Chapitre 10

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Maëva Gasly - Miami, États-Unis

Putain de réveil ! Tout ça pour prendre l'avion. Je l'éteins machinalement pour arrêter d'entendre cette sonnerie de mort. Hier soir, avec Charles, nous avons beaucoup trop bu puisque nous ne conduisions pas et je n'aurai pas dû boire autant de gin. Après tout, ça fonctionne comme ça une gueule de bois. On s'amuse avec l'alcool, on danse, on chante et le lendemain, on regrette mais ça ne nous arrête pas.

Je frotte mes yeux pour m'habituer à la lumière qui traverse les rideaux. Puis de ma fâcheuse habitude, je regarde les notifications de mon téléphone. Un message de Pierre qui me demande si je m'amuse bien, des notifications Instagram qui sont la plupart des demandes d'abonnements des fans de Charles, Lando et Pierre quand j'apparais dans leur story, des mails et... Il a pété un câble ! Huit appels manqués de Daniel !! J'ai tué un membre de sa famille pour qu'il m'ait harcelé autant cette nuit ?

SMS vers Dickiardo :
"Ça va pas bien la tête de m'appeler autant ? J'étais en soirée."

Je souffle un bon coup avant de m'extirper de mon lit pour aller à la salle de bain. Ce reflet dans le miroir ! Je viens de sortir d'une nuit de garde-à-vue ? J'allume l'eau de la douche, je me déshabille et me lance sous l'eau froide. Le meilleur remède pour lutter contre la gueule de bois. Je passe mon visage sous l'eau pour retirer l'excès de maquillage que je n'ai pas dû retirer avant d'aller me coucher. Puis je monte la température de l'eau pour me détendre complètement avec l'eau chaude. Malgré le résultat du matin, c'était une très bonne soirée. Normalement, je pense me souvenir de tout.

Je sors de l'eau, passe ma serviette autour de ma poitrine et tente au mieux de rattraper mes cernes. Un bon hoodie et un jogging pour prendre l'avion fera l'affaire. Mais quelqu'un frappe à ma porte, sûrement Charles pour qu'on parte.

-Je ne suis pas encore prête Charles ! je crie en français pour me faire entendre. On ne part que dans une heure.
-Je ne comprends toujours pas le français ! C'est Carlos.
-Merde, me chuchotè-je. J'arrive !

J'attrape le peignoir de l'hôtel pour le mettre au-dessus de la serviette et je me dépêche pour lui ouvrir la porte. Ça se voit qu'il n'a pas bu hier soir. Il a son teint frais, ses cheveux bien coiffés et toujours son sourire adorable.

-Hola, mister Sainz ! Qu'est-ce qui t'amène ?
-J'ai croisé Charles et je me suis douté que tu devais être dans le même état. Je t'ai donc apporté un thé à la framboise avec des cupcakes. Lando m'a fait sous-entendre que tu aimais ça au vu du surnom qu'il te donne.

Je ne peux pas m'empêcher de rire à sa phrase.

-Tu te trompes. Enfin, non, j'adore les cupcakes. Mais ce n'est pas la raison de ce surnom. En tout cas, c'est très gentil, je tends mes mains pour prendre la tasse et l'assiette. Le meilleur petit-déjeuner pour éponger les dernières gouttes d'alcool qu'il me reste, nous rions tous les deux. À propos d'hier, je n'ai rien fait d'embarrassant avec l'alcool ?
-Ne t'en fais pas, j'ai toujours eu un œil sur toi. On a dansé toute la nuit et je t'ai même ramené à ta chambre quand tu as commencé à te plaindre que tu allais vomir.
-Excuse-moi, je suis vraiment une catastrophe.

Je baisse le regard pour cacher ma honte comme je le peux. Il faut absolument que je me calme avec l'alcool surtout que je ne me souviens de rien. Je pose la tasse et les cupcakes sur le meuble de l'entrée de la chambre et je pose mes mains sur mon visage. Mais l'espagnol se met à exploser de rire. Je relève le regard vers lui, levant un sourcil par curiosité. Il a dit une connerie, il se moque de moi.

-Tu te fous de ma gueule, c'est ça, je lui donne une tape sur son torse.
-Oh excuse-moi, continue-t-il à rire.

Il n'arrête pas son fou rire, m'entraînant avec lui. Je ne sais pas qu'elle est la vérité, son rire est tellement communicatif. En riant, Carlos pose sa main sur mon épaule pour s'appuyer et se rapprocher. Les souvenirs d'hier avant la soirée et les paroles de Lando me reviennent. Le contact physique. Ce contact qui me fait toujours quelque chose.

The Paddock BoysOù les histoires vivent. Découvrez maintenant