L'amour compliqué et passionné // Draco Malefoy

Chapitre 18

Atria était toujours assise dans le bureau de Rogue sans pouvoir arrêter de le fixer.

" Il s'est passé quoi après ?
— Ce que je vais te raconter maintenant, c'est ce que j'ai su par Sirius et Régulus avant qu'ils ne meurent.
— Dis toujours.
— Lily ne t'a gardé que trois jours.
— Seulement trois ?
— Oui, tu ne pouvais plus t'arrêter de pleurer, tu ne mangeais plus, tu ne dormais plus... Ils se sont énormément inquiété pour ta santé et ont failli t'emmener à Ste-Mangouste. Au bout de trois jours, Sirius a été cherché Régulus chez lui. Ils sont retournés tous les deux au quartier de l'Ordre, à l'instant même où il t'a pris dans ses bras, tu t'es arrêté de pleurer et dès qu'il a essayé de te redonner à Lily, tu t'es remise à pleurer. Personne ne savait vraiment ce qui se passait entre vous, mais un lien vous unissait. Comme tu le sais, on peut voir à l'aide d'une potion la solidité de ce lien, j'ai donc fait cette potion que j'ai donnée à Régulus, toi ne pouvant pas la boire. Je n'avais jamais vu une corde si forte que celle qui vous reliez. Elle était très épaisse et des chaines la solidifiaient. À ce moment, j'ai compris que quelques choses de plus solide que votre relation père fille vous unissait, mais je ne savais pas encore quoi. Après cet épisode, tu as dû retourner habiter avec Régulus, Sirius venait parfois te garder quand ton père était obligé de partir. Tu pleurais, mais moins qu'avec d'autres personnes. Puis ce fameux jour est arrivé, il t'a laissé à Sirius en partant pour détruire le maitre, mais il n'en est jamais revenu.
— Il est parti en essayant d'aller tuer Voldemort ?
— Oui, il avait compris quelques choses à son sujet qu'il n'a jamais accepté de révéler à quiconque. Tout ce que je sais, c'est qu'il s'est rendu dans une grotte et qu'il n'en soit jamais revenu.
— Comment ça s'est passé pour moi après ?
— Sirius a raconté que pendant les deux premières heures où ton père est parti, tu pleurais un petit peu, puis durant deux minutes, tu as pleuré comme jamais, tu ne l'avais fait, puis tout s'est arrêté, tu n'as plus du tout pleuré, tu le regardais seulement en jouant avec ses doigts. Il avait compris que quelque chose s'était passé, mais il avait refusé de croire au pire...
— Il était mort, c'est ça ?
— C'est ce dont Dumbledore est convaincu.
— Pas toi ?
— Si, mais il a dû m'en convaincre, car je ne voulais pas accepter de perdre celui que j'essayais de protéger.
— Après, c'est Sirius qui m'a gardé ?
— Oui, tu étais sous sa garde, mais souvent, tu n'étais pas avec lui, mais avec Remus, Lily, James, Mary et Dorcas.
— Jamais chez Queudever ?
— Non, il avait peur de toi.
— Peur d'un bébé ?
— Oui. Puis est venu Halloween... Tu devais rester avec James, Lily et Harry pendant deux jours. Lorsque j'ai vu que ma marque s'était éclaircie, j'ai compris qu'un truc, c'était passé, j'ai essayé de comprendre puis je suis arrivé devant chez les Potter, la maison détruite. Je suis rentré, j'ai vu Potter père mort dans les escaliers et quand je suis rentré dans cette chambre, je l'ai vu là, Lily étalée au sol, morte... Tu étais dans un lit à côté de celui de Potter fils, il pleurait et tu regardais la scène sans rien faire. Lorsque j'ai failli m'évanouir, tu as disparu de ton lit et réapparu dans mes bras la seconde suivante. Je n'ai pas compris ce qu'il s'est passé, lorsque j'ai entendu la moto de Sirius arrivé, j'ai paniqué et transplané avec toi. Tu es restée chez moi deux jours, mais je n'arrivais pas à m'occuper de toi, je faisais tout de travers alors, j'ai décidé de te poser devant chez des gens qui selon moi prendraient soin de toi.
— Les Quirkle...
— Oui.
— Mais du coup, tu n'as pas tout raconté.
— Si.
— Non, tu n'as fini d'expliquer la relation avec mon père, pourquoi je me suis arrêté de pleurer quand il est mort et comment j'ai fait pour atterrir dans tes bras.
— Pour ta relation avec lui et sa mort, je ne peux pas trop expliquer tout ça encore, mais pour le reste, je peux. À mon avis, c'est le sort de Voldemort qui fait que tu peux te téléporter quand tu sens que quelqu'un est en danger, quand j'ai failli m'évanouir ou quand Harry a failli mourir en première année. Je pense que c'est aussi grâce à ça que tu as un si grand potentiel magique, il t'a donné le quart de la puissance que tu possèdes aujourd'hui. Les trois autres quarts venant de ton sang, ton lien aussi solide avec ton paternel, ton talent et puis toi tout simplement, ta façon de penser et de faire le bien.
— Jamais, tu ne m'as dit une chose aussi gentille.
— C'est la première et dernière fois.
— Merci quand même.
— Maintenant, tu as la réponse à toutes tes questions et tu connais ton histoire, il ne te reste plus qu'à faire de ton mieux pour détruire Voldemort.
— Je fais ce que je peux.
— Eh bien, il va falloir faire mieux.
— Je vais essayer.
— Tu vas y arriver, beaucoup trop de choses reposent sur tes épaules pour que tu te rates.
— Et si je n'y arrive pas ?
— Cette option n'est pas possible, tu vas réussir, un point c'est tout.
— Tu penses que je serais assez forte pour le tuer ?
— Oui.
— Vraiment ?
— Oui. À présent, retourne dans ton dortoir, tu as cours demain.
— Oui Severus.
— Fais attention à ne pas m'appeler ainsi en cours !
— Ne t'en fais pas pour ça ! Je suis très doué !
— J'en suis certain. Allez, Miss Black, dépêchez-vous de sortir.
— Fou moi dehors avec un coup de pied au cul, tant que tu y es.
— Premièrement, repense à ton langage et secondement, je suis bien tenté, mais j'ai des copies à corriger donc tu vas trouver la sortie toute seule."

Elle se leva et sortit de la salle pour finalement retourner se coucher dans son lit.