Souvenirs du Passé

|6| Pied gauche.

              «Je te garde comme un secret»

À peine a-t-il fini sa phrase que la voiture de Zack se gare à quelques mètres de là où nous sommes.

À l'instant où nos regards se croisent je vois dans son regard qu'il a compris que j'allais faire quelque chose. Et puis faut pas être un génie pour le découvrir y a qu'à voir mon sourire pour le comprendre.

- MMMMOOOONNNNN MMMMAAARRRIII!! Je hurle avec la voix la plus aiguë qu'il m'est possible en lui faisant de grands signes de mains.

Il est passé de gêné à inquiet à l'instant où il m'a vu courir dans sa direction. Il m'a dit de ne pas courir. Est-ce que je l'ai écouté? Non. Est-ce que je suis tomber? Une chute phénoménale.

Je suis restée affalée au sol alors que des rires éclataient de partout.

La honte.

Je veux mourir.

J'ai attendu jusqu'à ce que Zack me ramasse du sol et m'emmène dans sa voiture pour lever la tête.

- Je t'avais prévenu. Me dit-il en fermant ma ceinture.

- Tais-toi. Lui dis-je la tête baissée remarquant que le pare-brise de la voiture ne me cachait pas si bien que ça.

Il n'en dit pas plus et pars s'asseoir sur son siège. Dès qu'on a quitté le stade je commence à crier. Plus je me remémore la scène et plus j'ai des frissons de gêne.

- Je ne pourrai plus dormir la nuit. Dis-je en me tenant la tête.

- Au moins ça t'aura appris une leçon. Il répond.

- Laquelle? Ne pas essayer d'humilier son ami au risque du karma ou ne pas courir en public ? Je demande.

- Les deux. Dit-il avec un sourire moqueur.

- T'as de la chance que tu conduis.

Une fois arrivé devant mon dortoir on s'est rendu compte de deux choses. La première est que je saignais de l'avant-bras mais rien de grave. La deuxième chose est que non seulement je ne pouvais pas marcher sur mon pied gauche, pied qui d'ailleurs est le responsable de mon malheureux accident, mais qu'il a gonflé en seulement une vingtaine de minutes.

Zack a tellement été surpris qu'il a voulu m'emmener aux urgences mais j'ai fini par le convaincre qu'il ira m'emmener chez un docteur demain vu qu'on avait pas cours.

Et donc il m'a porté telle la princesse que je suis jusqu'à ma chambre puis m'a appliqué une pommade qu'il est allé chercher de chez son appartement vu que je ne pouvais pas supporter de mettre un truc froid.

Petite précision la distance entre ces deux endroits est de 40 minutes aller-retour.

- Parfois tu es tellement gentil que je ne sais pas quoi faire. Dis-je en lui tapotant la tête alors qu'il me mettait un bondage sur mon pied blessé.

- Écoute simplement ce qu'on te dit. Dit-il très ennuyé.

- Non. J'ai décidé. Je ne laisserai personne d'autre que moi profiter de toi.

- Je suis censé te remercier?

- Non tu n'as pas à le faire. C'est une mission que je me suis donnée moi-même. Lui dis-je en bombant le torse et mettant mes mains sur ma taille.

Il me regarde d'un air exaspéré puis se reconcentre sur sa tâche.

- Et donc comment ça s'est passé ? il me demande faisant référence a l'entrainement.

- Bof. Je lui réponds en levant les épaules. C'était à peu près comme je l'avais imaginé.

- Et toi alors ? me demande-t-il un peu hésitant.