Chapitre 2 : Suho (Lisa)

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Comment cela a commencé ? Je connaissais tout simplement quelques collègues à mon père. Il était peu présent et travaillait beaucoup. Il était flic, il aimait son métier et en avait fait sa passion. Mais un jour, il a fini en fuite. Il était lui-même rechercher par la police. Pourquoi ? Il avait traité avec un grand patron de la drogue. Il devait enquêter sur celui-ci, mais avait fini par retourner sa veste. Pour cela, la police l'a chassé et avait voulu en faire un exemple. Je me rappelle très bien de cela étant donné que l'on m'a harcelé à cause de cela.

Ce matin-là, je me levais sans émotion, je mettais mes chaussures sans émotions, je me dirigeais sale à l'école sans émotion. Arrivé dans celle-ci, le policier qui croyait me suivre discrètement s'arrêtait avant les grilles.  Mais la pression ne faisait que réellement commencer, tout le monde me  regardait, me suivait et m'insultait « tu es sale, tu ne te laves donc  jamais ? » « Ton père ne peut pas te payer un bain ? » « Tu as la peau sur les os, dépêche toi de mourir qu'on ne voit plus cette horreur ».
En  montant à la classe, tout le monde s'écartait de moi, ma table était  gribouillée d'insulte, sale, et les quelques affaires que j'avais pu  laisser la veille n'était plus là.
Tout le monde autour de moi était sur son smartphone, me prenait en photo et m'affichait. Mais, dans ces moments-là, la seule qui me défendait était cette fille, Jennie Kim. Elle était là déléguée, elle était aussi mince et en mauvaise condition physique.  Et malgré ce qu'elle connaissait ma vie et surtout de celle de mon  père, elle ne me fuyait pas, au contraire, elle me protégeait.  J'étais à chaque fois impressionné par ses actions, et ce matin-là,  elle avait violemment frappé un autre élève, ce qui lui avait fallu une  exclusion, ainsi que la mienne, à cause du passif qui se dégageait de  moi.
Une fois virer et encore suivi par la police, je m'étais retrouvé seule chez moi, à pleurer. Je n'avais maintenant plus rien, plus de père, plus de famille, puis d'école, plus d'amie. Jennie m'avait défendu et c'était la seule qui avait osé le faire, cela, je m'en souviendrai toujours.
Je vouloir fuir, fuir le plus loin possible. Alors je commençais à préparer un sac, à mettre quelques affaires, mon doudou lapin. Une fois fait, avec un frigo globalement plus vide qu'il ne l'était déjà et mon smartphone. Je me dirigeais vers la sortie quand on frappait à celle-ci.
- Lisa ! Lisa ouvre, c'est moi !
Je  reconnaissais la voix de mon père, je voulais courir vers lui, mais à  peine finis de parler, deux coups de feux retentissaient. On venait de le tuer, les balles avaient transpercé la porte, terminer à côté de moi dans la commode. De peur, j'étais tombé en arrière et j'avais tout esquivé. Malgré moi, je pensais à ce moment-là. Je me taisais, personne ne venait, j'avais simplement une vision d'horreur qui me faisait face. Le sang de mon père qui coulait au travers les espaces créer par les trous dans la porte laissé par les deux puissantes balles.
Je m'approchais en rampant, j'ouvrais timidement la porte, je ne voyais personne, que mon père, mort. Je vérifiais quand même, mais il ne respirait plus, je sentais simplement mes larmes tomber sur mes joues. Je lui touchais brièvement le visage, puis je me retournais. Si on l'avait tué, on n'allait pas tarder a rappliqué, peut-être le tueur lui-même.
J'avais donc pris la fuite, je voulais partir le plus loin possible d'ici. Fuir, fuir tous cet horreur. Je voulais me cacher des caméras de surveillances, j'avais enfilé casquette et capuche, mais on m'avait reconnu. Je ne savais pas de qui il s'agissait, mais cette personne me suivait. Je courais au travers les rues, je me cachais et j'arrivais par deux fois à perdre sa trace.  Mais alors que je m'apprêtais à repartir après avoir cru l'avoir fui,  un homme me sortait du tonneau métallique en me prenant par le col.
- Chef, je l'ai trouvé !
Je le voyais, il devait être à peine plus âgé que moi.
- Bon travail Kai.
Celui-ci rigolait.
- On a la une belle prise Suho !
Et les deux amis, gangster par leurs couteaux à leur ceinture et le pistolet présent à celle de Suho, rigolait et se plaisait à la situation.

Je repensais à cette scène en regardant la ville du haut de mon immeuble. Depuis ce moment-là, le monde a pas mal changé.
Je me retournais vers Kai et je lui souriais.
- Aujourd'hui Kai, je suis d'humeur à sortir !
Celui-ci aquiescait simplement. Je me dirigeais vers le porte manteau.
- Tu sais à quoi je repensais Kai, à notre rencontre, tu m'avais fait mal à ce moment-là !
Kai riait un peu.
- Mal, ça devrait aller alors, car à ce moment-là, tu pensais que j'allais te trancher la gorge !
Je lui souriais aussi, ce qui n'aurait pas été possible il y a plusieurs années.
- Va au nord rassuré nos acheteurs, je vais sortir avec Roseanne, elle assurera ma sécurité.
Il se courbait, puis on se séparait.

J'étais avec Roseanne au milieu du marché matinale du quartier principale de la ville. Ici, beaucoup de monde passait, et la police était extrêmement présente. Mais ce n'était pas tout, le temps à passer ses dernières années, et la technologie avait bien évolué. Bien évoluer à tel point que la politique l'avait forcée. Le quartier était sous surveillance, nos téléphones l'étaient aussi, nous ne pouvions plus rien faire sans être vue. C'était encore plus angoissant pour des personnes de notre situation, car nous étions officieusement des hors-la-loi.
Mais qui dit sécurité supplémentaire, dit moyens de la contourner. Pirate informatique, fausses images, problème d'enregistrement de caméra et de son. Changement des algorithmes de vidéo-surveillances, nous étions devenues maîtres en cela.
On devait, cela a une jeune fille, enfin, elle était à peine plus âgée que moi, Jisoo. Celle-ci avait des compétences hors du communs grâce à son diplôme d'une grande école réputée du pays.  Comment elle nous avait rejointes, elle avait simplement été convaincue  par mon mari et moi, lors d'une aventure que je vous raconterai plus  tard. Autour de Jisoo  traînait une petite équipe de confiance, celle-ci s'occupait du  camouflage, de la sécurité et du piratages afin de pouvoir nous protéger  au maximum. C'était efficace, terriblement efficace et très clairement, j'étais impressionné. Mais grâce à cela, je ne craignais plus pour la sécurité dans notre bâtiment, tout comme à l'extérieur ici même.
- Jisoo t'a donné ton nouveau téléphone ? Demandais-je à Chaeyoung.
- oui, ma petite amie m'a donné une nouvelle puce, avec un brouilleur intégré dans le téléphone factice.
Je souriais, avec cela, on ne craignait réellement rien.  Ils nous suffisaient plus qu'une communication cryptée de bout en bout  pour nos messages et appel, ce qui était chose très facile pour nous  donner la dissimulation parfaite.
- Parfait, je vois que ta petite amie, Jisoo te protège autant que moi.
Chaeyoung rougissait, elle était adorable comme fille.
- Oui, et moi aussi, je la protège comme je peux, tout autant que toi.
Je pouffais d'un rire. Chaeyoung était la meilleure combattante du clan, on pourrait même la considérer comme une ninja. Aussi forte à main nu qu'avec ses deux couteaux ou encore avec un pistolet. Elle m'avait plusieurs fois sauvé d'embûche, et cela, je lui devais une reconnaissance qui me semblait éternelle.

Je sentais mon téléphone vibrer, peu de personne avait mon numéro, simplement Kai, Chaeyoung et Jisoo. Même mon avocat ne disposait pas de celui-là. En le regardant, je voyais qu'il s'agissait de Jisoo, elle ne m'appelait jamais pour des choses importantes, mais cette fois-ci, je sentais qu'il fallait que je réponde.
- Tu as de la visite en face de toi, je détecte le téléphone d'une certaine Jennie Kim, je pensais que ça t'intéresserait.
Je raccrochais immédiatement, puis je souriais.
- Chaeyoung, allons voir notre amie, Kim Jennie.
Je souriais et je le voyais au loin, les choses allaient enfin pouvoir devenir plus intéressante.

L'Impasse tragique (jenlisa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant