Chapitre 31 : la vengeance se prépare (Ryujin)

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Cette fois-ci, la situation était bien différente, nous nous retrouvions dans le casino, celui-ci avait laissé place à une puissante fusillade. La ville était en proie au deuil et à la panique. Il y avait plus de vingt morts, dont plusieurs civiles. Je me retrouvais donc au milieu de cette enquête, que je ne gérais pas, et pour le mieux. En effet, tout le monde avait déjà les noms des concerner, c'était bel et bien Lisa, accompagnée de la détective Kim Jennie qui était à l'origine de ce beau bordel. À nouveau, à ville était en proie à de l'instabilité, et les forces de police commençaient à être à bout, à cause notamment de leur impuissance. Et moi, je me retrouvais encore une fois-là, sous les ordres de Hopper et de Félix, ce dernier qui était donc ma cible. Mes objectifs étaient très simples, conduire Jungkook aux quartiers Est afin qu'il soit éliminé au travers d'un piège, et me débarrasser de Félix.

Les deux concernés discutaient ensemble, je ne sais pas de quoi, mais la situation ne me rassurait pas. Il était maintenant flagrant que Jungkook faisait de la vente de drogue et contrebande, mais pour autant, il ne semblait nullement inquiété. Encore une fois, malgré le fait que j'appartenais à la police, je me sentais impuissante, en incapacité totale de réagir, et cette situation me troublait à nouveau. Hopper lui, le voyait très bien, alors il venait près de moi afin de me sonder et de m'aider.
- La situation m'inquiète.
Je le regardais en fronçant les sourcils d'agacement.
- Je ne vois pas pourquoi Jungkook ne serait pas pour le moins inquiété, alors que la situation est flagrante, c'est un de nos adversaires.
Hopper ne disait trop rien, il me répondait simplement avec un air abattu.
- Je suis d'accord avec toi, mais malheureusement, Jungkook est trop puissant et utile pour que l'on puisse l'arrêter.
Je me tournais vers lui plus violemment.
- Comment ça ?
Hopper lui, voyant que je n'allais pas lâcher le morceau, se retournait et me prenait à part.
- Jungkook est riche, il a de puissants avantages à offrir à la police pour que nous levions les yeux. Cela marche bien sur Félix, nous ne pouvions rien faire, et nous l'avions toujours gardé secret à Jennie, son sens de la justice a toujours été trop grand, c'était au risque de mettre un bazar immense et que la police se retrouverait discréditée.
Je le regardais mal, il admettait devant moi, que la police ne servait à rien.
- Je commence à me demander pourquoi je travaille ici.
Je le voyais lever un sourcil.
- Tu comptes arrêter ?
Je lui répondais non alors que je regardais à nouveau mes deux plus grands adversaires droits dans les yeux.
- Non, il me reste encore certaines choses à accomplir.
Il me regardait à nouveau sans comprendre, mais je voyais bien que ses doutes et sa curiosité grandissaient en lui. Moi aussi, j'en étais maintenant persuadé, il ne me restait plus beaucoup de temps.Pour une fois, Jisoo avait mal fait son travail, il restait encore des traces dans certaines caméras de surveillance, notamment pour ce qui s'agit du bureau de Jungkook, qui semblait se trouver dans un réseau à part. Cette situation de secours l'aidait énormément. Ça adossait le crime sur Lisa, Jennie et Chaeyoung, mais ça affichait aussi la mort d'un des plus grands fidèles de Lisa, Agust. Jungkook lui, était encore protégé par la police, alors il ne semblait encore une fois nullement inquiété. C'était là pour moi, une catastrophe.
Enfin, c'est ce que je pensais, mais le lendemain, alors que nous étions aux bureaux en train de travailler, je recevais un message de Lisa. "Ne t'inquiète pas, on va bien, on va bientôt en finir avec Jungkook, nous lui tendons un piège. Quant à toi, accomplis ta vengeance et sois libre."
À ces mots-là, je me tendais un peu, en réalité, c'était l'excitation qui m'atteignait. Ça y était, j'avais enfin reçu l'autorisation, que dis-je ? L'ordre d'accomplir ma vengeance. Lisa me l'avait toujours dit, quand je recevais cet ordre, j'étais à la suite libre, une fois ma cible éliminer, je me retrouverai en pleine liberté et je n'étais plus obligé de travailler pour elle. Mais pour autant, je me sentais extrêmement reconnaissante de cette situation dans laquelle je me trouvais, et je voulais encore l'aider, ne pas la laisser à une mort qui semblait maintenant certaine.
Pour ça, il me fallait donc un plan d'action, et petit à petit, un plan commençait à se dessiner dans ma tête. Mais je ne pouvais à peine me pencher dessus que Hopper venait vers moi.
- Hey, Ryujin, on peut parler ?
Je le regardais alors qu'il était debout juste à côté de mon bureau. Nous n'étions pas seuls ici, ce qui m'inquiétait un peu. Je regardais tout autour de moi puis je me levais afin de le suivre. Il m'emmenait dans une autre pièce, celle ou on prend notre pause. Aussi l'endroit où on boit tous du café, qui était étrangement vide.
Il s'asseyait, j'hésitais, il me faisait signe de m'asseoir, j'hésitais encore plus, alors je lui refusais de la tête.
- Je dois te parler plus discrètement.
- Pourquoi ici ?
Il haussait les épaules.
- C'est ce qui me semble le moins suspect, j'ai l'impression d'être suivi.
Je regardais autour de moi, personne pour nous surveiller.
- C'est marrant, tu as l'impression d'être suivi par des policiers, alors que tu enquêtes toi-même sur moi.
Il me faisait de gros yeux.
- Comment sais-tu cela ?
Je lui souriais.
- Je suis flic aussi, je connais les méthodes, Jennie enquêtait sur moi, comme elle n'est plus là, tu la remplaces simplement.
Il ne disait rien, marquant le fait que j'avais tout simplement raison. Alors, avec une assurance que je trouvais qui plus de sureté, je m'asseyais.
- Que veux-tu savoir ?
Il semblait choqué, il hésitait à fuir, comme pris de panique, cela me donnait que plus d'assurance. Alors je sortais discrètement le papier de ma poche et je lui montrais.
- On a retrouvé l'identité de l'arme abandonnée, elle correspond à l'arme de Félix, sa première quand il n'était encore que simple flic. Il s'avère que les caractéristiques correspondent aussi aux policiers responsables de la mort de ces deux jeunes individus, lors d'une fusillade.
Il regardait discrètement les papiers, il semblait transpirer, être hésitant.
- tu insinues que c'est lui qui aurait tué et masqué le fait d'avoir fait deux dommages collatéraux.
Je fronçais mes sourcils face à ces termes-là.
- Oui, et tu ne vas rien faire, car ceux qui ont été tués étaient mes parents.
Il ne disait rien, mais l'expression sur son visage dépassait toute espérance. Je me redressais et je m'en allais, il voulut me suivre, mais ne faisait rien.

Le lendemain soir, alors que je sortais des bureaux, je le voyais m'attendre. Depuis ce moment-là, je ne voulais pas le voir ni lui parler. Je me sentais en danger, je me sentais perdue. Alors que j'accélérais le pas, il me suivait et insistait pour me parler. En finissant de me rattraper, je me tournais violemment vers lui.
- Qu'est-ce que tu me veux !
Je me débattais afin qu'il me lâche, ce qu'il faisait, lui-même choqué de ses propres actions.
- Excuse-moi, on peut en parler ?
Je voyais ma voiture au bout de la rue, alors je lui faisais signe.
- Les téléphones dans la voiture.
On se dirigeait vers celle-ci en silence pour les déposer. On se suivait mutuellement dans un calme qui semblait trahir ce qui venait de se passer. Une fois les téléphones déposés, on se retrouvait tous les deux à marcher en pleine rue. Il ne disait rien, je ne disais rien. À vrai dire, ce n'était pas à moi de commencer la discussion. Au bout d'un moment, il me parlait enfin, et posait des interrogations que je m'étais moi-même poser.
- Que comptes-tu faire pour le coincer ?
- Je trouverai le moment.
Il s'arrêtait et me regardait en souriant faiblement.
- Je t'aiderai si tu le veux bien.
Je soupirais, lasse de devoir m'occuper de lui.
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.
- Je ne serai pas un fardeau ! Disait-il en se défendant.
Alors, à ce moment-là, je m'approchais de lui, je prenais mon temps. Mon cœur battait fort, le sien, c'était sans doute la même chose. Je le regardais et il me regardait. Je ne comprenais pas ce qu'il cherchait, et cela commençait un peu à m'inquiéter, alors je lui répondais faiblement.
- Cette histoire va mal finir...

L'Impasse tragique (jenlisa)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant