The Paddock Boys

Chapitre 2

Maëva Gasly - Maranello, Italie

SMS de Tutur :
"Il est près de minuit, tu dors peut-être, mais nous sommes bien arrivés à l'hôtel avec Charles."
"Vu que tu me réponds pas, c'est que tu dors. Je suis en chambre 203 et Charles en 204."
"À demain Maë."

Le premier réflexe que j'ai chaque matin, c'est de regarder mon téléphone pour checker mes notifications. C'est une mauvaise habitude que j'ai pu prendre lorsque j'attendais des mails importants. Mais ce matin, ce sont les messages d'Arthur qui m'ont interpellé en premier. J'ai mis mon réveil à six heures pour me préparer, mais je vais utiliser ce temps pour autre chose. Je continue à regarder mes notifications et j'ouvre le message de ma maman qui me souhaite bon courage pour cette première journée.

Je me change dans une tenue de sport, sans oublier ma doudoune, un bonnet et des gants. Je veux bien qu'on soit en Italie, mais en janvier, on se les pèle. Dubaï me manque. Je sors ensuite dans le couloir, cherchant les chambres qu'Arthur m'a indiquées puisque au vu des numéros, ils sont au même étage que moi. Je toque d'abord à la chambre d'Arthur assez fort pour le réveiller, puis je fais de même pour la chambre de Charles. Je recule ensuite dans le couloir pour que les deux frères puissent me voir en même temps lorsqu'ils sortiront de leur chambre.

Les Leclerc ouvrent leur porte au même moment. Charles se trouvant en caleçon avec un t-shirt noir qu'il a mis à l'envers au vu des coutures. Quant à Arthur, il a pris le temps de mettre son polo Ferrari et un jogging pour ouvrir. Très professionnel ce petit. Mais malgré ça, les deux ont des petits yeux, ne s'empêchant pas de bâiller en voyant que c'est moi qui les dérange dans leur sommeil.

-Il est six heures et quart Maë, se plaint Charles. Pourquoi tu fais ça ?
-J'ai envie de faire un petit footing. Seulement quinze minutes.
-C'est pour te venger de notre retard d'hier ? questionne Arthur.

Comme seule réponse, je leur offre un grand sourire joueur, ce qui fait souffler les deux frères.

-Donc là, on doit se mettre en tenue de sport, tout en se couvrant parce qu'il fait au moins zéro degré ? continue Charles de façon blasée puisqu'il connait la réponse.
-Exactement ! On bouge son cul les Leclerc. Je vous attends en bas avec un fruit et une boisson chaude avant de commencer notre petit footing.
-On aurait dû rester avec notre vraie mère Charles, se plaint le plus petit en rentrant dans sa chambre.

Je descends au restaurant de l'hôtel pour me prendre une banane que je mange assez rapidement. Puis, j'en prends une pour Charles et une pour Arthur, sans oublier nos boissons chaudes. Je suis rejointe par les garçons qui récupèrent leur gobelet et je leur tends leur fruit.

-Tu as de la chance d'être notre amie, marmonne Charles. Ça fait même pas dix minutes qu'on s'est vu et je veux déjà te tuer.
-Si tu fais ça, c'est avec Pierre que tu auras des problèmes.
-C'est bien pour ça que je me retiens.

Quand nous avons fini nos boissons, nous enfonçons nos bonnets sur la tête et enfilons nos gants avant de sortir de l'hôtel. Charles part devant en trottinant et nous le suivons avec Arthur. Nous faisons un petit footing, juste pour se réveiller avec l'air frais d'hiver. De plus, je profite de ce moment pour découvrir certains recoins de Maranello.

Notre tour a duré seulement vingt minutes, mais il ne me fallait pas plus. Les garçons m'ont remercié au final et nous avons pu tout de suite petit-déjeuner en rentrant à l'hôtel. Le stress de la veille est passé, donc j'ai pu prendre un bon petit-déjeuner. J'ai pris un thé à la framboise, un croissant et deux toasts avec de la confiture à la fraise. Maman nous a toujours dit que le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée et je l'ai toujours tenu. Ça va me donner un boost pour la journée.