L'Impasse tragique (jenlisa)

chapitre 22 : Le Garage (Lisa)

Je venais d'arriver au garage, il y avait de la lumière à l'intérieur, et on entendait un peu de bruit. Mais ce n'était rien d'alarmant, du moins ça n'en avait pas l'air. Avec mon badge, j'ouvrais directement la porte du garage et j'entrais dedans avec ma voiture à vitre teintée. Je voulais être le plus discret possible en entrant dedans. La situation n'était pas des plus calmes, j'étais à vrai dire assez stressée. Tout, c'était plus ou moins bien passé, mais il restait encore trop d'inconnus, malgré le fait que notre cible était déjà bien choisie.

Je me retournais et je me dirigeais vers Jisoo, elle attendait dans un coin, en silence assises et recroquevillée sur elle-même. Je me penchais à son niveau et je lui caressais le dos en essayant de la réconforter. Elle remontait la tête et me souriait comme elle le pouvait. Elle était mal, elle me faisait de la peine, beaucoup de peine.
- Je suis désolé Jisoo, tu ne méritais pas cela...
Elle pleurait, elle pleurait énormément.
- Je ne veux pas qu'il nous arrive quelque chose.
Je lui tirais un peu la joue, pour la faire légèrement rire, ce qui fonctionnait un peu.
- Revenez vite.
Cette fois-ci, je la prenais dans mes bras, je la serrais fort et profitais de quelques instants de silence.
- On va faire aussi vite que possible. Retourne chez toi, et ne t'en fais pas, tu seras rejointe dans la soirée.
Elle acquiesçait et se relevait. Elle se laissait abattre, ce que je pouvais comprendre.
Juste après cela, D.O me rejoignait et échangeait quelques mots avec moi, des mots qui me faisait que m'interroger de plus sur les attentions de tout le monde ici, et ce que l'on avait prévu.
- Lisa, tu es sûr de ne pas vouloir utiliser d'arme à feu pour cette mission ?
- Oui, j'en suis sûr, nous n'en avons pas besoin, ça sera rapide et efficace. Un simple raid où je voudrais que l'effusion de sang soit le plus limitée possible. Seulement moi, j'en aurais avec Chaeyoung, et nous ne participerons pas activement au combat.
Il semblait ne pas comprendre, mais alors que je m'éloignais de lui, je voulais quand même être sûr.
- Chaeyoung et Agust fouillaient tous les deux chacune des voitures et soldat avant qu'ils ne montent dedans, un contrôle rapide suffira.
Alors, on perdait des minutes, de précieuses minutes à se préparer de la sorte, je voulais éviter le maximum de problème, et tout le monde s'en assurer de bien respecter ses ordres-là. Je prenais mon téléphone afin de demander à Chaeyoung de monter avec D.O dans sa voiture. J'en profitais aussi pour envoyer un autre message à destination de Kai, lui demandant de signer mon testament et de le sortir sur la table. Je n'étais pas sûr du reste de la soirée.
À la fin, on montait enfin dans les voitures, comme demandé à Chaeyoung montait avec D.O, moi je montais avec Jimin et Agust montait dans son coin avec ses hommes afin de fermer le convoi. On partait à sept voitures noires, et cela, dans un calme assez austère. C'était Jimin qui conduisait, il ne voulait jamais lâcher le volant. Il y avait de la tension, mais n'osait pas la briser. Alors, curieusement, le silence avait été brisé de mon fait.
- D.O est probablement le traître, fait attention à lui et ses hommes.
Il était étonné, il me regardait un peu perdu.
- Comment le sais-tu ? Et depuis quand ?
Je soupirai.
- Je ne sais pas, c'est une sensation, l'espion était de son groupe, il est méfiant de beaucoup de choses, il semble vouloir changer nos objectifs. Et j'ajouterai que lui, Kai, Chaeyoung, Jisoo et moi-même étions les seuls à savoir où il mangeait au restaurant, qui était un repaire d'un groupe encore plus petit de notre élite.
Il ne réagissait pas pour autant, mais il n'était pas des plus rassurés.
- Jimin, je te fais confiance.
Il continuait de conduire, il faisait nuit, la ville était magnifiquement bien éclairée. Il y avait peu de monde sur notre route, c'était très calme, dans notre voiture, personne d'autre ne parlaient et Jimin ne rajoutait même rien. On ne saisissait pas forcément trop ce qui se passait, ce qui se déroulait sous nos pieds, mais nous étions sur d'une chose, nous n'étions pas confiants, pas du tout. Mais ce sentiment me donnait de l'adrénaline, une sorte de puissance sortant de je ne sais où.
On approchait de la boîte de nuit qui allait bientôt ouvrir, je mettais ma capuche, mon masque intégrer, j'armais mon arme et je regardais l'intérieur du bâtiment. On se garait tous devant, certains descendaient déjà. Je prenais mon téléphone, j'appelais Chaeyoung et je lui demandais :
- Que votre voiture fonce dans les grandes baies vitrées floutées afin de nous créer une entrée, puis je veux un bain de sang.
La voiture se mettait en marche, puis, le reste de la soirée commençait.

Je montais à l'étage rejoindre les autres qui discutaient déjà. Il y avait tout le monde Jisoo, Chaeyoung, Agust, D.O et Jimin. On était une bonne grosse cinquantaine à être réuni, et tous bien équipés. Ils me saluaient tous, et très brièvement je leur faisais de même. J'étais bien fatigué, très exténué même. Je m'asseyais et j'attendais le silence, qui finissait par arriver.
- Bien, merci de ce silence. Que tout le monde se prépare, j'ai les coordonnées, nous allons attaquer dès que possible.
Tout le monde me regardait, ils hésitaient tous à mes affirmations, mais D.O le manifestait plus.
- Tu es sûr ? On a encore besoin de temps et...
- Silence, on est parti dans cinq minutes, tout le monde aux voitures, simplement des couteaux, ils ne seront pas armés dedans.
Je me retournais et je regardais Agust et Chaeyoung.
- Vous deux seulement pourrez avoir des armes à feu. On entre, on tabasse tout le monde, on en embarque quatre ou cinq, on brûle tout et on repart aussitôt.
Je les voyais glousser, ils ne semblaient pas confiants. Mais cette situation me permettait d'y voir un peu plus clair. Alors que tout le monde finissait de se préparer, j'allais voir Jimin discrètement et je lui chuchotais à l'oreille.
- Garde ton pistolet sur toi, et surveille D.O, je commence à avoir des doutes sur lui.
II le regardait, puis acquiesçait simplement, les prochaines minutes allaient être déterminantes.