22. Jalousie

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Point de vue : Erine

‼️ TW : ce chapitre comporte des scènes évoquant un viol et de violences physiques.

J'étirais mes bras au-dessus de ma tête en ouvrant les yeux.

J'avais un mal crâne puissant, et extrêmement mal à la gorge. Cependant, revoir la décoration de ma chambre parisienne me réchauffait le cœur.

Je tournais la tête sur le côté pour visualiser mon doudou dans la pénombre, et au lieu de ça je me retrouvais face à face avec un inconnu. Je me relevais en quittant mon lit précipitamment, en plaquant ma main contre ma bouche pour étouffer un cri.

C'était quoi cette vanne ? C'était qui ce mec ?
Je quittais ma chambre au pas de course pour voir si Sybille et Arthur étaient réveillés.
Je savais qu'on était sortis tous les trois hier soir, mais je n'avais absolument aucun souvenir de ce qu'il avait bien pu se passer.

Je n'avais quand même pas ramené un inconnu ?
Mini Leclerc était affalé dans le canapé, avec un verre à la main. A l'intérieur de ce dernier je voyais un Doliprane en train de se dissoudre.

_ Arthur ! Appelais-je à voix basse.

Il tournait le tête vers moi en m'interrogeant du regard.

_ pourquoi tu chuchotes ?

_ j'ai mal à la gorge, justifiais-je. Aide-moi s'il te plaît, je ne me souviens pas de la soirée d'hier, et il y a un homme que je ne connais pas dans mon lit.

Arthur me dévisageait avant de partir en fou rire.

_ tu as couché avec lui ?

_ non, enfin je ne crois pas..., hésitais-je. Je n'ai pas l'impression d'avoir couché avec lui, je suis en pyjama, mes vêtements d'hier sont bien pliés sur une chaise, et il est habillé.

J'attrapais le verre sur la table pour boire le Doliprane d'une traite.

_ oh putain, c'est la merde Arthur, je n'ai aucune idée de ce que j'ai fait hier.

_ je ne peux pas t'aider, j'ai un black-out aussi.

Je le regardais, complètement dépitée.

_ on a tant bu que ça ? Demandais-je désespérée.

Il acquiesçait d'un signe de tête.

_ vérifies tes appels récents, me conseillait-il. Je crois que tu as appelé ton frère hier soir.

Je sentais mes yeux s'écarquiller devant sa phrase.

_ oh non.

_ oh si Erine, c'est le seul souvenir plus ou moins net que j'ai.

Je me levais précipitamment du sofa pour retourner dans ma chambre.

L'homme dormait toujours, mais je n'en avais rien à faire de le réveiller.

Mon appareil était en train de charger, posé sur ma table de chevet. Je le saisissais vivement en le débranchant avant de retourner dans le salon en claquant la porte derrière moi.

J'ouvrais mes appels récents comme me l'avait conseillé Arthur, et ma mâchoire se décrochait.

_ merde, murmurais-je. J'ai cinquante-quatre appels manqués de Max et...

Ma voix s'étranglait en voyant le reste. Arthur regardait par-dessus mon épaule par curiosité.

_ est-ce que j'ai décroché quand Lando m'a appelé ?

Les virages du Destin | Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant