qui les payait.

- Vous êtes sûr que tout va bien se passer ? Demanda avec un doute la seconde.

- Ho oui, cette nuit on va réveiller les morts. S'amusa le chef.

Sans essayer de comprendre davantage que la formulation macabre concernant le bruit qu'ils feraient, elle haussa les épaules. Son patron aimait se la jouer à la Rockies. Foncer dans le tas lui correspondait bien, mais il n'oubliait jamais de faire attention à ses hommes. Leur santé passait avant la tête brulée. Une bonne chose, même si la seconde ne voyait pas en quoi foncer dans une fête de mafieux allait bien finir, même avec des hommes près à être tué au combat.

Ashaï pesta. L'eau froide passée au karcher sur sa peau le brulait. Il voulait se frotter de partout et cracha au visage du fumier qui riait en le voyant s'agiter sous la pression. Cela n'avait rien d'amusant, que du contraire, le blond voulait lui rendre au centuple. Peine perdue, ses pieds enchainés le limitaient dans ses actions. Au moins, Kassius lui avait donné un sandwich, un vrai avec du pain et du fromage et de la viande, pas juste du pain sec et presque avarié.

Deux types entrèrent avec une chaise et un petit sac. Rien de bon, que trouveraient-ils encore à faire subir à l'héritier ? Il craignait le pire et vit seulement une tondeuse à cheveux. Sérieusement ? Bon, niveau armement, ils pouvaient repasser, au moins, il ne craindrait que de se faire un peu couper. Bien sagement, le voyou se laissa donc tondre le crâne et la barbe irrégulière qui s'était invité. Ashaï ne prononça pas un mot, bien trop conscient que la moindre rébellion lui vaudrait des coups et de la maltraitance. Il connaissait la chanson après pratiquement un mois à tourner en rond dans la moitié de sa cage.

Les types sortirent, un autre lui donna un short de boxer trop grand pour lui qui ne pesait plus que les deux tiers de son poids d'origine. Il l'enfila, le serra au moins et observa la porte, attendant la suite.

Il ne se passa rien pendant de longues et interminables heures. Enfin, Kassius arriva, ce médecin prenait un malin plaisir à venir voir son prisonnier. L'homme s'approcha rapidement du blond et piqua son épaule avec une aiguille. Le voyou protesta sans se débattre. L'effet du médicament tarda avant d'arriver. Le cœur de l'héritier se fit plus lent avant de sonner étrangement. Qu'avait-il bien pu recevoir ? Il n'en savait rien, mais son esprit s'embrumait. Il se sentait vaseux, à peine dans son corps, comme détacher du monde. Son ex-compagnon lui défis ses chaines et le tira en tenant son bras. Ashaï suivit, se demandant ce qu'il lui arrivait. Comment pouvait-il voir les couleurs danser et onduler ? Bon sang, il était en plein tripe et pas un bon. La drogue ne le réussissait jamais, il le savait parfaitement, mais là, il prenait un coup sévère.

Le prisonnier fut poussé à l'arrière d'une camionnette, il tomba lourdement sur le sol. Ses mains tremblaient, il se sentait fiévreux. Le rebelle se roula sur le côté, incapable de se redresser seul. Des mains se posèrent sur lui, la panique monta avant qu'un visage distordu n'apparaisse.