II - Le vilain petit canard

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Une fois les portes poussées elle se sentit immediatement mal, tous les regards etaient posés sur elle, et elle savait parfaitement pourquoi. "Quand on revenait de la salle d'experience sans Papa pour nous tenir la main c'est qu'on avait géneralement echoué" se dit elle, honteuse, elle baissa le regard sur le sol, incapable de regarder qui que ce soit.
Agacé, un des scientifique qui l'accompagnait decida de la pousser a l'interieur de la oiece avant de refermer la porte ce qui eut l'effet de la reveiller dans sa reverie, elle se sentit un peu bete de rester postée la et s'en alla au fond de la piece afin de s'assoir tranquillement et dessiner, comme a son habitude.
Mais une fois le crayon en main, l'inspiration lui manqua alors elle se dessina simplement seule dans la salle arc en ciel, c'etait non seulement sa realité mais aussi son plus grand souhait : être seule et pas seulement abandonnée.

Apres plusieurs minutes de coliriage son poignet se mit a lui faire mal alors elle deposa son crayon et prit un moment afin d'observer les alentours, juste le temps de reprendre du poil de la bête.

Tout le monde jouait et riait en groupe tranquillement sauf.. Elle. Onze. Onze etait sans arrêt seule a jouer dans son coin, ne decrochant un mot a personne, d'aussi loin qu'elle se souvienne elle ne l'avait jamais entendu prononcer une phrase complète...
"Avec huit elle parlait.." Se dit elle, mais elle chassa rapidement cette pensée de son esprit, Papa avait dit de ne plus parler de huit, qu'elle n'avait jamais vraiment exister et meme si parfois elle avait des questions elle n'en posait aucune.

Puis, sous ses yeux, tous les jetons que Onze possedait en main s'eparpillerent partout, Sept regarda immediatement a sa droite ou le groupe de deux trainait tout le temps et ils rigolaient sans aucune honte : c'etait bel et bien eux. Elle soupira d'exasperation et etait sur le point de lui venir en aide quand elle appercu Monsieur Ballard lui venir en aide, elle ne voyait que son dos mais elle pouvait voir qu'ils avaient une conversation. Elle se rassit immediatement et repartit a son coloriage. Apres tout, personne n'avait besoin d'elle.

U N C A G E D - Henry CreelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant