33. Take my name

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Point de vue : Erine

Sybille remplissait à nouveau ma flûte de champagne.

Nous venions de passer l'après-midi dans un bar, en haut de l'une des plus hautes tours qui surplombait la ville de Doha. On avait passé en revue le repas chez les Leclerc dans les moindres détails, pour en venir à la même conclusion qu'au début de la conversation : Pascale Leclerc me détestait. Heureusement, la conversation avait pris une teinte plus joyeuse lorsque j'avais raconté à ma meilleure amie, tout ce qui s'était passé sur le yacht après que l'on ait quitté le dîner. Sybille n'en revenait pas de savoir que j'étais à présent en couple avec Charles, elle était surexcitée à l'idée que l'on sorte avec des frères.

Seulement, ce que je venais de lui expliquer, c'est qu'elle ne pouvait pas toucher un mot de cette histoire à Arthur. Avec Charles nous nous étions mis d'accord pour parler de notre relation à deux personnes chacun, mais pas plus, et le nom de son petit frère ne figurait pas dans la liste qu'il m'avait dressée. Pour ma part j'avais choisi Sybille, Kelly et Kika, en sachant que cette dernière figurait également sur la liste de Charles, aux côtés de Pierre et Andrea.
J'avouais avoir du mal à cerner la relation que le Monégasque entretenait avec son préparateur physique, mais s'il avait choisi de le mettre sur sa liste cela signifiait qu'il lui faisait une confiance aveugle alors je respectais sa décision, comme il le faisait pour les miennes.

_ je veux savoir comment vous vous êtes débrouillé pour que Charles puisse partir du yacht sans se faire prendre par Max, réclamait Sybille.

Je portais mon verre jusqu'à mes lèvres pour boire une gorgée du précieux liquide que nous venions de commander.

_ Kelly nous a aidés, elle a prétexté un rendez-vous oublié chez le coiffeur pour qu'on puisse retourner au port et elle a forcé Max à venir avec elle, expliquais-je. Charles a pu repartir comme si de rien n'était.

_ digne d'un James Bond, commentait ma meilleure amie en rigolant.

Elle n'avait pas totalement tort, cette nuit entière avait été digne d'un film d'action à partir du moment où mon frère était arrivé sur le bateau, il aurait pu tomber sur le Monégasque n'importe quand s'il s'était décidé à rentrer dans ma chambre à l'improviste, comme il savait si bien le faire.

_ et ensuite, vous vous êtes revu ?

Je secouais la tête à la négative, tandis que le sourcil droit de Sybille s'arquait sous le coup de l'étonnement. Elle ne savait pas si j'étais sérieuse ou si j'étais en train de me payer sa tête.

_ il avait des amis à voir à Monaco, puis il a dû aller à Maranello pour faire je-ne-sais-quoi chez Ferrari. Une fois rentré chez lui, il m'a appelé pour que l'on se voie, mais j'étais déjà rentrée à Paris pour briefer mon équipe avant ce week-end vu qu'on ne faisait pas le trajet ensemble.

Elle hochait la tête en entendant mon explication.

_ permet moi de te demander ce que tu fiches ici, avec moi, alors que Charles est sur le circuit et que tu ne l'as pas vu depuis deux semaines, s'indignait-elle.

Je ne pouvais m'empêcher de lever les yeux au ciel malgré le sourire qui se dessinait sur mes lèvres.

_ parce que je voulais passer du temps avec toi, on ne s'est pas vues depuis le dîner chez les Leclerc. Il fallait que je te raconte tout ça, je n'en pouvais plus d'attendre, et puis tu m'aurais arraché les yeux si j'avais attendu un peu plus longtemps pour t'en parler.

Les virages du Destin | Charles LeclercOù les histoires vivent. Découvrez maintenant