L'amour compliqué et passionné // Draco Malefoy

Chapitre 19

" Vous le saviez depuis le départ et vous ne m'aviez rien dit ! S'exclama Atria en arrivant dans son rêve.
— On ne le savait pas avant d'arriver ici ! Se défendit James.
— Vous ne saviez pas que n'importe quelle boisson peut me tuer, que j'avais un lien beaucoup trop puissant avec mon père et j'en passe, avant de mourir ?
— Ah, mais tu ne parles pas de... "

Il se fit pincer par Lily avant d'avoir fini sa phrase.

" Il voulait dire quoi avant que tu ne le pinces ?"

Sirius et Lily lancèrent un regard noir à James qui se renfrogna.

" Il parlait de la même chose que toi, ma puce.
— Apparemment non.
— Si, si, c'est juste qu'il est débile, fit Sirius.
— Moi, débile ?
— Oui, toi. Tu vois quelqu'un d'autre de bête ici ?
— Toi, répondit le brun.
— Potter ! Black ! Vos bouches ! S'exclama Lily, épuisée par les deux meilleurs amis.
— Du coup, je repends, vous saviez beaucoup de choses sur ma vie et vous me les avez cachées ?
— On ne te les a pas cachées, on les a omises.
— Tu connais ce mot, toi ? Fit la noiraude étonnée.
— Et bien oui madame, je ne suis pas aussi sinistre que tu le penses !
— Je m'en fiche que tu sois bête ou sinistre, ce qui m'intéresse, c'est la raison pour laquelle jamais aucun de vous n'a pensé à me raconter certaines choses sur ma vie.
— C'est Dumbledore ! S'exclama Sirius en levant les mains.
— Lui, il est vivant, pas vous, et lui, je ne le vois pas quasiment toutes les nuits.
— Roh, c'est bon, pas besoin de nous rappeler qu'on est morts et enterrés.
— Tu n'es pas enterré, toi Sirius, fit remarquer James.
— Ah, mais oui, tu as raison !"

Le noiraud se mit alors à faire la danse de la victoire en chantant le fait qu'il n'était pas enterré.

" Tu n'es peut-être pas si pieds sous terre, mais tu es quand même mort, fit remarquer sa filleule."

Il se rassit alors immédiatement.

" Bon, maintenant que vous êtes calme, pourriez-vous me raconter votre version des faits ?
— Nous n'avons pas vraiment le choix, je suppose. Assieds-toi à côté de moi."

Elle s'installa confortablement à côté de la rousse et posa sa tête contre la femme qu'elle considérait comme sa mère.

"Je pense que Severus a dû te raconter comment s'est passée ta rencontre avec Voldemort, puis que je t'ai gardé durant trois longs jours jusqu'à ce qu'il te reprenne et puis d'autres choses.
— Oui, exactement.
— Alors moi, je n'ai pas grand-chose à ajouter, mais je vais t'expliquer comment se sont passées tes journées chez nous ainsi qu'Halloween.
— Je t'écoute attentivement.
— Lorsque Régulus t'a posé dans mes bras, j'ai senti ce truc de maman au fond de mon cœur. À l'époque, je pensais encore que le frère de Sirius était un des plus fidèles partisans de Voldemort, donc j'avais peur pour toi, qu'il s'occupe mal de toi, surtout qu'en plus, tu n'avais pas de maman pour s'assurer qu'il prenait bien soin de toi. Donc ce jour-là, je t'ai pris sous mon aile et j'ai décidé que tu serais ma seconde enfant. Lorsque je t'ai examiné pour voir si tu allais bien, car tu ne t'arrêtais jamais de pleurer, j'ai remarqué que tout allait à merveille chez toi, et que jamais Régulus ne t'avait fait du mal comme je le pensais. J'ai fait de mon mieux durant trois jours entiers pour que tu arrêtes de pleurer toutes ces larmes, je te donnais à manger, te chantais des berceuses, mettais des bruits sourds en fond, te brossait les cheveux et pleins d'autres façons, mais rien ne marchait. Tu ne t'arrêtais pas de pleurer.
Ça faisait plusieurs jours que je ne dormais plus et j'étais à bout. Quand Dumbledore est revenu le jeudi au quartier général, je l'ai supplié de trouver une solution ou ce qu'il n'allait pas chez toi. Il est revenu trois heures après avec Régulus. Lorsqu'il t'a touché, tu t'es immédiatement arrêté de pleurer. J'étais ébloui par ce phénomène. Il a donc essayé de te me redonner, mais tu t'es remises à pleurnicher. Il a donc dû repartir avec toi, mais je passais de temps en temps chez vous pour voir si tu allais bien. Lorsque ton père était occupé, c'est Sirius qui te gardait, tu pleurais moins avec lui qu'avec moi, mais toujours beaucoup. Puis, un jour, il est revenu à l'Ordre avec toi dans les bras sans que tu sanglotes. Nous étions tous très étonnés, mais lorsqu'il nous a annoncé la raison, nous avons tous failli finir en larme pour toi. Tu n'avais à la base pas de maman et tu venais de perdre ton papa...
Dumbledore l'a nommé tuteur et nous faisions des roulements pour te garder. Tu ne pleurais plus, mais tu ne souriais jamais. Il t'arrivait parfois de jouer avec Harry, mais souvent, tu préférais rester assise dans ton coin à le regarder jouer sur son balai, bien sûr, tu avais le tien, et tu avais toujours ton doudou lapin à la main. C'était une horreur cette bête, elle puait la mort à force que tu la traines de partout et que tu refusais que je la lave. La seule fois où je t'ai entendu éclater de rire quand tu étais bébé, c'était lorsque Remus est venu nous rendre visite alors que nous étions confinés et qu'il t'avait fait faire l'avion. Tu avais un si joli rire cristallin... Nous nous étions dépêchés de prendre une photo pour ne jamais oublier ce magnifique sourire, tu étais affiché sur notre frigo...
Puis Halloween est arrivé, toute la soirée, c'est très bien passé et vers minuit le drame s'est passé, James m'a crié de monter avec Harry et toi, je lui ai obéi puis lorsque Voldemort est arrivé et a voulu que je me pousse, j'ai refusé, il m'a tué et le dernier souvenir que j'ai, c'est de vous avoir regardé chacun votre tour avec Harry en me disant que vous seriez fort même sans moi...
— Wow, je n'étais pas prête à ça, tu te souviens de tout avec tellement de détail...
— Je sais que c'est troublant... "