4 ||P. 2|| La Sentance

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Chapitre corriger et améliorer.

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2583 mots.

Lorsqu'un séraphin se révèle être un paria, une âme en peine, masquée sous des ailes immaculées.
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Dans l'étreinte glaciale de la nuit, je fus violemment tirée de Morphée, une vision terrifiante me hantant l'esprit. Des larmes salées, semblables à des perles de douleur, dévalaient mes joues, éclairées par le scintillement lointain des étoiles.

C'était un songe, un cauchemar, où la douce Aurora était assaillie par l'implacable Luke, encore et encore, comme une malédiction sans fin. Son visage, jadis rayonnant de bonheur et d'insouciance, était maintenant méconnaissable, marqué par les stigmates d'une mort injuste et cruelle. La vision de son agonie, répétée à l'infini dans les méandres de mon esprit, me transperçait le cœur de mille souffrances.

La chambre, témoin muet de mon tourment, semblait se recroqueviller autour de moi, chaque objet, chaque ombre chargée de la mémoire d'une innocence irrémédiablement fauchée. Immobile, je restais là, figée, tandis que la lune, d'une pâleur spectrale, enveloppait l'espace d'une lumière surnaturelle, soulignant l'ampleur de ma peine.

Ô destin impitoyable, pourquoi avoir infligé une telle vision, un tel présage? Pourquoi Aurora, étoile de l'aube, devait-elle incarner cette fragile éphémérité de l'existence? Et moi, condamnée à être la spectatrice de cette tragédie onirique, je ne pouvais que verser des larmes pour celle qui avait illuminé mes jours, à présent engloutie par les ténèbres d'une nuit éternelle.

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À l'aurore d'Ithor, la pluie se déversait avec une grâce mélancolique, drapant l'éther d'un voile de perles liquides. Le firmament, drapé d'une tristesse insondable, pleurait le déclin des étoiles. Les nuages, aristocrates orgueilleux et fantasques, dérivaient avec une lenteur souveraine, hésitant à céder leur empire à l'astre diurne. Le zéphyr, tel un murmure d'âme égarée, susurrait aux feuilles gorgées d'eau des secrets d'antan, les caressant avec une tendresse sans bornes. L'atmosphère, imprégnée d'une nostalgie poignante, invitait à la méditation devant cette fresque où chaque composant de la nature semblait languir d'un amour disparu.

Dans le silence ouaté de l'aube, je fis ma descente le long des marches d'albâtre, incarnant une élégance qui se voulait l'antithèse de l'oppression pesant sur mon esprit. Chaque pas, effleurant à peine le sol, était chargé du poids d'une affliction imméritée, un héritage de Luke dont la décision brutale résonnait en moi tel un orage lointain. Avec une dignité qui ne se démentait pas malgré les circonstances, je me dirigeai vers le recoin le plus discret du Temple - les latrines, havres de solitude où l'on peut s'abandonner à la contemplation et à la réflexion la plus intime.

Là, dans l'ombre de ces lieux oubliés, je fus confrontée à ma tâche, une épreuve qui semblait dérober mon honneur. Pourtant, même dans cet acte, je ne pus m'empêcher de ressentir l'humiliation d'une punition que je jugeais injuste, une tache sur l'éclat de mon destin.

Alors que mon amie foulait le chemin sacré vers l'arène de l'ascèse, un regard empli de mélancolie des âges immémoriaux se posait sur mon ombre. Je restais inébranlable, telle une statue de sel, mon esprit assiégé par l'injustice d'un châtiment divin. Dans le sanctuaire secret de mon âme, je psalmodiais une oraison si ténue qu'elle en était presque sacrée : « Quelle est cette édiction céleste qui m'écrase sous son joug ! » L'éther se teintait de ma désolation, chaque pensée s'incrustant tel un clou dans le bois sacré de mon cœur. L'agonie de l'incompréhension me consumait, tandis que le spectre de ma fureur passée planait, tel un ange déchu, sur le fragile édifice de mon présent ébranlé.

The Chosen Of Chaos • The Forgotten Prophecy - TOME 1 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant