Préparation d'un plan - Aleksander

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Mettez un enfant dans un immense magasin de jouets. Autorisez-le à prendre une trentaine de choses qu'il souhaite parmi un vaste choix. Ses yeux vont se perdre dans le décor, il ne saura plus où donner de la tête. Avec ça, vous obtiendrez une Irina plus heureuse que jamais. Entourée de gens qui l'aiment, qui la considèrent comme une personne de leur famille, moja słodka ne peut être qu'aux anges. Un important diner est disposé sur la table et une multitude de cadeaux sont éparpillés au sol. Elle s'apprête à se saisir du premier quand soudain, un petit monstre à deux pattes sprint sur elle depuis la porte d'entrée. Caroline fait tardivement son apparition, une surprise en main.

— Pardonnez mon retard, sourit-elle. Monsieur Ludwik n'avait pas envie de mettre les chaussures imposées.

Elle dépose son colis sur la grande montagne, puis enlève le manteau de son fils.

— Étant donné que ce minuscule diablotin a tout ce qu'il désire, j'ai donc cédé pour les baskets de Spider-Man.

Le concerné produit le geste de son héros, avec ses mains, tout en faisant un bruit qui envoie des postillons sur Irina. Celle-ci s'empresse de se protéger le visage de ses bras, pour éviter des projectiles humides. Daniel, ainsi qu'Anastasia, ne peuvent s'empêcher de ricaner de la situation. Assis sur l'un des tabourets de la cuisine, je contemple le spectacle qui s'offre à moi sans prendre conscience que Caroline s'est jointe à mes côtés.

— Aleksander Kowinski deviendrait-il doux ? chuchote-t-elle pour que je sois le seul à entendre.

J'arque un sourcil, intrigué par une telle question.

— Si tu penses que je vais arrêter de tuer des gens qui le méritent, sous prétexte que j'ai accepté une simple fête d'anniversaire, tu te trompes.

Je l'écoute pouffer de rire, tout en se servant un verre de vin.

— Je ne t'ai jamais vu amoureux.

— Probablement parce que je ne l'ai jamais été.

Ludwik se déchausse à la halte, puis exige d'ouvrir l'emballage avec elle. Irina ne résiste pas et lui laisse volontiers le droit de le défaire pour elle, avec un large sourire étirant ses lèvres.

— Ton fils tient bien du caractère de son père, dis-je en m'allumant une clope.

Un coup de coude m'est flanqué sur le bras.

— Tu plaisantes, j'espère. Ce côté à vouloir découvrir ce qui se dissimule dans les emballages, c'est moi. Dois-je te rappeler notre dernier Noël ?

Comment l'oublier ? Caroline avait ouvert tous les cadeaux afin de détecter ce qu'il s'y cachait. Elle avait retourné les paquets pour que nous ne voyions pas le papier déchiré. Toutefois, les caméras que je regardais à ce moment-là m'ont montré cette curieuse et menteuse. Elle a réussi à nier son délit, même avec une preuve sous les yeux. Nous en avions bien rigolé, mais son effet de surprise s'était volatilisé. Elle connaissait déjà tout le contenu de chacun d'eux.

— Je mettrai un cadenas la prochaine fois. S'il faut, Mota viendra monter la garde. Il aura ordre de te mordre le cul si tu oses toucher à l'un d'eux.

Le ricanement qu'elle laisse s'échapper de sa gorge ne passe pas inaperçue aux yeux d'Irina qui plisse le front, se demandant de quoi nous pouvons bien parler. Notre contact visuel est aussitôt interrompu par le petit monstre qui la secoue afin qu'elle attrape le paquet suivant. Sa mère s'empresse de le réprimander, sous l'œil amusé des autres invités. Quand le moment d'ouvrir les miens arrive, ses pupilles s'écarquillent à une vitesse folle. Elle sort rapidement le collier qui s'y trouve pour l'accrocher autour de son cou. La chaine d'or vient dorer son teint et le pendentif fait d'une gemme précieuse — le lapis-lazuli — se marie à merveille avec ses iris. Ses doigts caressent délicatement la pierre des dieux. Elle cherche d'un regard, la personne à l'origine de ce cadeau. Maria, d'un mouvement de tête, lui indique le coupable.

Je veux vivre Tome II : Vengeance sanglante - Dark RomanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant