chapitre 19 : un carnage (Ryujin)

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Je venais d'arriver au bureau, mais ça semblait être la panique dans les locaux du commissariat. Je regardais tout le monde qui semblait s'activer avec hâte. Je ne comprenais rien, c'est Hopper en me voyant qui me faisait signe de le rejoindre. À son niveau, on se regardait, il était inquiet.
- On a trouvé cette vidéo en périphérie de la ville.
Il me montrait la courte vidéo sur le téléviseur. Il s'agissait d'une attaque sur l'école. Il y avait du feu, des véhicules explosé, des coups de feu, du sang, des morts, et l'école à moitié consumer.
- Nous avons reçu des renforts, dans dix minutes nous sommes parties, ton équipement t'attend sur ton bureau.
Il avait un air grave, triste même. En baissant la tête, j'allais à mon bureau. J'étais tout autant inquiète, car je savais que Lisa se trouvait là-bas. Je trouvais à mon bureau un gilet par balle, un fusil d'assaut et une cagoule. Je me dépêchais de mettre tout cela en silence. On se hâtait tous, on ne parlait pas inutilement, on ressentait la gravité de la situation.
Au loin, je voyais Jennie, elle semblait elle aussi affligé par la situation. J'allais la voir pour la sonder un peu.
- Jennie !
Elle me regardait en souriant à peine, elle avait de l'inquiétude et ce qui semblait être du remords.
- Ne t'en fais pas Ryujin, je suis sûr que nous allons arriver en retard. Mais cela confirme bien nos soupçons, il y à bien deux gangs qui se font la guerre avec des armes lourdes.
Elle se retournait puis prenait la direction de la sortie avec les autres hommes, tous équipés. Nous allons nous battre, ça, je n'y manquerais pas.

Il fallait un peu plus de trois-quarts d'heure de trajet avant de finir sur les petites routes. Elles nous menaient tout droit à l'école. J'y suis déjà allé, mais il y a de cela bien trop longtemps. Je me rappelle à peine de cette période, mais une chose est sûre, elle agit comme nostalgie sur moi.
En approchant de l'école, on voyait que celle-ci était déserte. Il y avait juste devant les grilles, au-delà de la fumée qui se dégageait encore de celle-ci plusieurs véhicules abandonnés. Ce n'était qu'au niveau de la grille que l'on voyait l'état de la gigantesque scène de crime. Trois voitures étaient au nouveau de la cour, carbonisée. Deux autres s'y trouvaient aussi troué de balle. Plusieurs classes avaient aussi brûlé et aucune fenêtre ne tenait encore debout. On s'approchait tous avec précaution et méfiance, on avait toutes les armes de sorties. Jennie me faisait signe de ne pas trop m'avancer afin de laisser les forces d'intervention finir le nettoyage. Ceux-ci se répartissaient en trois groupes, colonne de plus de dix hommes. Un total de trente soldats pour vérifier et sécurisé la zone. Nous, on regardait déjà ce qui s'était passer dans la cour.
- Ils sont venus déloger ceux qui occupaient l'école.
Nous apprenions Hopper. Dans le même temps, on voyait un vieux monsieur, assez enrobé venir sur la scène de crime.
- Jennie, c'est qui le bonhomme en costards qui vient faire de la politique ?
Elle rigolait et levait les yeux au ciel.
- C'est notre patron à tous, Doog-son.
Je levais les yeux au ciel.
- Ça a l'air d'être un cas.
Jennie rigolait encore.
- Fait attention à ce que tu dis, c'est lui qui m'a formé.
Je la regardais avec des gros yeux, paralysé. Alors il devait être bon.
On nous faisait signe que l'on pouvait entrer dans l'école. Alors on s'approchait du hall et on pénétrait dedans. C'était un bain de sang. Il y avait quatre cadavres au sol, tous composer de trou et une mare de sang à nos pieds.
- C'est affreux...
Jennie semblait sous le choc, et horrifié de la scène. Mais pour moi, ça me rappelait surtout les parents, la fois ou je les ais perdues. En regardant les corps, je ne reconnaissais personne, ceux-ci n'étaient pas des hommes de Lisa.
- Faites des prélèvements de sang. Même si on n'a pas de corps de ceux qui se défendaient, on peut avoir des gouttes de sang de leur plaisir.
Hopper arrivait à notre niveau et semblait faire état de la situation.
- Il n'y a visiblement pas eu de combat dans le deuxième bâtiment. Il est vide, ils ont bien eux le temps de tout prendre. Par contre entre les deux cour, il y a eu un grand feu et des corps ont été brûler. On va regarder cela, mais d'après le médecin légiste, les corps étaient déjà sans vie quand ils ont été brûler.
Je regardais Jennie qui était une fois de plus, horrifier de la situation.
- C'est affreux, ils ont voulu masquer leur trace.
Je ne restais pas là et je commençais à me balader entre les rares classes qui n'ont pas été incendiées. Je regardais ce qui pouvait rester, ça n'avait même pas été fouillé. Je regardais une pile de papier qui se trouvait derrière une table. Je ramassais ce qu'il y avait et je jetais un rapide coup d'œil à ce dont il s'agissait. C'était un rapport de police, il parlait de mes parents et de leur décès lors « d'une guerre de drogue » pour ce soir-là.
Je ne comprenais pas ce que ça faisait ici, je voulais cacher cela, mais j'entendais Jennie dans mon dos.
- Qu'est-ce que c'est ?
Je lui tendais à contrecœur les papiers.
- Il semblerait qu'il s'agisse de document sur une fusillade entre deux gangs et la police. Deux parents d'une petite fille sont décédés ce soir-là, avec les deux autres membres d'un des deux groupes qui se faisait face.
Jennie continuait de regarder les documents, puis elle tournait le document afin de voir la date de celui-ci.
- Ryujin, regarde la date !
Je me relevais et je la regardais avec elle.
- Oui et ?
Elle me regardait choquer.
- L'arme que l'on a retrouvée, elle avait été indiquée comme perdu 2 mois après ces événements.
Je la regardais étonné.
- Et tu sais par qui ?
Elle ne disait rien, elle ne faisait que de cacher ces documents dans sa veste.
- Non, mais on a ordre de ne pas se pencher sur cette affaire qui était déjà louche à l'époque. Je vais enquêter de mon côté, ne dit rien à personne.
Elle s'assurait de mon approbation, que je donnais sans aucun mal. Mais quand elle se retournait, je lui attrapais le bras.
- Jennie, tu me tiendras au courant des nouvelles sur cette affaire, d'accord ?
Je fronçais les sourcils et je voyais de l'étonnement dans ses yeux, mais sans prendre le temps de trop réfléchir, je la voyais acquiescer.
On se dirigeait vers les autres salles, mais j'avais l'esprit ailleurs, il n'y avait aucun doute sur le geste volontaire de laisser ce matériel aux mains de la police. C'est sans aucun doute pour réouvrir une nouvelle enquête.
Je regardais de l'étage la cour qui séparait les deux bâtiments de l'école. Je voyais en effet des cendres et des restes d'os. Malheureusement, nous allons pouvoir déterminer de qui il s'agissait, même si le feu avait été fait avec soin et une puissance à ne pas douter.
Jennie m'appelait sur le téléphone, je décrochais.
- Allo ?
- Ryujin rejoint moi, ils seraient partis par l'arrière de l'école. Il faut des photos des traces de pneus des véhicules s'il te plaît.
Je soupirais puis je la rejoignais. J'avais en tête encore plus de question qu'avant mon arrivé, ce qui m'inquiétait bien trop.

L'Impasse tragique (jenlisa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant