The Chosen Of Chaos • The Forgotten Prophecy - TOME 1

2 ||P.1|| : Le Temple

Note : un nouveau personnage "Aurora" a été introduite. Elle ne changera pas le cours de l'histoire.

Premiere partie.
Chapitre améliorer, corriger et réécrite.

/!\ 2264 mots /!\

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Lorsque l'évasion devient l'unique sentier vers la préservation de l'existence.
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(Pov. Rêve)

Une voix lugubre résonna, m'interpellant par un patronyme inusité, me conviant à s'unir à sa sombre essence, scellant ainsi ma destinée. Elle m'enchaînait aux ténèbres, par un pacte obscur et indéchiffrable. Devant mes yeux s'étendait un panorama apocalyptique, un théâtre de désolation où les flammes dévoraient l'horizon, où le conflit et la faucheuse régnaient en maîtres impitoyables, où les cris des innocents, échos des tragédies humaines, s'élevaient dans un ultime acte de désespoir, sacrifiés sur l'autel de l'ambition d'un tyran dénué de toute clémence.

Ce monarque de l'ombre, c'était mon propre reflet, siégeant au cœur des ruines fumantes de la dévastation. Un rictus de perfidie ourlait mes lèvres, tandis que mon propre regard insufflait une glace dans mon âme. Autour de moi, les dépouilles s'étendaient, englouties par un brouillard cramoisi. Je les toisais avec dédain, les jugeant non pas comme des êtres, mais comme des échecs, des entraves insignifiantes sur la voie de mes desseins grandioses.

Les flammes exécutaient une gigue sauvage, consumant l'existant avec une ardeur inextinguible. Elles effleuraient ma peau sans jamais l'écorcher, me reconnaissant comme leur souveraine incontestée. La mort, telle une ballerine éthérée, moissonnait les âmes sans la moindre once de regret, me rendant hommage en gratitude pour l'abondance de vies que je lui avais généreusement offertes.

La splendeur et l'existence s'étaient évanouies ; tout avait été drainé de son essence. Le chaos, la dévastation et l'épouvante régnaient en souverains absolus du destin.

Je fus soudainement arrachée aux bras de Morphée par les cries perçants des habitants. Mon corps était secoué de frissons, l'épiderme perlé d'une sueur glacée, luttant pour reprendre mon souffle. Une douleur aiguë me transperça l'âme, telle une lame affûtée tranchant les fibres de mon être.

— Incinérez-les ! s'écriait l'un.

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Dans l'urgence d'une nuit sans étoiles, nous nous sommes élancés, poussés par une nécessité impérieuse. La lune, telle une sentinelle blafarde, perçait l'obscurité de ses rayons spectraux, guidant nos pas hésitants sur le tapis de sable froid qui s'étendait à l'infini. Déjà trois heures que nous avancions, nos silhouettes se découpant sur l'horizon désolé, tandis que le vent, cruel et impitoyable, fouettait nos visages, ajoutant son mépris au fardeau de notre exode.

Par ma seule négligence, une fois de plus.

Dans une tentative vile et désespérée, les habitants de cette contrée ont cherché à nous punir par un déluge de pierres. Fort heureusement, leur assaut fut en grande partie infructueux. Néanmoins, quelques projectiles égarés ont malheureusement trouvé écho sur l'être le plus cher à mon cœur, ma mère. Mon âme brûlait du désir de la défendre, de me dresser entre elle et cette pluie de roches. Mais elle, dans sa sagesse et sa retenue, m'a empêché de répondre à cette violence par la violence, m'interdisant ainsi de réduire au silence ces lâches agresseurs.