Chapitre 1 : le décès (Lisa)

185 6 0
                                    

Le moniteur ne répondait pas, je regardais le lit de l'hôpital, froissé, plein de sang et entourer de médecin. L'opération, c'était mal passé, mais bizarrement, je n'étais pas triste. Au contraire, je me sentais libéré de cette situation, et je trouvais ce sentiment absolument incroyable. Je les regardais alors qu'il semblait tout désemparé, mais moi, je leur souriais.
Sur le lit, plein de sang suite à une opération qui n'a peine pu commencer, une balle dans l'épaule, mais surtout une balle non loin du cœur. Cet homme, c'était mon mari, oui, c'était étant donné que maintenant, il n'était plus.
Les médecins laissaient place, alors je m'approchais calmement et je le regardais sans peine. Il était blanc, plein de sang et n'avait plus aucun signe de vie émanant de lui. Tout de même, je mettais ma main dans la sienne, et je la serrais fortement, une dernière fois.
Dans de simplement murmure, je n'ajoutais qu'un « enfin » et un petit sourire triste sortait de ma bouche. Ce sourire, il me faisait légèrement rigoler quand je sentais des larmes couler de mes yeux. Mon mari n'était plus.
Derrière moi, alors que les médecins s'éloignaient, je voyais son secrétaire s'avancer vers moi. Il ne réagissait pas, ce n'était pas sa tâche, son travail, c'était d'épauler mon mari, maintenant moi.
- Suho n'est plus madame, les rennes de l'entreprise sont maintenant à vous, Lisa.
J'essuyais calmement mes larmes.
- Tu sais ce qui te reste à faire Kai, convoque les hauts placés du groupe pour une première réunion. Nous devons parler de l'avenir qui arrive.
Il acquiesçait simplement, puis se retournait afin de me laisser.

J'étais resté une heure de plus au chevet de mon mari.  Même si rien n'était juste auprès de lui, même si j'avais longtemps  souffert et que j'en étais maintenant débarrassé, je sentais de  l'amertume. Cela était dû au nombre d'années passées avec lui, qui se comptait au nombre de quatre. Cela était aussi dû au fait qu'avant cela, j'avais passé beaucoup de temps à grimper les échelons jusqu'à lui. Quatre ans avec lui, huit au sein du clan, c'était là un temps incroyablement long qui c'était dérouler.
De quoi il était décédé ? Il avait pris une balle, non loin de la poitrine. C'était donc un assassinat en quelques sortes, même si la police n'était pas encore présente.
La balle avait pu être retirée, mais il n'avait pu être sauvé. Maintenant, les choses changeaient. Je regardais ma tenue, j'étais en jeans et en chemise à rayures bleu marine, mais les deux étaient pleines de sang. Je lui attrapais la main, à nouveau, je la caressais un peu. Je ne l'aimais pas forcément, mais à force de passer du temps avec lui, je m'étais attaché. On avait grandi ensemble, au sein même de l'organisation, on avait tout fait ensemble et il m'avait même élevé. Pour ça, je lui en étais éternellement reconnaissant.
En sortant de l'hôpital, alors qu'ils emmenaient son corps afin de le préparer pour un enterrement, je décidais de rentrer a l'hôtel.
Celui-ci n'était pas loin, il se trouvait à seulement quelques rues de là où je me trouvais. Ce n'était pas n'importe quel hôtel, c'était un hôtel de luxe diriger par mon mari.  On peut dire que c'était la partie visible de notre fortune, et des  hôtels comme celui-là, nous en avions trois autres dans la ville. J'entrais dans celui-ci par l'entrée principale.
Bien sûr, il était dans un luxe qui dépassait le commun. Comme un hôtel 5 étoiles, ici tout était disponible et accessible, à partir du moment que l'on a l'argent nécessaire bien sûr. Et tout cela, était à moi maintenant.
On  ne perdait pas de temps pour m'emmener à l'ascenseur privé, bien cacher  et protéger, c'était le seul qui pouvait accéder au dernier étage de  l'immeuble, là où se trouvait le bureau de mon mari. Je le prenais comme souvent accompagné, mais maintenant ma posture avait changer, et cela, je le sentais.

Une fois en haut, il s'ouvrait sur un long couloir, celui-ci était aussi assez large. De chaque côté à deux mètres, les uns des autres, ils se trouvaient tous en beau costume et attendaient droitement. Je gloussais intérieurement et discrètement, car cela n'était pas habituel.  En effet, ils avaient l'habitude d'être beaucoup moins nombreux voir  absent, mais pour cette grande journée, où le dirigeant du groupe  changeait, ils étaient tous là. Je le traversais  calmement avant d'arriver à la pièce principale, un large salon de plus  de deux cents mètres carré laissant place à mon bureau. Il y avait plus d'une cinquantaine d'hommes à mon mari là-dedans. Je traversais la pièce et je m'installais à mon bureau, debout. C'était Kai qui prenait la parole.
- l'ancien n'est plus, comme convenu, il laisse place à sa femme, Lisa. Vous la connaissez tous, elle a gravis les échelons en même temps que vous, vous aviez les mêmes atouts pour être à sa place. Elle s'est battue pour l'avoir, tout autant que vous, mais aisément plus aussi. La voilà, comme convenu dirigeante du clan.
Tous se courbèrent, et je faisais aussi de même. Je les regardais fermement, comme on me l'avait appris. Il était tous impassible comme mon mari leur avait appris. Je n'aimais pas cela, car je ne pouvais pas savoir à qui et à quoi ils pensaient. Je prenais mon inspiration puis enfin, je parlais.
- Comme vous le savez, mon mari est décédé plus tôt dans la journée. Comme tout le monde le savaient déjà, je prends sa place. Je continuerai de m'occuper des hôtels tout comme je continuerai de m'occuper du trafic de bonbon. Un premier plan d'action va être établi, je compte sur vous et votre fidélité.
Je me fourbais à nouveau, ils faisaient tout de même puis, me laissait.

Une fois tous parti, Kai venait à mes côtés. Je m'installais sur le bureau de mon mari, qui était maintenant mon nouveau bureau. Je soupirais puis j'affichais un petit sourire.
- Je compte sur toi, Kai.
Il se courbait.
- Nous ferons comme nous avions planifié ensemble.
Il me souriait, je lui répondais de même. Puis il sortait d'en dessous son bras un journal, celui-ci laissait apparaître une enquêtrice.
- Je crois que nous avons un nouveau grand ennemi.
Je regardais la fiche, il s'agissait d'une enquêtrice connue qui en avait déjà après mon mari. Je ne l'avais jamais revu depuis ce jour, ce jour où nous quittions l'école primaire ensemble.
- Kim Jennie... Je songeais en même temps que je regardais et touchait la photographie.
- Elle ne vous lâchera pas, me disait Kai.  Elle s'en est prise comme vous le savez pendant ses deux dernières  années à votre mari et à notre groupe, pour suspicion de drogue. Elle sait qu'elle a raison, alors elle continuera avec vous.
Je le regardais.
- Je m'occuperai d'elle si elle s'approche de nous. Mais même si nous devions être prudents, nous avons actuellement un autre problème à gérer. Et celui-ci s'appelle Jungkook.
Jungkook n'était pas n'importe qui, il s'agissait d'un puissant concurrent.  Il était installé sur le marché et notre guérilla continuais depuis  maintenant bien longtemps, même avant que j'arrive au sein du clan. Il vendait lui aussi, mais pas la même que la nôtre, de sa fabrication. Concurrence des prix, accord avec les clans de quartier, tout était bon pour se battre avec nos couteaux, voir pire.
Après que Kai m'ait dit cela, il partait afin de me laisser.
Je reprenais à nouveau le journal et je commençais à lire.  « Kim Jennie, le détective, ne lâchera pas l'affaire avec les barons de  la drogue » elle venait à nouveau d'arrêter un trafiquant de drogue,  malheureusement pour moi, ce n'était qu'un petit trafiquant, ce qui  n'influençait pas sur mes parts de marché. Mais en continuant de lire l'article, on sentait l'acharnement qu'elle faisait preuve. Je gloussais sans même m'en rendre compte.  Mon mari avait réussi à l'éloigner de nous pendant plusieurs mois, voir  même année, je ne me laisserai pas faire et j'en ferai tout autant.

L'Impasse tragique (jenlisa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant