27. Reconnaissance

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Point de vue : Charles

Je poussais la porte de la cage d'escalier afin d'y passer ma tête pour vérifier que personne ne se trouvait dans le couloir.

Il n'y avait pas un chat à l'horizon.

Je n'éprouvais pas l'envie de croiser quelqu'un sitôt le matin, alors que je tentais de regagner ma chambre, torse nu, uniquement vêtu de mon jean et en chaussettes, mes baskets à la main.

Dormir avec Erine avait été si reposant. Je crois bien que je n'avais pas aussi bien dormi, la veille d'un début de week-end de course, depuis bien longtemps.

Ça faisait du bien de se sentir si léger et confiant.

Je n'avais pas insisté auprès d'elle quand elle m'avait dit ne pas être encore prête à se mettre en couple, je ne voulais pas la forcer à faire quoi que ce soit. J'avais accueilli son angoisse, tout en la rassurant, jusqu'à ce qu'elle s'endorme contre moi.

Mon réveil m'avait, ce matin, sorti d'un sommeil profond. Je l'avais éteint rapidement pour ne pas réveiller Erine qui dormait toujours à poings fermés, puis je m'étais éclipsé, lui laissant mon t-shirt qu'elle portait en guise de pyjama.

_ Charles !

Mon prénom avait été sommé à voix basse.

Complètement perdu dans mes pensées, je n'avais pas remarqué qu'Andrea Ferrari, mon préparateur physique, faisait les cent pas devant la porte de ma chambre.

_ dove sei stato ! S'emportait-il en Italien. Ero preoccupato quando non sei arrivato al punto d'incontro stamattina.
Tu étais où, Je me suis inquiété quand tu n'es pas arrivé au point de rendez-vous ce matin.

Andrea m'analysait de la tête aux pieds.

Cet homme m'avait vu grandir, je travaillais avec lui depuis l'âge de mes quinze ans, depuis que j'avais intégré la Ferrari Driver Academy.

_ pourquoi tu portes le même pantalon qu'hier et où est ton t-shirt ?

Son accent Italien ressortait beaucoup plus quand il parlait en français, ce qui n'était pas le cas lorsqu'il s'adressait à moi en Anglais.

Il marquait une tempe d'arrêt avant de reprendre.

_ tu étais avec une fille ?

Voyant que je ne lui répondais pas, son visage se décomposait.

Je sortais la carte magnétique qui permettait d'ouvrir la porte de ma chambre, afin que nous poursuivions cette discussion à l'abri des oreilles indiscrètes.

_ no Charles ! Niente ragazze nei weekend di corsa, ne abbiamo già parlato !
Pas de fille en week-end de course, on en a déjà parlé.

Je posais mes chaussures à côté de mon lit. Avant de jeter de dessus en soupirant.

_ Mamma mia, jurait-il avec des grands mouvements de mains.

_ il ne s'est rien passé qui puisse faire du tort à ma concentration et à mes capacités physique pour ce soir, expliquais-je.

_ je ne veux pas savoir ce qui s'est passé, répliquait Andrea. Charles, on avait fait le point sur ça ensemble, à moins que tu ais une petite copine, tu ne vois pas de fille le soir si tu pilote le lendemain.

_ oui, oui, grommelais-je contre la couette.

_ I'm talking to you seriously Charles, I don't want you to take this lightly, réprimandait-il.
Je te parles sérieusement Charles, je ne veux pas que tu prennes ça à la légère.

Les virages du Destin | Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant