LucAshaï

Chapitre 21 Salle de bain

Allongé sur son lit d'hôpital, le riche n'avait pas le droit de quitter sa place avant plusieurs jours. Ce qui permit aux deux amants de longuement discuter. Même si Lucanus ne semblait pas souffrir de la blessure grave qu'il avait subi, il se tenait aux ordres du médecin en patient parfait. Ce qui rendait Ashaï encore plus impatient de pouvoir bouger. Son partenaire insista un nombre incalculable de fois pour qu'il sorte, mais le blond n'en avait pas envie. Il ne trouvait rien d'aussi plaisant que de discuter et de taquiner le milliardaire.

En moins de temps qu'il ne le cru, l'héritier vit son amant quitter son lit. Trois jours et voilà que le président de l'industrie de textile marchait sans même avoir mal. Ce qui amusa beaucoup le mafieux. Il ne pouvait ignorer la blessure dont les bandages étaient changés deux fois par jour grâce aux infirmiers bien sympathique.

Pourtant, quand le grand ébène entra dans la salle de bain, le voyou s'y glissa aussi. Hors de question de le pousser à faire des folies, quoi que... Surpris par cette visite en territoire intime, Lucas ne put protester face aux lèvres du rebelle qui trouvèrent les siennes. Diable, dans un endroit aussi peu conventionnel. Remarque, après la plage juste à côté d'une fête privée pleine de riche. La réflexion ne se posait pas davantage. Lucas se laissa guider par son dangereux et têtu partenaire.

Les mains dévêtirent lentement leur corps, même si pour le président ce fut rapide. Ce dernier se laissa maladroitement tomber au sol avant de tirer à lui le jeune qui en profita pour s'installer à califourchon sur ses genoux en lui faisant face. Diable que ces yeux rouges possédaient un charme envoutant. Ils fixaient quelque chose que l'homme lui-même se refusait de croire. Le voyou n'avait posé aucune question sur ce qui s'était passé cette nuit-là. Sur comment Lucanus avait pu voir à travers l'obscurité profonde d'une nuit sans lune. Ce fait ne leur vient pas à l'esprit. Les iris azur posèrent en baiser lourd de désir alors que les mains se permettaient de glisser sur la peau que le jeune trouva encore trop froide. Il ne parvenait pas à comprendre, mais puisque le milieu médical ne s'en inquiétait pas... Ses doigts trouvèrent les cicatrices qu'il désirait observer, sentir. Il rompit le baiser pour mieux poser ses lèvres sur la mâchoire de son prisonnier. Celui-ci s'appuya contre le mur, laissant son envahisseur faire tout ce qu'il voulait. Le blond posa sa bouche avide sur ces marques laissées par une lointaine tentative d'assassinat. Il glissa lentement pour descendre encore plus bas.

Les mains de l'ébène glissèrent dans les cheveux dorés. Lucas ne savait trop comment réagir alors qu'une avalanche chaude s'attardait sur chaque centimètre de sa peau. Pouvait-il l'arrêter ? En avait-il seulement envie ? Le riche retient son souffle quand des lèvres chaudes l'encerclèrent. Il pencha la tête en arrière avant de pousser un grondement fiévreux. Ses doigts tirèrent un peu sur la chevelure, arrachant une protestation qui attira aussitôt les yeux rubis. Ils se plongèrent des un océan bleu affamé qui lui sourit avec amusement. Ashaï l'engloutit à nouveau, coupant le souffle à Lucas qui l'observa avec une attention particulière. Le mouvement poussa une sensation ardente à travers tout le corps du riche. Il glissa une main dans sa nuque avant de parcourir son dos pour s'attarder sur ce fessier à l'horizontale.

- Laisse moi te toucher. Gronda la voix rauque du président.

Les lèvres se serrèrent, la succion fut soudaine et forte, crispant les mains de l'homme d'affaire sur la peau et dans les cheveux du voyou. Un frisson enivrant parcouru son corps avant qu'il se penchât pour essayer de poser un baiser sur le dos du mafieux. Le riche constata son manque de souplesse et que pour se faire il devrait plier les jambes, sauf que cela ferait perdre son équilibre à Ashaï. Bonne ou mauvaise idée ? Il gronda de frustration de son bras trop court avant de tirer le visage en arrière. Le jeune mafieux parut surpris, mais il ne fut pas moins ravi des lèvres qui se posèrent sur les siennes avec une faim autoritaire.