16. Les princes de Monaco

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Point de vue : Charles

Mon estomac me réveillait douloureusement. Je n'avais jamais eu aussi faim de ma vie.

Je me tournais pour me remettre sur le dos, en posant ma main sur mon ventre pour qu'il arrête de gargouiller. J'ouvrais lentement les yeux pour combattre la luminosité intense. Le volet n'avait pas été fermé, et le soleil donnait droit sur la chambre. Je me redressais en me frottant le visage, cela faisait des lustres que je n'avais pas aussi bien dormi. Mon regard se tournait de l'autre côté du lit, où Erine n'était plus là.

Je sortais mon téléphone de ma poche pour regarder l'heure, il était huit heures passées.

Peut-être qu'elle était parti au travail ? On était lundi matin après tout.

J'en profitais pour consulter les derniers messages de mes frères dans notre groupe :

Les princes de Monaco
> De Lorenzo :
Alors @Charles ?

Les princes de Monaco
> De Arthur :
Je pense qu'il est occupé à SEXpliquer.

Les princes de Monaco
> De Lorenzo :
Sûrement, c'est important de commuNIQUER en cas de conflit.

Je levais les yeux au ciel en tapant ma réponse :

Les princes de Monaco
> De Charles :
On n'a pas couché ensemble. On a justement PARLÉ normalement, tout n'a pas besoin d'être réglé sur l'oreiller.

La porte de la chambre s'ouvrait au moment où je cliquais sur la touche « envoyer ». Erine apparaissait dans l'encadrement de la porte avec un plateau dans les mains. L'odeur qui s'en dégageait réveillait mon estomac.

_ je me suis dit que tu devais avoir faim, disait-elle en posant le plateau sur le lit.

_ je suis affamé.

Je me raclais la gorge, ma voix était complètement enrouée.

Elle faisait glisser le plateau dans ma direction, j'attrapais une fourchette et une des assiettes contenant des oeufs brouillés. C'était un vrai délice. Elle avait également ramené des brioches grillées avec de la confiture, du jus d'orange et du bacon.

_ merci, l'informais-je entre deux bouchés.

En guise de réponse elle m'adressait simplement un sourire.

_ je pensais que tu étais partie travailler quand je ne t'ai pas vu en me réveillant, avouais-je.

_ j'ai démissionné hier soir.

Je levais les yeux vers elle, j'étais surpris de la voir sourire. 

_ j'étais enfermé dans un bureau sans fenêtre, on m'a relégué du travail minable. Je devais écrire des articles sur Gunter qui ouvre un magasin de chemises en ville, et de toi à moi, ces chemises sont immondes.

J'avais du mal à l'imaginer dans un endroit pareil.

_ il y avait pas de section sport ? Rigolais-je.

Elle inclinait la tête sur le côté en haussant un sourcil.

_ mais Charles, je suis une femme, je ne peux pas être journaliste pour une section sport, ironisait-elle.

Je manquais de m'étouffer avec mes oeufs en explosant de rire.

_ on t'a dit ça ?

_ disons qu'on me l'a fait comprendre, répliquait-elle. Par contre on m'a dit de porter des baskets parce que je paraissais trop féminine quand mes talons claquaient contre le sol.

Les virages du Destin | Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant