Les portes s'ouvrirent, la fraicheur de l'extérieur glissa sur le visage de l'homme d'affaire. Son long manteau blanc faisait ressortir sa peau particulièrement sombre. Son regard se tourna vers la femme qui marchait à côté de lui, fière, presque arrogante de son statu de secrétaire. Qui lui en voudrait ? Elle gérait le quotidien de l'homme le plus riche de la ville et peut-être même du pays. Ce fait dérangeant le président de l'entreprise de textile. Il ne pouvait dire précisément pourquoi, mais elle lui cachait des choses, volontairement. Le riche se tourna pour faire face à son médecin, le neurologue Rushars, Albert Rushars. Un brave homme qui ne vivait que pour la recherche et la compréhension du cerveau et des nerfs.
- Bien Lucanus, nous nous reverrons la semaine prochaine. Au moindre problème, vous m'appelez.
- Merci à vous docteur. Pourriez-vous rappeler à Susanne les détails sur le sujet que j'ai évoqué ?
L'homme d'affaire tendit la main et profita d'avoir les yeux du médecin sur lui pour lui faire un clin d'œil que la secrétaire ne vit pas. Le savant du milieu médical approuva et se tourna aussitôt vers la brune pour se lancer dans un discours complexe sur les différentes interactions avec n'importe quel médicament qu'il fallait éviter. Le riche profita de ce piège tendu pour aller vers la voiture où son chauffeur : Maxime, et son garde du corps de toujours : Antoine, l'attendaient. Le milliardaire entra dans le véhicule en faisant signe à ses hommes de suivre le mouvement.
- Maxime, verrouillez les portes et démarrez.
- Et Susanne.
- Je ne lui fais pas confiance. Je ne me souviens pas d'elle et elle me ment.
Le ton tranchant ne surpris que le conducteur. Il fit ronronner le moteur et se mit en route vers la maison de son employeur. Le passager observa son protéger avec un intérêt bien particulier. Les yeux rubis fixaient ses mains en réfléchissant.
- Parlez-moi de ce Ashaï. Je veux savoir quand je l'ai rencontré et qui il est.
- Cela va prendre du temps, surtout qu'on ne sait pas tout. Vous êtes partit un mois en vacances, c'est pour le protéger que vous avez prit un coup de couteau. Expliqua Antoine.
- Alors Maxime conduit moins vite, mais je dois voir cet homme. J'ai besoin de savoir pourquoi ce « compagnon » que « j'aimais » tant n'est pas venu me voir une seule fois cette semaine.
Le silence s'installa un bref instant. Le garde du corps hésita un moment, il chercha et dû alors remonter plusieurs semaines en arrières. Il débuta, calmement, expliquant que la première fois, c'était dans la rue. Une rencontre hasardeuse, Ashaï, un mafieux du clan du Tigre Blanc, l'héritier même, précisa vite Antoine, avait reconnu le président Caelius. Accompagné par son cousin et ses lieutenants, ils avaient bloqué le passage. Un bref instant, où l'attention de l'un fut captée par l'autre.
- Puis quelque temps après ce fut dans la rue devant votre maison. Vous buviez un café et êtes sortit. En vous suivant j'ai reconnu le jeune homme. Il buvait seul, perdu. Vous lui avez proposé de dormir chez vous, il a ruiné vos pantoufles en laine d'alpaga.
- Je n'ai plus mes pantoufles ? Coupa Lucanus avec dureté car, il y tenait vraiment à ses pantoufles.
- Il a vomit dessus, avant de perdre connaissance. Je le trainais avec Béatrice, ce qui ne vous a pas plu. Vous l'avez porté, il s'est agité et vous a cassé le nez.
Surpris, le riche toucha son nez. Il n'avait pas mal, pourtant il pouvait sentir cette minuscule irrégularité qu'il ne pensait pas avoir avant. Ce ne fut que quand Antoine lui expliqua que le voyou refusa de le laisser partir et que son patron du dormir avec, que le mafieux paniqua au réveille et cassa à nouveau le dit nez. Double dose, Ashaï ne faisait donc pas les choses à moitié. Ce côté fit sourire l'ébène. D'autant plus curieux sur ce dangereux garnement qui osait le frapper.
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LucAshaï
ActionUn riche chef d'entreprise rencontre l'héritier d'un clan mafieux. Si leur deux mondes les séparent totalement, le voile entre le légal et l'illégale est plus fin qu'ils ne l'imaginent, mais Ashaï parviendra-t-il a accepter ses propres sentiments? L...