LucAshaï

Chapitre 31 Evelyne

Le matin, la blonde s'étira. Six heure précise, elle n'alluma pas la lumière, profitant de l'obscurité pour simplement quitter son lit douillet et aller dans la salle de bain. Son invitée dormait encore, la belle rouquine trouvée dans un bar luxueux du PlaTza n'avait pas résister au charme de la mafieuse. Il fallait avouer qu'elle attirait l'œil la belle Evelyne. Son bras et sa jambe artificiels captaient les regards curieux, puis les gens remarquaient les courbes parfaites, la silhouette obtenue par un entrainement rigoureux, les cheveux couleurs blés et les yeux herbes. La seule chose qui évitait d'avoir trop de monde autour de sa personne était le tatouage affirmant son lien avec la mafia et surtout avec le noyau central de son clan. Les connaisseurs gardaient une distance modérée, les ignorants se faisaient rappeler à l'ordre et ceux qui la connaissaient ignoraient ce détail.

Le matin même de sa belle rencontre, Evelyne revenait de deux ans à l'étranger. La dragueuse de dame s'attirait quelques fois des problèmes, mais surtout, elle avait profité de ses études pour prendre la fuite. Âgée de vingt-sept, elle tenait à terminer ses études de médecines, bien que cela ne faisait pas partie de la coutume des siens. Les renards se dissimulaient dans l'ombre, les maîtres de l'information et de la désinformation. Un politicien voulait savoir un détail fâcheux sur un concourant pour le couler, pas de problème le clan du Renard Noir était là !

Diplôme en poche, quelques scandales en plus dans les poches et la blonde revient au pays. Elle y était appelée, par son chef et arrière grand-oncle. Deux raisons, les loups gris foutaient la merde comme jamais, ils avaient osé s'en prendre à Ashaï. Le contrat de mariage stipulait qu'une fois qu'il aurait atteint les vingt-six ans, il devra épouser Evy. L'idée ne plaisait pas vraiment ni à l'un ni à l'autre, mais comme chacun s'intéressé aux membres de son propre sexe, un arrangement s'installa entre eux. Le mariage devait donc bien avoir lieu, mais leur fidélité s'arrêterait à ne pas déroger au lien. Il devra bien y avoir un héritier, mais heureusement, la médecine moderne offrait des possibilités qui n'obligeaient pas à les choquer.

La blonde s'habilla en jetant un coup d'œil à la rouquine. La belle dormait comme une masse. En même temps, avec quatre cocktails dans le nez offert par Evelyne, il y avait peu de chance que sa victime se lève tôt. Soit, la mafieuse se déplaça silencieusement et discrètement pour sortir de chez elle sans éveiller le moindre soupçon. Elle alla à la salle de sport la plus proche et profita pleinement d'une longue séance. Impossible de rester une journée sans soulever six kilos ni courir dix kilomètres. Cela lui permettait de calmer ses humeurs agressives et de garder une ligne exemplaire. Après quoi, elle s'avalait toujours un déjeuner copieux qui ferait faire un infarctus à un diététicien.

Son téléphone sonna à neuf-heure, alors qu'elle se trouvait devant la porte de son appartement. Son chef de clan lui demandait de se bouger les fesses. Facile, mais elle n'avait avec elle que son sac de sport. Le petit-déjeuner pour son amante sous le bras, Evy entra. La belle sortait de la salle de bain avec une mine atroce.

- Bonjour petit ange.

- Salut... je suis en retard, Cat va me tuer.

- Cat ? S'étonna la blonde en lui tendant le sachet en papier qui contenait un croissant et un pain au chocolat.

- Ma marraine la bonne fée. Elle veut aller voir son neveu et elle compte faire en sorte que je sorte avec.

- Toi, avec un homme ? S'étonna la blonde qui profitait pour s'informer.

- Il est riche et très séduisant, mais il a déjà quelqu'un. Bref, je doute que ça fonctionne, mais je ne peux pas dire à Cat que je ne suis pas du tout intéressée par les hommes. T'imagine ? Si la presse l'apprend ?