34. L'enfer

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Point de vue : Charles

‼️ TW : ce chapitre comporte des scènes de évoquant la drogue, et l'administration de drogue à l'insu de quelqu'un.

Mon téléphone était posé sur la table, l'écran allumé sur ma liste d'appels récents. Je faisais les cent pas autour du meuble en me rongeant les ongles.

Je cliquais sur le contact d'Erine une énième fois en espérant qu'elle me réponde. À côté de son nom se trouvait le numéro trente-cinq entre parenthèses, signifiant le nombre de fois où j'avais tenté de la joindre.

_ vous êtes bien sur la messagerie d'Erine Versta...

Je cliquais sur le bouton rouge pour raccrocher.

J'étais sûr de pouvoir réciter sa messagerie par cœur à ce stade.

Un peu plus tôt dans la soirée, elle avait fui les journalistes pour aller s'enfermer dans le garage de son frère. J'avais attendu plusieurs heures sur le circuit avant de me rendre à l'évidence, elle avait dû partir sans que je ne la vois et depuis elle ne répondait ni à mes messages, ni à mes appels.

_ putain Erine décroche, m'agaçais-je en l'appelant encore.

Il était près d'une heure du matin et je ne voulais pas aller me coucher tant que je n'aurais pas de nouvelles d'elle.

Au fond de moi, je craignais extrêmement qu'elle ne réponde pas parce qu'elle serait occupée avec Lando.

J'avais la carte de la chambre posée à côté de mon téléphone, qui sonnait dans le vide, plus le temps défilait, plus je pensais à aller voir de l'autre côté du couloir si elle s'y trouvait.

_ Charles ?

J'attrapais mon téléphone en activant le haut-parleur dès que j'entendais la voix d'Erine.

Sa voix était rauque et ses paroles étaient lentes.

_ tu es bourré ? M'inquiétais-je.

Son rire me parvenait par les micros de mon téléphone.

_ on a bu un peu avec Sybille..., et..., et..., après je me suis fait embarquer par des gens de l'équipe en boîte.

J'entendais du bruit incessant derrière elle.

_ tu es où ? Demandais-je.

J'attrapais ma veste sur le dossier de la chaise en claquant la porte de ma chambre.

_ Erine ? Relançais-je.

Son rire se transformait en un sanglot qui accentuait la panique en moi.

_ Charles, je ne sais pas où je suis, je ne me sens pas bien, m'apprenait-elle. Il y a un groupe d'hommes, ils me suivent depuis tout à l'heure, je ne suis pas à l'aise.

La plupart de ses mots étaient mâchés, car elle n'articulait pas.

_ mets-moi sur haut-parleur et suis mes indications, demandais-je.

Les virages du Destin | Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant