32. Pleine mer

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Point de vue : Erine

Charles posait ses mains sur ma taille pour me soulever hors de l'eau et me déposer sur la plate-forme. Il prenait ensuite appui sur cette dernière pour monter à mes côtés. Je posais ma tête sur son épaule en observant la baie de Monaco au loin.

_ alors tu penses pouvoir m'avoir comme petit ami ? Demandait-il.

Je me redressais pour osciller mon regard entre ses lèvres et ses yeux. J'avais terriblement envie de l'embrasser à nouveau, ça avait été un moment incroyable. Je n'étais vraiment pas déçue d'avoir attendu tout ce temps.

_ je veux dire... pourrais-je te considérer comme tel ? Rectifiais-je en me mordant la lèvre inférieure.

Ce geste avait pour but de réprimer mon sourire, seulement, je constatais que Charles observait ce que je venais de faire avec attention. Sa respiration était saccadée et ses joues avaient légèrement rougi.

_ et merde, jurait-il dans un murmure.

Il posait ses mains sur mes joues en se rapprochant, dans le but de m'embrasser, mais je stoppais son geste.

_ oui ou non ? Torturais-je.

Mes lèvres caressaient les siennes lorsque je m'exprimais, ce qui le faisait frissonner.

_ bordel, oui Erine.

Il ne me laissait pas le temps de sourire, car il posait ses lèvres sur les miennes, je glissais ma main sur sa nuque pour l'attirer davantage contre moi. J'avais la sensation que je ne pourrais jamais me lasser de ça.

Un raclement de gorge me forçait à m'éloigner de Charles, pour tourner la tête vers Lucien qui se trouvait derrière moi. Il tenait une pile avec des serviettes dans ses mains et l'un des téléphones du bateau trônait en haut de sa pile.

_ excusez-moi de vous déranger mademoiselle, votre frère au téléphone. Je lui ai dit que vous étiez occupée, mais il a insisté.

Je me relevais en soupirant.

_ il a toujours le chic pour choisir son moment.

Je récupérais le téléphone en le posant à mon oreille tandis que Lucien me couvrait d'une serviette avant d'aller donner la deuxième à Charles.

_ je te dérange ? Questionnait la voix de mon frère avec une pointe d'ironie.

Qu'est-ce qu'il pouvait bien lui arriver pour qu'il me dérange si tard dans la nuit.

_ je nageais, mentais-je. J'aimerais bien faire autre chose de ma soirée que d'être au téléphone avec toi.

_ être avec Charles par exemple ?

_ je te demande pardon ?

Sa question me faisait l'effet d'une douche froide. Comment il avait fait pour être au courant aussi vite ?

_ tu iras voir la story Instagram de ton nouveau copain Gasly, il a posté une photo d'un repas de famille chez les Leclerc et on t'y aperçoit, à côté de Charles, crachait-il.

J'allais tuer Pierre dès que l'occasion se présenterait.

Je rejoignais l'intérieur du bateau pour monter dans ma cabine, après avoir récupéré mes vêtements et le collier, de sorte à ne pas impliquer Charles dans mon mensonge.

_ Arthur était la maison le week-end dernier, on est rentré à Monaco ensemble, avec Sybille, parce qu'elle doit passer la semaine chez les Leclerc. Leur mère m'a simplement proposé de rester diner, et je n'ai pas choisi de m'asseoir à côté de Charles, j'ai passé le dîner à discuter avec Kika de chaussure et de grands créateurs.

Les virages du Destin | Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant