LucAshaï

Chapitre 39 En vie

Prit en otage, Ashaï ne bougea pas. Il sentait le canon de l'arme contre se tempe et n'eut aucun doute que la femme tirerait sans broncher. Les coups de feu furent surprenants, mais surtout, ils réveillèrent l'héritier. Il attrapa le poignet de l'ébène et pria pour que ce geste seul ne la pousse pas à appuyer sur la gâchette. Elle ne réagit pas, il serra le bras, s'y accrochant avec force. Un nouveau tir se fit, son agresseur bascula et le rebelle éloigna l'arme de son visage. Cette fois, le coup partit. La brulure coupa le souffle du voyou qui tombait en même temps que la personne qui le tenait.

Le temps s'éternisa, le jeune mafieux n'osait bouger. Etait-elle morte ? Si oui, l'était-il aussi ? Ashaï posa une main sur son cou. Il constata la douleur, qui le surpris, mais aussi le sang. La balle avait à peine touché sa chaire, laissant une marque brulante de peau carbonisée, mais aussi de poudre. Le sang tardait à venir vers la surface, mais il était en vie. En victorieux, il se redressa pour voir le policier le fixer avec stupéfaction, tout comme le mercenaire et encore plus drôle, son cousin.

- T'as cru qu'elle m'avait fait la peau avoue ! Plaisanta l'héritier.

- Bordel de merde ! Ce que je suis heureux de te voir debout.

Le prisonnier explosa de rire avant de trébucher dans les bras de la femme et de tomber au sol. Il tomba à moitié sur une marche et se retrouva un étage plus bas sur le dos. Un peu sonné, il s'estimait déjà chanceux d'avoir évité la mort de si près. Son regard se posa sur Perry qui vient l'aider à se redresser. Le mercenaire ne pouvait pas bouger, il réclama de l'aide à cause du trou dans sa jambe, bien moins grave que la personne qui ne bougeait plus après avoir prit une balle perdue.

- Homme à terre à l'arène. Soupira le mercenaire.

- Hey ! Soit plus précis crétin. Cria Ashaï sans se faire entendre à la radio.

Le flic arriva près du blesser et de l'inconnu, hélas le second était mort. La balle perfora un poumon et le temps que la situation se calme, la victime se noya dans son sang. Le mercenaire remercia l'agent des forces de l'ordre qui l'aida. Des hommes près à se battre arrivèrent avant de simplement évacuer les blessés, prenant Perry parmi les malheureux. Il ne protesta pas, son épaule lui faisait un mal de chien et les coupures le vidaient lentement de son sang.

Ashaï s'installa sur un brancard quand un petit groupe d'homme arriva depuis les conteneurs. L'agitation attira l'attention, mais l'héritier ne parvient pas à voir à cause de l'ambulancier qui s'occupait de lui. Ce ne fut que quand Lucanus s'avança pour le chercher que le rebelle sourit avant de remarquer le plastique qui servait de plâtre léger autour de son bras droit. Quand le riche fut-il blessé ? Certainement durant les explosions trois semaines plutôt.

- Ashaï ! Cria l'homme d'affaire qui le vit enfin.

Le voyou n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit, son partenaire arriva sur lui, poussa l'ambulancier pour embrasser le rebelle. Surpris par cette soudaine marque d'affection, qu'il n'avait eu plutôt, l'ex-prisonnier enlace son amant. Le rouquin siffla, non pour les interrompre, mais pour montrer sa joie de les voir enfin réuni.

- Lucanus, Xavier n'a pas été réanimé. Informa la brune à la lèvre percée qui communiquait à distance avec une radio.

- Kassius est mort. Annonça Perry.

- Il reste la femme.

Le blond avait rompu le baiser. Les nouvelles n'étaient vraiment pas bonnes, mais il espérait que l'arme vivante parlerait. Peut-être, avec les bons arguments. Il n'en savait rien, il ne l'avait jamais vu prononcer le moindre mot.

- Elle est en vie. Précisa le flic qui lui avait tiré dessus.

Deux de ses coéquipiers la ramenaient en tenant un brancard. Il était peut-être possible d'obtenir des informations, mais elle n'était pas consciente. Le rouquin l'observa avant de regarder le riche. En les voyant l'un et puis l'autre, il n'avait aucun doute. Ashaï le constata aussi avec crainte.