THE HUNT - [Sexy Dark Academia Halloween Romance]

Chapitre 25

OLIVIA

Deux flics en uniformes débarquent sur l'embarcadère et mon désir s'évapore aussitôt. Ficelé et les yeux bandés, Ghostface n'en mène pas large.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?! s'inquiète-t-il.

Je m'empresse de replacer mon masque, de détacher ses mains et il retire son bandeau de lui-même.

— On se tire, vite ! indiqué-je, le cœur au bord des lèvres.

C'est comme si je pouvais le voir écarquiller des yeux d'horreur à travers son masque. Il replace son boxer, tire sur son pantalon et les flics se mettent à courir dans notre direction.

— Putain j'le crois pas ! Y'en a qui sont en train de baiser !

— Unité six, on a deux civils en plein coït, annonce l'autre.

Je m'extirpe hors de la gondole mais mes chevilles vacillent avec mes talons et avant que je n'aie le temps de crier, Ghostface m'attrape par les hanches et me hisse comme un sac à patates sur son épaule et il court. J'éclate de rire, encore choquée par ce retournement de situation. Les flics hurlent et nous coursent.

Ghostface remonte l'embarcadère et me fait regagner la terre ferme en haut des escaliers, le souffle court. Sa main se noue à la mienne et nous reprenons notre course. Mes talons ne foulent même plus le sol à ce rythme, je détale, je vole, haletante mais je ne m'arrête pas, emportée par sa main et l'adrénaline.

Lorsque soudain, il prend un virage extrême sur la droite et je me retrouve plaquée contre un bâtiment de Cambridge. Son corps se moule au mien et je veux éclater de rire mais il place sa main sur ma bouche, par-dessus mon masque.

— Chut, p'tit monstre.

Je hoche la tête mais je veux encore rire. Je m'accroche à son col et serre son habit de toutes mes forces entre mes doigts pour calmer mes nerfs pendant que les flics passent droit devant nous, sans nous voir collés à la façade.

Nous restons imbriqués l'un à l'autre pendant encore quelques instants. J'entends son cœur battre à tout rompre dans sa poitrine, le mien aussi. J'en profite alors pour me lover contre lui et m'enivrer de son odeur épicée et boisée tandis que ses mains se mêlent à mes cheveux et qu'il baise le sommet de mon crâne.

Puis lorsque les flics semblent avoir vraiment disparu, Ghostface pousse un soupir et enfouit sa tête dans mon cou et ricane.

— Putain de merde, souffle-t-il. Tu vas finir par me tuer.

Je ris de plus belle et viens chercher sa bouche. Il soulève mon masque au même instant et nous nous embrassons encore hilares mais exaltés.

— On va chez toi ? proposé-je. On sera plus tranquilles.

Je l'attire hors de notre cachette et nous reprenons notre chemin, au bord de la Cam. Il noue ses doigts aux miens et me fait tourner sur moi-même pour ensuite m'emprisonner dans ses bras. Je ris alors que sa bouche retrouve mon cou et vient déposer de nouveaux baisers sur ma peau brûlante. Nous avançons en titubant et je ne me suis jamais sentie aussi légère. Aussi heureuse.

— Je croyais pourtant que tu n'aimais pas mon appart, relève-t-il à mon oreille.

Étonnée par sa réflexion, je pivote sur mes talons pour lui faire face et avance à reculons.

— Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

— Sans doute parce que tu t'es barrée le matin, indique-t-il avec un sourire.

— Oh, soufflé-je en comprenant. Non, rien à voir. C'est juste... moi. Qui a pris peur.

— Peur de quoi au juste ?