L'amour compliqué et passionné // Draco Malefoy

Chapitre 30

 Le blond désarma son directeur.

" Bonsoir Draco, dit le vieil homme d'une voie tranquille.
— Où est Atria !?"

Celle-ci fit signe à Harry de ne rien dire avant de sortir de l'ombre. Elle se plaça à la droite de son coéquipier.

" Je suis ici, Draco.
— Atria !? Fit Albus d'une voix faussement étonnée.
— Où sont les autres ? Demanda-t-elle en ignorant la remarque du professeur.
— Les autres ?
— Ils se battent à l'étage inférieur, ce ne sera plus très long. Je suis monté le premier, nous avons un travail à accomplir.
— Eh bien, dans ce cas-là, accomplissez-le, mes enfants, conseilla Dumbledore. "

Le blond tenait sa baguette en tremblant, face au directeur qui n'avait aucune défense. Atria l'imita rapidement.

" Draco, Atria, vous n'êtes pas des tueurs !
— Comment le savez-vous ? Répliqua Draco. Vous ne savez pas ce dont nous sommes capables ! Vous ne savez pas ce que nous avons fait !
— Oh, si, je le sais. Vous avez presque réussi à tuer Katie Bell et Ronald Weasley. Vous avez désespérément essayé de me tuer tout au long de l'année. Pardonnez-moi, mais ces tentatives étaient bien timides... si timides, pour être franc, que je me demande si vous y avez vraiment mis tout votre cœur.
— Bien sûr que oui ! S'exclama la noiraude.
— La seule chose que je ne soupçonnais pas était ta trahison, Atria. J'avais une énorme confiance en toi, j'ai placé beaucoup d'espoir et de temps dans ta réussite pour au final en arriver là...
— Elle est beaucoup plus douée que moi ou même que vous.
— Mais vous avez essayé de me tuer à l'aide de manière très grossière.
— Si la chance avait été de notre côté, ça nous aurait évité d'en arriver là, mais il est trop tard maintenant. Et puis, vous ne saviez pas qui se cachait derrière ça.
— Il se trouve que si. J'étais sûr que c'était toi, Draco.
— Alors pourquoi ne pas m'avoir empêché d'agir ?
— J'ai essayé, mon enfant. Le professeur Rogue, sur mes instructions, a gardé l'œil sur toi.
— Pas sur vos instructions, c'est à ma mère qu'il a promis...
— Bien sûr, Draco, c'est ce qu'il te disait, mais...
— C'est un agent double, espèce de vieillard stupide, il ne travaille pas pour vous, contrairement à ce que vous croyez !
— Un peu comme moi, ajouta Atria.
— Il faut admettre que nous différons sur ce point, Draco. Il se trouve que j'ai confiance dans le professeur Rogue. Comme j'avais confiance en toi, Atria."

Puis s'ensuivit une longue discussion où les deux jeunes adolescents expliquaient au vieil homme tous les détails de leur plan ainsi que leurs moyens d'exécutions.

" Quant à me tuer, vous avez eu de longues minutes pour le faire. Nous sommes seuls. Jamais vous n'aurez pu espérer de me trouver si peu en état de me défendre et pourtant, vous n'avez toujours pas agi... En ce qui concerne les événements de ce soir, je suis un peu perplexe... Atria, tu l'avais informé que nous quittions l'école ce soir ?
— Exactement, répondit le Malefoy à sa place. Cela fait maintenant plusieurs mois que nous préparions notre coup. Et c'est à présent que le coup de grâce va être donné.
— Draco, Atria, je vous en prie...
— *We have to kill you, or he's gonna kill us... *(J'étais obligée de le faire en anglais)
— Nous avons toujours le choix, Draco.
— Pas cette fois..."

À ce moment-là, Bellatrix entra dans la salle, suivie par d'autres Mangemorts.

" Bravo mes enfants... Tuez-le maintenant !"

Atria voyait que Draco en était incapable, il fallait qu'elle le fasse. Elle devait le faire pour l'homme qu'elle aimait... Elle devait le faire pour Dumbledore. Elle devait le faire pour réussir à vaincre Voldemort. Elle devait le faire, c'était son seul choix...

Elle posa sa main gauche sur la droite de Draco pour qu'il baisse sa baguette. Il la regarda étonné, mais il lui obéit. C'était son moment. Elle devait y arriver. Elle prit une énorme inspiration, ouvrit la bouche, prête à parler.

" Avada Kedav...
— Stop ! Intervint Rogue."

Tous se retournèrent vers lui. Elle y serait arrivée s'il n'était pas intervenu !

" Severus... Je vous en prie, aidez-moi."

L'homme aux cheveux noirs le fixa d'un regard indescriptible. Il pointa sa baguette vers l'homme qui avait une éperdue confiance en lui.

"Avada Kedavra. Murmura-t-il sans l'once d'un regret."

Sous les yeux d'Atria, l'homme qu'elle avait tant admiré, qui l'avait tant aidé, qui l'avait pris sous son aile, qui l'avait sauvé de tout le malheur, qui l'avait fait devenir une puissante sorcière, s'écoula par-dessus la barrière et fit une chute de plusieurs étages.

Elle ne bougea pas d'un poil, fixant l'endroit où il venait de perdre la vie. Elle remarqua à peine Bellatrix qui lança la marque au-dessus de la tour ainsi que les autres Mangemorts qui partirent, suivis par Harry. Elle s'approcha du bord et regarda le corps inerte d'Albus à une quarantaine de mètres en dessous d'elle.

Elle hésita quelques secondes à sauter par-dessus cette barrière. Elle le rejoindrait ainsi que Lily, James, Sirius et son père... Mais elle ne pouvait plus abandonner, elle lui avait fait la promesse de réaliser son souhait : vaincre Voldemort pour de bon.

Après de longues minutes, tous les élèves et professeurs étaient réunis autour du cadavre de leur directeur. Ils levèrent à l'unisson leurs baguettes éclairées d'une petite lumière blanche afin de faire disparaître cette marque verte qui se trouvait au-dessus de leur tête. Sans que personne le remarque, Atria aussi leva sa baguette en direction du ciel, comme un dernier hommage au plus grand sorcier que leur monde n'ait jamais connu : Albus Dumbledore.

" On peut trouver la lumière, même dans les moments les plus sombres... Il suffit de se souvenir d'allumer la lumière... Murmura Atria d'une voix blanche."

Après cela, elle se dirigea immédiatement vers le bureau du directeur ; par chance, elle ne croisa personne sur son chemin. Elle s'installa sur la chaise qu'il avait occupée quelques heures plus tôt...

Fumseck vient se poser sur le bureau en face d'elle et lui fit une sorte de prosternation. Il lui appartenait maintenant. À ce moment-là, quelqu'un rentra dans le bureau, faisant sursauter la jeune fille. Elle aperçut sa directrice de maison et professeure de métamorphose.

" Professeure, je...
— Atria, je sais parfaitement tout ce qui s'est passé. Ne t'excuse pas, tu n'avais nul autre choix et puis c'est le professeur Rogue qui l'a trahi, il ne lui avait pas demandé de le tuer, mais à toi si... Il faut que tu finisses la mission qu'il t'a donnée.
— Mais comment y arriver sans lui ?
— Atria, tu es la meilleure élève à qui je n'ai jamais enseigné, même ton père ou la mère de Harry qui étaient brillants ne t'arrivent pas à la cheville. Tu dois te battre comme il l'aurait voulu. Tu dois le faire pour le venger ainsi que tous les innocents qui ont péri par la faute de Voldemort. Tu peux y arriver. Je crois en toi. Il croyait en toi. Jamais il ne s'est trompé alors tu peux le faire, ne laisse personne me contredire.
— Merci beaucoup professeur... Est-ce que vous accepteriez que je vous fasse un câlin ?
— Je sais que tu en as besoin, dit-elle en ouvrant les bras."

Minerva serra Atria dans ses bras comme une mère qui souhaitait réconforter son enfant. Lorsqu'elles mirent fin à leur étreinte, la professeure fixa les yeux de son élève.

" Il faut que tu y ailles maintenant. N'oublie jamais que si tu as besoin, je serai là.
— Merci infiniment pour tout, professeure, je ne pourrai jamais vous remercier assez.
— Si, en accomplissant ta mission..."

Minerva sourit doucement alors qu'Atria reculait. Gamma apparut sur son épaule et Fumseck vola jusqu'à sa seconde épaule. Et ferma les yeux et quand elle les rouvrit, elle se trouvait dans l'Impasse des Tisseurs, devant la maison de la seule personne qu'elle voulait voir actuellement.